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En ce mardi gris de fin d’octobre, la Cité de l’espace a des allures de centre aéré. Nous sommes en pleines vacances de la Toussaint et des dizaines d’enfants s’agglutinent autour de la réplique grandeur nature 53 mètres de haut de la fusée Ariane 5. A l’intérieur des bâtiments, des files d’attente impressionnantes pour découvrir le film Chasseurs d'astéroïdes en 3D ou parcourir l’univers dans le planétarium. A côté de ces deux activités phares, l’atelier mis en place la veille est plutôt discret. Un simple panneau à côté de l’entrée annonce le thème de cette nouveauté Comment l’Agence spatiale européenne recrute-t-elle ses astronautes ? » A la séance de 11h45, une cinquantaine de curieux se posent visiblement la question. Quarante-cinq minutes plus tard, ils ressortiront en se disant que la chose n’est pas si aisée. L’animatrice enchaîne les exemples de tests psychotechniques pouvant être demandés par l’Agence spatiale européenne ESA aux candidats astronautes. La difficulté de certaines questions provoque des rires nerveux dans le public. C’est comme les mots croisés plus vous en faites, plus c’est facile », rassure l’animatrice. A la fin, une mère d’une quarantaine d’années vient discuter en aparté elle est curieuse de connaître la formation requise pour être astronaute. UNE animatrice à lA CITé de L'ESPACE C’est la question qui revient le plus. En réalité, il n’y a pas de formation type. Elle viendra après avoir été sélectionné. C’est ce qui fait l’originalité du métier d’astronaute. Ce n’est pas un hasard si la Cité de l’espace a décidé de proposer ce nouvel atelier cette année. Le 31 mars dernier, l’Agence spatiale européenne ESA a lancé la quatrième campagne de recrutement d’astronautes de son histoire. La procédure s’achèvera en octobre 2022 par l’embauche de quatre à six personnes. La précédente, qui avait vu Thomas Pesquet sélectionné, datait de 2008. Les critères de base n’ont pas beaucoup changé être citoyen d’un Etat membre de l’ESA, avoir 50 ans maximum, être diplômé au minimum d'un master scientifique physique, sciences de la Terre, biologie, médecine, mathématiques, informatique ou ingénieur, avoir trois ans d'expérience professionnelle, parler couramment anglais, mesurer au minimum 1,55m et maximum 1,90m. En revanche, le nombre de candidats a, lui, explosé. Pour une sélection d’heureux élus toujours aussi réduite en fin de compte, alimentant la machine à fantasmes autour de ce métier. Ces chiffres records s’expliquent par une volonté d’ouverture de l’ESA l’âge maximum a été reculé de 37 à 50 ans. Avec l’essor des réseaux sociaux, celle-ci communique beaucoup plus sur ses sélections ainsi que sur ses vols habités. On a essayé de casser ce mythe du superhéros inatteignable et montrer que c’était un métier accessible à de nombreux profils », analyse Zineb Elomri, spécialiste de l’acquisition des talents aux ressources humaines de l’ESA. La nouvelle campagne, lancée sous le hashtag YourWayToSpace, prend alors des allures de publicité McDonald’s on n’est pas loin du Venez comme vous êtes », pour montrer que l’agence ne cherche pas des athlètes de haut niveau avec un prix Nobel. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit En France, Thomas Pesquet, dont l’aura médiatique est sans doute supérieure à celle de ses confrères et consœurs européens, n’est forcément pas étranger au succès de la campagne. Son profil et son aventure ont suscité des vocations comme nulle part en Europe, s’inscrivant dans la digne lignée des illustres explorateurs français comme le commandant Cousteau ou Jean-Louis Etienne, ayant eux aussi fait rêver les plus jeunes en leur temps. D’autant plus que l’astronaute français a rejoint la Station spatiale internationale ISS précisément au moment de l’ouverture des candidatures. Mais l’aventure du Rouennais s’inscrit dans un engouement plus global autour de l’espace ces dernières années. Au cinéma, des œuvres comme Gravity, Interstellar ou Seul sur Mars sont des succès commerciaux. Les milliardaires américains, Elon Musk et Jeff Bezos en tête, ont offert au secteur un renouveau médiatique saisissant. Ils ont aussi réveillé la fibre exploratrice de l’humanité en envisageant la prochaine étape de la conquête spatiale Mars. L’enjeu est de taille pour les futurs astronautes de l’ESA l’agence a en effet assuré que ses prochains éléments auraient de fortes chances de faire partie des explorations lunaires à venir, mais ceux-ci pourraient aussi avoir un rôle à jouer dans la conquête de la planète rouge. En clair, la promesse de participer à ce qui s’annonce comme l’une des plus grandes aventures de l’humanité dans les prochaines décennies, pouvant faire des futures astronautes des héros ou héroïnes du XXIe siècle. D’ici là, la route vers les étoiles s’annonce longue et difficile. Pionniers de la conquête spatiale, les champions du bloc de l'Est ont envoyé leur premier cosmonaute en orbite dès 1961 Youri Gagarine. Vingt-trois ans plus tard, l’URSS a confirmé la nécessité de faire du sport pendant une mission spatiale. Philippe Arbeille était aux premières loges. Le médecin et professeur à l'université de Tours travaille aux côtés des astronautes depuis plus de 30 ans. Et améliore leur quotidien. Pendant sa première mission, Thomas Pesquet a amené dans ses bagages l’un des bébés du professeur Arbeille un échographe spatial. Matthieu Pluvinage, 38 ans, s’imaginait bien sur la Lune quand il était petit. Puis j’ai eu d’autres objectifs plus prioritaires, je suis redescendu sur Terre et j’ai eu mon diplôme d’ingénieur », retrace l’enseignant au Département Systèmes Embarqués à l’ESIGELEC, école d’ingénieurs généralistes à Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen dont il est diplômé. La campagne de 2008 ? C’est à peine s’il en a entendu parler. Et puis, un beau jour de 2012, assis sur son canapé, il tombe un peu par hasard sur l’atterrissage de Curiosity, un robot télécommandé déposé sur Mars. L’ingénieur suit tout le déroulé de l’opération en direct sur Twitter. J’ai mis la main dans un truc dont je ne suis plus sorti. » Il suffit d’ailleurs d’observer son bureau à l’ESIGELEC pour le constater. A côté d’un tableau blanc recouvert de formules écrites au feutre Velléda, les murs sont ornés d’affiches A4 du Centre national d’études spatiales CNES. Juste au-dessus de la fenêtre, encore des nouveaux posters de ses planètes favorites du système solaire. Sur son bureau, un petit télescope numérique, qu’il a fabriqué lui-même, pointe vers le ciel, tandis qu’une maquette de fusée est posée non loin de là. Après le déclic Curiosity, Matthieu Pluvinage dévore tous les livres, vidéos et podcasts qu’il trouve. Il récupère aussi un vieux télescope ayant appartenu à son grand-père. En 2019, une conférence de Thomas Pesquet, l’enfant prodige du coin », à Auffay Seine-Maritime, village où l’astronaute français a grandi, finit de convaincre Matthieu. Pesquet avait dit que l’ESA n’allait pas tarder à lancer une nouvelle campagne. Je regarde les prérequis et je vois que je coche toutes les cases. Je n’ai pas de doctorat, mais ce n’est pas ça qu’ils demandent. Je ne cours pas deux marathons par semaine, mais ils ne le demandent pas non plus », se rassure l’enseignant. La première étape qui attend les candidats est purement administrative. Après s’être inscrits sur le site de l’ESA, ils remplissent un formulaire en ligne. Passés les champs de base nom, adresse, etc., certaines questions peuvent faire sourire ou dérouter Êtes-vous prêt pour partir en voyage d’affaires pendant six mois ou plus dans l’année ? » Avez-vous déjà servi de cobaye pour des expériences scientifiques ? » Avez-vous déjà vécu dans un milieu extrême pendant au moins six semaines ? Exemples de milieu extrême désert, jungle, pôle, pleine mer, haute montagne. » Quatre autres documents sont demandés un CV, une lettre de motivation, une photocopie du passeport et un certificat médical de classe 2 certificat pour pilote privé. Sur la base de ce dossier, l’ESA éliminera 80 à 90% des aspirants. Ceux qui passeront le cut pourront se présenter aux premiers tests à Hambourg, en Allemagne. Matthieu Pluvinage candidat Tous mes rêves de petit garçon m’ont rattrapé et j’ai eu envie de tenter ce que j’avais toujours considéré comme inatteignable. Nicolas Rividi a passé un bon mois et demi sur la confection de ce dossier. Cet ingénieur au CNRS et docteur en géochimie reçoit dans son bureau, au 3e étage d’une tour de Jussieu, dans le Ve arrondissement parisien. Depuis que je suis là, j’ai calculé qu’en montant les trois étages à pied tous les matins, j’avais parcouru 114 kilomètres en cumulé. Donc je suis allé dans l’espace juste à la force de mes jambes », sourit l’homme de 39 ans en grimpant les marches. Dans une pochette beige en papier, avec le sigle de l’ESA dessus, il a gardé une version de tous ses documents envoyés pour candidater. Dans sa lettre de motivation de deux pages, écrite en anglais, il évoque sa première rencontre avec l’espace, à 7 ans, dans une BD, à l’occasion du vingtième anniversaire de la mission lunaire d’Armstrong. Il y confie également son rôle de porte-parole à l’Inter-LGBT, notamment lors des manifestations en faveur du mariage pour tous. Ça m’a semblé important d’apporter une dimension sociale, justifie-t-il. Il ne s’agit pas juste de savoir démonter une machine quand on est astronaute. Il est aussi question d’engagement et de sacrifices qu’on est prêt à faire pour les autres. » Puis vient le CV J’ai vécu cette étape comme un point de regard sur ce que j’ai pu faire jusqu’à présent, un bilan de ma vie. » Bien entendu, Nicolas Rividi a fignolé ces deux documents comme il l’a rarement fait pour un autre travail. Les échanges se sont multipliés avec ses proches, désormais au courant de ses ambitions. Ma mère s’imagine déjà que je vais mourir dans une fusée, rigole-t-il. On en a évidemment discuté avec mon copain. Cela implique de se délocaliser, de ne pas vivre ensemble une partie de l’année. Et personne ne peut se détacher de la dangerosité du métier. » Avant que l’interview se conclue, il jette un rapide coup d'œil à ses mails On ne sait jamais, vous auriez ma réaction en direct...Bon non, toujours rien. » Depuis le 18 juin, lui et beaucoup d’autres candidats font face à une longue attente. Si certains ont déjà été appelés par l’ESA pour passer les premiers tests à Hambourg, tout le monde aurait dû recevoir une réponse positive ou négative fin juillet. Mais devant l’affluence, l’agence européenne a décalé l’échéance à fin novembre. Nous avons prévenu que ce serait un long processus et que les nerfs allaient être mis à rude épreuve », souligne la RH de l’ESA, Zineb Elomri. A cause de cette incertitude, Clément Huber a ralenti sa préparation ces derniers jours. Depuis six mois, sa vie ne tournait qu’autour de cette campagne de recrutement. A 29 ans, le jeune homme de Seyssins, ville située en bordure de Grenoble et à l’entrée du parc naturel régional du Vercors, a déjà un CV impressionnant. Mâchoire carrée avec le menton fendu, cheveux légèrement rasés sur le côté et barbe bien taillée, plutôt musclé, air gentil et voix posée, cet ingénieur R&D à Diabeloop start-up spécialisée dans le traitement du diabète a tout du gendre idéal. Pour ne pas dire des allures de Thomas Pesquet. Diplômé de l’ENSTA Paris et de l’ISAE-SUPAERO, il a travaillé quatre ans chez Navya, dans la conception de véhicules autonomes, avant de tout plaquer. J’avais l’impression de m’enliser à Paris dans le triptyque métro, boulot, dodo. Je voulais quelque chose de plus challengeant. » Il postule alors pour un service civique à l’institut polaire français Paul-Emile Victor, pour gagner une base scientifique sur les terres australes ou en Antarctique. Le poste lui échappe et il rejoint finalement l’armée pour s’engager avec les chasseurs alpins il a négocié avec Diabeloop pour parfois prendre des congés sans solde et aller à la réserve. Clément Huber est désormais doublure d’un chef de section, ce qui lui a laissé le temps de se convertir comme brancardier à temps partiel pendant quelques mois en mai dernier. Puisqu’il lui restait quelques heures libres dans sa journée, l’aspirant astronaute s’est mis au russe avec un professeur particulier. Coaché par un ancien pilote de chasse, colonel dans l’armée de l’air, le jeune homme a aussi entrepris de repasser son brevet de pilote, qu’il avait obtenu à 16 ans mais expiré depuis. Cet été, il a fait un stage d’alpinisme de deux semaines dans les Pyrénées avec l’armée, puis s’est motivé pour passer son niveau 1 de plongée à La-Londe-les-Maures Var. L’Isérois peut aussi courir plusieurs heures dans les montagnes du Vercors. Aimerait se remettre à la gymnastique, qu’il a pratiquée en compétition de ses 8 à 20 ans Je m’y étais mis à fond car on m’avait dit que pour être pilote de chasse ou astronaute, il fallait être agile. » Tout cela est compilé sur son compte instagram, spatioclem, qu’il a créé au moment de la campagne. La communication fait aussi partie du métier d’astronaute », estime l’ingénieur. Le contenu peut impressionner ou énerver on le voit faire du parapente, de l’escalade, de la gym, de la plongée, de la randonnée, piloter un avion, être à l’armée, lire des livres scientifiques, skier, faire de l’alpinisme. Tout ce que je trouve intéressant dans le métier d’astronaute, du côté extrême à l’aspect plus intellectuel, j’essaye de l’intégrer dans ma vie d’une quelconque manière », explique-t-il. A quelques kilomètres de là, sur les bords du Drac à Grenoble, Anaëlle Bernard est en pleine séance de sport. Lunettes sur le nez et cheveux bouclés dressés en chignon sur la tête, l’informaticienne de 30 ans enchaîne les séries de corde à sauter sur un mélange de terre sableuse et de galets. Elle aussi s’entraîne depuis l’ouverture de la campagne, mais a conscience qu’elle ne part pas favorite. Je n’ai pas du tout le profil spatial au départ, reconnaît-elle. Je n’avais pas d’appétence pour les grandes écoles, ni le budget. J’ai très vite mis ce rêve d’astronaute de côté parce que ça me semblait impossible. D’ailleurs, ça l’est toujours pour moi. » Mais peu importent les quelques moqueries de ses amis, Anaëlle Bernard s’est lancée dans une course contre-la-montre pour rattraper son retard. Dans son sac, on trouve 20 petites leçons d’astronomie, L’ingénieur en 10 leçons, un livre de russe et surtout Objectif astronaute de Tim Peake, astronaute britannique sélectionné en 2008. Cet ouvrage référence est l’équivalent des annales du baccalauréat pour tous les candidats. Calcul mental, logique, mémoire, culture générale, mises en situation le livre commence par tester la réaction d’un candidat après un crash sur la Lune ce livre réalisé en collaboration avec l’ESA veut démystifier le processus de sélection » et permet au candidat de s’auto-évaluer. Anaëlle a obtenu un peu moins de 150 points sur 240. Je ne suis pas dans le top mais pour une première sans entraînement, ça va. Ça me dit “Ne désespérez pas et persévérez”. » Elle a débuté le russe et s’est remise au sport, avec des exercices matin et soir, deux séances de cardio ou de souplesse par semaine et des sorties footing. J’essaye de me dépasser et de toujours faire mieux que la fois précédente, assure-t-elle. Je me vois évoluer et même si je ne suis pas sélectionnée, il n’y aura rien de perdu. » Pour se motiver, l’informaticienne s’est inscrite sur Twitter et a décidé de poster au minimum une activité par jour. Cette plongée dans le monde de l’oiseau bleu lui a permis d’échanger avec plusieurs candidats. On s’échange nos scores sur le bouquin de Tim Peake, on discute des points qui nous ont posé problème, tout le monde félicite les gens déjà sélectionnés, liste-t-elle. C’est plutôt bon enfant. » Des centaines de candidats se sont aussi rassemblés sur un groupe Discord logiciel de messagerie instantanée. L’onglet introductions », où chacun s’y présente en quelques lignes, permet d’observer la diversité des profils. On trouve même certains adolescents présents pour se renseigner et peut-être candidater plus tard. On s’y échange quelques conseils de préparation, on parle golden ticket » l’autre nom pour la fameuse convocation aux tests à Hambourg ou on organise des rencontres entre personnes de même région. L’onglet le plus actif est sans doute le selection conspiracy », là où les candidats s’échangent toutes les micro-analyses ou rumeurs autour de la campagne de recrutement. La plus persistante certains ont remarqué que sur leur compte, la date de dépôt du dossier avait été modifiée et cela signifierait que leur profil a été étudié. AnaëlleBernard candidatE J’essaye de me dépasser et de toujours faire mieux que la fois précédente. Je me vois évoluer et même si je ne suis pas sélectionnée, il n’y aura rien de perdu. De quoi ajouter un peu d’anxiété à une sélection déjà bien tendue. Plusieurs candidats pris pour les tests d’Hambourg ou non ont refusé de nous répondre pour ne pas leur porter préjudice d’une quelconque manière. Certains après avoir demandé l’autorisation à l’ESA. Officiellement, l’agence européenne affirme que les candidats sont tout à fait libres de parler à la presse ». En réalité, le recruteur, si prompt à communiquer sur ses activités d’habitude, ferme plutôt les portes au moment d’évoquer en détail sa sélection. Voilà peut-être pourquoi Mathilde* nous a accordé une heure d’interview avant de finalement se rétracter deux semaines plus tard. Cette commandante de bord quadragénaire racontait pourtant avec un grand sourire sa relation précoce avec le ciel. Dès son plus jeune âge, son père pilote de ligne l’embarque sur certains vols ; elle l’accompagne notamment à Cayenne, alors qu’elle a 10 ans. On a visité la base de lancement de Kourou. Ce jour-là, Ariane 4 était sur le pas de tir. J’étais fascinée par ces structures gigantesques. » Passée par une grande école d’aéronautique, Mathilde a manqué la campagne de l’ESA en 2008 parce qu’elle était enceinte. Mais j’ai réalisé pour la première fois que les sélections pouvaient être ouvertes à tous et pas seulement aux militaires ou aux astrophysiciens de l’ESA, se souvient la pilote. Ma réflexion a mûri petit à petit et quand j’ai su qu’il y avait de nouvelles sélections, et qu’en plus ils encourageaient ouvertement les femmes à postuler, je n’ai pas hésité. » Le métier d’astronaute lui rappelle en outre son passé de sportive de haut niveau, entre un engagement, une connaissance de soi et une motivation au-delà de ce qu’on peut s’imaginer au départ ». La quadragénaire, qui a commencé le ski alpin très jeune et participé à des courses internationales, a arrêté la compétition à 19 ans mais conservé son esprit sportif. Le sport, le vol et l’espace cela représente toute ma vie. » Le sport constitue d’ailleurs une donnée essentielle dans le parcours de nombreux candidats, compte tenu de son importance dans la sélection et le métier en lui-même.* Le prénom a été changé. Pour savoir ce qui attend exactement les candidats sélectionnés, mieux vaut donc se tourner vers le livre de Tim Peake, seule référence complète sur le sujet. Pour la première phase, les aspirants astronautes enchaînent différents tests cognitifs, techniques, de coordination motrice et de personnalité, de 9h à 18h. Sébastien Kim, candidat en 2008, a été marqué par un exercice en particulier. Vous n’avez le droit de rien écrire, vous avez juste un casque sur les oreilles. Vous devez imaginer un cube avec une croix rouge sur la face avant. On vous donne des dizaines de mouvements du cube dans l’espace et vous devez dire où se trouve la croix à la fin », se remémore ce directeur commercial chez Safran de 41 ans. De façon plus réjouissante, il se souvient aussi de l’ambiance conviviale entre les candidats ce jour-là. Il espère revivre l’expérience cette année, ayant retenté sa chance, et pourquoi pas aller plus loin que la première phase. Lui vient en tête un autre défi Toujours dans le casque, ils nous donnent une liste de chiffres en anglais. On ne sait pas quand elle va s’arrêter, cela peut durer entre 30 secondes et 3 minutes. Puis il faut redonner le maximum de chiffres, en commençant par la fin. » Les mêmes exercices sont décrits dans la BD Dans la combi de Thomas Pesquet, de Marion Montaigne. L’astronaute français y raconte ces premiers tests qu’il imagine sortis de cerveaux d’une secte de psychotechniciens sadiques ». En 2008, sur les 1000 candidats sélectionnés, 200 avaient pu passer à l’étape suivante. Chaque phase est un filtre et cette campagne de 2021 sera très similaire, prévoit Jean-François Clervoy, ancien astronaute français et recruteur en 2008. Ce sont juste les proportions qui vont changer au vu du nombre de candidats. » La BD de Marion Montaigne donne aussi un aperçu de la deuxième journée de tests, qui a lieu des mois après la première. Il s’agit cette fois de tests psychologiques. Quelques exemples de questions qui ont visiblement marqué Thomas Pesquet exemples de questions posées lors des tests Vous aimez regarder les fleurs au printemps oui / nonVotre humeur est plutôt sinusoïdale / assertive / astringenteL’un dans l’autre, vous préférez démembrer votre mère / décapiter votre père Les candidats passent aussi des entretiens individuels et collectifs avec des mises en situation. Le tout surveillé par un jury composé de directeurs des ressources humaines, de psychologues et d’anciens astronautes. Sur les 200, il n’en restait plus que 50, jugés parfaits pour le job sur le plan psychologique, psychomoteur et psychotechnique », raconte Jean-François Clervoy. Vient ensuite la phase médicale, particulièrement poussée, qui dure une semaine. Les candidats doivent y démontrer une parfaite condition physique, sans pour autant courir le 100 mètres en 12 secondes. Les candidats sont examinés sous toutes les coutures du matin au soir, reprend l’ancien astronaute. Rien que pour les yeux, nous avons une quinzaine de machines différentes. C’était très décevant pour certains candidats qui s’imaginaient en parfaite santé. Mais ce sont des micro-détails qui ne les empêcheront pas de vivre centenaires et dont ils n’auraient jamais eu connaissance autrement. » La campagne se termine par des entretiens avec les directeurs de l’ESA puis avec le directeur général qui a le dernier mot. Il y a bien sûr un peu de politique à ce moment-là », souffle Jean-François Clervoy. Cette année, le Français miserait sur une astronaute allemande dans la sélection finale, puisqu’aucune femme n’a encore volé dans l’espace outre-Rhin. Pour l’instant, les épreuves n’ont pas beaucoup changé. Clervoy confie d’ailleurs Dans les scénarios pour des mises en situation en groupe qu’on pouvait donner en 2008, j’ai retrouvé un test que j’avais eu en 1985 pour la sélection des astronautes français. » Les évaluations psychologiques et physiologiques sont simplement un peu plus poussées qu’avant. Le profil recherché a progressivement évolué. Le pilote de chasse a laissé sa place aux astrophysiciens, aux géologistes ou autres scientifiques. A moins que la perspective martienne ne vienne bousculer cette évolution ? Une mission vers Mars est un défi d’une envergure inédite. Le processus de sélection et de formation des astronautes décrit dans ce livre pourrait s’en trouver totalement modifié dans les années à venir, à mesure que nous découvrirons comment survivre dans l’espace lointain », conclut Tim Peake. Les missions peuvent être différentes, les challenges plus grands, mais nos critères de sélection restent les mêmes, rappelle de son côté Zineb Elomri, spécialiste de l’acquisition des talents à l’ESA. Que ce soit pour aller sur l’ISS, la Lune ou Mars, on recherche le même profil d’astronaute. » Jean-François Clervoy espère qu’un jour, cette sélection ne sera plus réservée qu’aux matheux ». On pourrait recruter un philosophe ou un poète pour aller dans l’espace. » L’ESA se fixe avant tout comme objectif de rapprocher ses campagnes de recrutement à l’avenir. Certains candidats se disent déjà prêts à retenter leur chance en cas de refus cette fois-ci et dans quelques années, ils pourraient retrouver face à eux de jeunes adultes qui traînaient sur leur groupe Discord en 2021. Ou d’autres qui rêvaient de fusées et d’étoiles à la Cité de l’espace.

Eneffet, nous avons préparé les solutions de CodyCross Nom de l’astronaute français héros d’une BD. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisés, les mots sont à trouver à partir de leurs définitions.

La fin du monde se rapproche à grands pas et vous comptez sur les Amerloques et les Japonais pour nous sortir du pétrin ? Vous vous trompez lourdement. Chez nous aussi on a du costume, du gadget et de la classe. On en a même revendre. Voilà les gaulois qui risquent de vous sauver si vous vous faites attaquer le soir dans une ruelle sombre Fulguros Fulguros le "maitre des ténèbres" est une BD française éditée entre 1947 et 1954, dessinée par Brantonne et scénarisée par Claude Ascain. Fulguros est mi-super héros mi-rat de laboratoire et combat des super vilains qui sont pour la plupart des "professeurs" avec des noms marrants Klabus, Murdock,etc.... Il a un bon million de gadgets et se sert notamment de son laboratoire secret pour "recharger son énergie". Nyctalope L'un des premiers super-héros de l'histoire rien que ça. Crée en 1911, ce héros français, a comme son nom l'indique, la faculté de voir dans le noir. Son papa Adolphe d'Espie a longtemps donné dans le roman de science-fiction avant de trouver sa muse avec le personnage de Leo St Clair, miraculé d'une tentative d'assassinat ayant subi une greffe de cœur qui lui a donné des aptitudes exceptionnelles. Du Spawn avant l'heure. On n'a rien à envier aux Américains les mecs... Voici un court métrage qui rend hommage au génie d'Espie L'Archer blanc "En l'an 0 de l'ère nouvelle, la paix enfin revenue, l'Archer Blanc rendit son arc magique aux druides. Mais 300 ans plus tard, Klovos le tyran asservit Sherwood. Une légende raconte que l'Archer Blanc reviendra toujours pour combattre la tyrannie. Tout le peuple attend alors son retour". Si ça c'est pas de la présentation qui pète ! L'archer blanc fait figure de jeunot par rapport à ses petits camarades, car il a été crée en 1987. On voit à son design qu'il est le parfait mix entre Batman et Green Arrow. En gros, ils ne se sont pas fait chier les mecs quand même... Nightrunner Nighrunner est un personnage de l'univers DC, crée par le scénariste anglais David Hine et le dessinateur Tom Lyle, il vient de Clichy Sous Bois et a fait sa première apparition en 2010. Le jeune homme d'origine algérienne Bilal Asselah est recruté par Batman himself pour représenter Batman Inc en France. Ses origines ont d'ailleurs choqué pas mal de "réactionnaires" ricains qui n'aiment pas l'idée d'avoir un français musulman pour représenter l'hexagone, ce qui a fait un max de pub au personnage. Ses aptitudes le parkour, Bilal est une sorte de Yamakasi qui se déplace ultra rapidement dans les environnements urbains. C'est pas encore Superman, mais ça reste le premier super héros français à faire son apparition dans la mythologie DC/Marvel, et ça c'est la classe. Fantomette "Dès que le danger l'appelle elle cascade et elle taille F comme Fantômette". Oui, parce que ça manquait quand même de femme là-dedans... Que vous l'ayez connu avec la bibliothèque rose, la série cheapos de France 3 ou les dessins animés, vous avez tous croisé un jour ou l'autre le masque de la justicière française créée par Georges Chaulet. Elle n'a pas de "super pouvoirs", mais elle dispose d'une intelligence remarquable et d'une culture générale très large qu'elle a acquise en lisant les plus grands auteurs. Elle a même échappé à la mort en bloquant une fléchette empoisonnée avec un bouquin de Victor Hugo. Si c'est pas français ça... Bon, ok c'est pas histoire la plus classe... France Five Ils sont 5, ils sont français, et ils sont là pour protéger notre beau pays de l'invasion de l'empire de Lexor dirigé par cette crapule de Glou Man Chou. Ce félon qui tente d'envahir la terre en vain voit ses plans contrecarrer par la tour Eiffel, qui est en réalité un totem d'exorcisme visant à protéger la terre des invasions extra-terrestres. Les France five, en bons héros, sont là pour l'empêcher de la détruire. Si vous ne l'avez toujours pas compris, France Five est une adaptation française des Sentai Japonais Bioman,etc. avec des références bien de chez nous. Cette série crée par des amateurs a été diffusée sur Game One et NoLife at a même été distribué au Japon. Ouais, c'est la classe ! Hero Corp Bouclier Man, Force Mustang, Brasie, Sérum, la France profonde regorge de super héros méconnus, et ils sont tous dans Hero Corp. La série de Simon Astier est le parfait croisement entre Heroes et Kaamelott. Elle prouve qu'on peut faire bien et ambitieux même si on a pas une thune. Le succès est pour l'instant assez confidentiel, mais il suffit de se retrouver dans une convention "geek" pour comprendre que les fans de cette série sont nombreux et se multiplient."Pinaaaage !" Fantax Lord Horace Neighbour, dit Fantax quand il fait justice vient d'une bande dessinée française des années 40. Il n'a pas de "super pouvoirs", mais dispose de nombreux gadgets et d'une force physique impressionnante. Les aventures de Fantax sont connues pour être particulièrement violentes et sadiques pour l'époque de leur parution. Son héritage a influé sur de nombreux héros de, notamment dans la bande dessinée italienne. Et comme un bon Français, ben il clope sur les pochettes, et ça c'est cool. Citizen French Le phénomène kick-ass n'est pas que fictionnel. Aux États-Unis il y a de nombreux super héros dans la vraie vie. À l'aide de leurs costumes et de leurs deux trois gadgets ils sortent dans la rue pour défendre la veuve et l'orphelin. Ce phénomène a inspiré jusqu'ici et nous a offert Citizen French qui a l'aide son masque et de sa "Monen-Kaï Fist" selon sa prononciation approximative se bat contre les méchants. Présentation vidéo de notre justicier au grand cœur Super Dupont Super Dupont a beau être une parodie, il n'en est pas moins un des meilleurs représentants de la France. Tellement patriote qu'il refuse d'être dessiné à l'encre de Chine, Super Dupont est un tout petit peu con, mais il incarne parfaitement la bêtise du chauvinisme. Cette satyre que tout le monde ne comprend pas le FN avait récupéré le personnage ce qui avait profondément chagriné Gotlib mérite sa place dans le top ne serait-ce que pour son design fabuleux. Si avec ça on n'est pas protégés face aux super-vilains...

^{Hier l'astronaute français et héros national Thomas Pesquet a partagé une photo de l'estuaire de la Gironde prise depuis la station internationale. Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la réponse à cette étape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons préparé les solutions de CodyCross Nom de l’astronaute français héros d’une BD. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisés, les mots sont à trouver à partir de leurs définitions. Le jeu contient plusieurs niveaux difficiles qui nécessitent une bonne connaissance générale des thèmes politique, littérature, mathématiques, sciences, histoire et diverses autres catégories de culture générale. Nous avons trouvé les réponses à ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficulté. Si vous cherchez des réponses, alors vous êtes dans le bon sujet. Le jeu est divisé en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposée dans l’ordre d’apparition des puzzles. Vous pouvez également consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Codycross PESQUET Nous pouvons maintenant procéder avec les solutions du sujet suivant Solution Codycross Cirque Groupe 81 Grille 1. Si vous avez une remarque alors n’hésitez pas à laisser un commentaire. Si vous souhaiter retrouver le groupe de grilles que vous êtes entrain de résoudre alors vous pouvez cliquer sur le sujet mentionné plus haut pour retrouver la liste complète des définitions à trouver. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'énigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayés. This div height required for enabling the sticky sidebar} kPhOrME.

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