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Le Deal du moment -44% Samsung Galaxy M33 5G 6GB Ram 128 Go 5000 mAh Dual Sim Voir le deal ⏠NEW YORK CITY LIFE Archives CorbeillePartagez Aller Ă la page 1, 2, 3, 4, 5 AuteurMessageInvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1930 Si seulement elle pouvait savoir Ă quel point il sâen voulait pour tout⊠jamais Aaron nâavait Ă©prouvĂ© autant de remords et de culpabilitĂ©. Comment pouvait-il aimer autant une personne et en mĂȘme temps, nâĂȘtre bon quâĂ la faire souffrir comme il lâavait fait ?! Comme il continuait de le faire visiblement⊠Il sâen voulait dâavoir pu croire ne serait-ce quâune toute petite seconde que Lise nâavait pas Ă©tĂ© sincĂšre avec lui. La fatigue Ă©tait en grande partie responsable de son manque de luciditĂ© mais ça nâexcusait strictement rien. Il nâavait pas droit Ă lâerreur et il nâavait pas le droit de lui faire le moindre mal non plus, pourtant, il Ă©tait vraisemblablement plutĂŽt douĂ© dans le genre. Aaron nâosait mĂȘme pas songĂ© Ă ce qui aurait pu se passer si jamais Lizzie avait rĂ©ussi Ă se tuer⊠il refusait dâenvisager cette hypothĂšse, il refusait dâailleurs de croire quâil Ă©tait majoritairement responsable de tout ça⊠et pourtant ! Jâai eu un moment de faiblesse câest vrai, je le reconnais !! Mais avoues que nâimporte qui se serait laissĂ© bernĂ© Ă ma place ! LĂ oĂč je suis coupable, câest effectivement en refusant dâĂ©couter tes explications et putain Lise tu peux pas savoir Ă quel point je mâen veux ! Ca faisait des heures que je nâavais pas dormi, je venais de vivre des moments merdiques et jâattendis quâune chose quâon puisse se retrouver enfin tout les deux et quâon oublie le reste du monde. JâĂ©tais vraiment mal et par-dessus ça, jâapprends que tu vas Ă©pouser un type qui semble en tous points parfait je⊠je sais que mes excuses ne sont pas valables, je cherche pas Ă mâen trouver dâailleurs, je veux juste tâexpliquer que je nâĂ©tais pas dans mon Ă©tat normal. Je me sens pas infĂ©rieur, jâai du mal Ă comprendre certaines choses et objectivement je regrette dâĂȘtre aussi terre Ă terre parfois. Alors ouais je suis vraiment quâun con, je lâadmets. »Bon sang ce que ça pouvait lui faire mal dâentendre Lise lui balancer toutes ces vĂ©ritĂ©s en pleine figure. Il savait quâelle avait raison et que sa façon dâagir Ă©tait tout simplement impardonnable. Elle avait raison de lui en vouloirâŠQuand il la vit se lever, Aaron se prĂ©cipita immĂ©diatement vers elle, sachant pertinemment quâelle serait incapable de tenir sur ses jambes. Il faut dire quâentre ce quâelle avait ingurgitĂ© et les mĂ©dicaments quâon lui donnait par intraveineuses depuis plusieurs jours nâarrangeaient en rien la situation. Le jeune homme se baissa prĂšs dâelle et lâaida Ă se redresser avant de lâinciter Ă se rallonger dans son lit, ce qui ne fut pas Ă©vident. Tu veux partir dâici et pour faire quoi ?! Une nouvelle tentative ?! Tu veux vraiment me faire payer mes erreurs au prix fort alors ?! Bon sang mais tu comprends que ma vie nâa aucun sens si tu nâen fais plus partie ?! Je tâaime Lise !! Je veux pas te perdre !! Je refuse de te perdre !!! Et je refuse que tu te fasses du mal. Jâai fait une erreur mais toi aussi tu es en train dâen commettre une ! Ca fait cinq jours que je passe mon temps dans cette putain de chambre Ă attendre que tu te rĂ©veilles, Ă attendre dâavoir une nouvelle chance de te dire Ă quel point je tâaime !! Et câest tout ce que tu trouves Ă faire ?! Tu veux vraiment me punir de la sorte ?! Tu parles dâune vie de merde, et moi, je suis quoi dans tout ça ?! Tu y as pensĂ© ?! Si tu ne le fais pas pour moi, fais le au moins pour ta sĆur, elle nâa que toi Lise !! »Pendant quâil parlait, Aaron sâagitait nerveusement, prenant de quoi sâoccuper de sa plaie avant dâimmobiliser son bras dĂ©licatement pour lui remettre ses perfusions. Il savait quâelle en avait impĂ©rativement besoin, sans quoi, les rĂ©sidus de mĂ©docs dans son organisme nâallaient pas disparaĂźtre aussi facilement mais aussi, parce que câĂ©tait dangereux concernant son opĂ©ration future. Il refusait de la laisser se dĂ©truire sous prĂ©texte quâelle lui en voulait ou quâĂ son goĂ»t la vie nâavait strictement aucune saveur. Je vois des gens mourir chaque jour tout en espĂ©rant jusquâĂ la derniĂšre seconde quâils parviendront Ă sâen sortir !! Des gens comme toi et moi qui nâont rien demandĂ© Ă personne, qui ne demandent quâĂ mener une vie normale et qui nâen ont rien Ă foutre que la vie soit merdique !! Jâen vois qui sont seuls⊠qui meurent seuls. Nous on est deux Lise. Tout les deux. Et je ne te laisserais plus jamais te faire le moindre mal. Jâai trop besoin de toi et tâas pas le droit de mâabandonner tu mâentends ?! Je suis quâun con, un crĂ©tin, un abruti, tout ce que tu veux⊠mais je tâaime !! Et ça, ça nâa pas de prix. »Aaron sâoccupa ensuite de sa vilaine plaie au bras, dans le silence le plus total. Il Ă©tait dĂ©sespĂ©rĂ© de voir que mĂȘme lui nâĂ©tait pas capable de la rendre heureuse, tout ce quâil avait rĂ©ussi Ă faire, câĂ©tait la coincer dans ce lit dâhĂŽpital, en prĂ©tendant quâil lâaimait alors quâil nâĂ©tait pas capable de le lui prouver. Aaron ?! Le docteur Cooper aimerait sâentretenir un instant avec mademoiselle Hawkins. » Quâil aille se faire foutre, câest pas le moment ! » Il dit que câest important. »Aaron se leva prĂ©cipitamment, retirant les gants quâil avait enfilĂ© pour sâoccuper de Lise. Il se dirigea vers la sortie mais avant de passer la porte, se tourna vers la jeune femme une derniĂšre fois. RĂ©flĂ©chis bien Ă ce que je tâai dit Lise⊠tu es tout ce qui compte Ă mes yeux. »Il sortit de la chambre sans daigner porter le moindre regard Ă son p⊠enfin, au docteur Cooper qui se tenait non loin de lĂ , attendant de pouvoir sâentretenir avec sa jeune patiente. Il attendit dâailleurs que son fils soit suffisamment loin pour entrer dans la chambre de la jeune femme, tout sourire aux lĂšvres et lâexpression rassurant de tout bon mĂ©decin qui se respecte. Mademoiselle Hawkins, il y a deux trois petits points que jâaimerais aborder avec vous, vous permettez ?! Voila⊠jâai accordĂ© une attention toute particuliĂšre Ă votre dossier mĂ©dical et pour ne rien vous cacher, je suis plutĂŽt inquiet vous concernant. Vous avez conscience que cette opĂ©ration est extrĂȘmement lourde et non sans danger. Aux vues de vos derniers examens, il est indispensable que nous procĂ©dions Ă lâopĂ©ration dans les plus brefs dĂ©lais⊠ce soir⊠demain matin tout au plus. Sans quoi, nous ne pourrons plus rien faire. Comme je vous lâai dit, cette opĂ©ration est assez risquĂ©e mais vous aurez prĂšs de vous les meilleurs spĂ©cialistes et bien entendu, je serai lĂ pour superviser cet acte mĂ©dical. Il faut vous faire opĂ©rer mademoiselle. Je ne sais pas ce qui vous a poussĂ© Ă me dire que vous ne vouliez pas le faire mais croyez moi, câest une grave erreur. Libre Ă vous de prendre la bonne dĂ©cision mais, faites moi confiance, la vie en vaut la peine. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 2003 Lise essayait de se relever, en vainâŠQuâest-ce quâelle nâaurait pas donnĂ© pour sâĂ©nerver, une toute petite fois. Incapable de le faire, toutefois. A part pleurer et se maudire elle-mĂȘme, il nây avait hĂ©las pas grand-chose Ă faire. Elle nâosait pas demander Ă Aaron de la relever, partagĂ©e entre sa colĂšre et lâenvie quâil soit juste auprĂšs dâelle. Contradictoire, nâest-ce pas ? Aimer quelquâun, câest lui donner le pouvoir de nous dĂ©truire, comme dit le proverbe. Mais dâun cĂŽtĂ©, Lise ne considĂ©rait pas la chose possible concernant Aaron. Elle nâarrivait toujours pas Ă croire ce quâelle avait entendu de sa bouche, six jours auparavantâŠAlors quâil Ă©tait le seul Ă lui donner envie dâĂȘtre chose que de se noyer corps et Ăąme dans lâalcool. Lise avait vraiment voulu mourir ce jour lĂ , sa douleur Ă©tant tellement insupportable quâelle sâĂ©tait complĂštement laissĂ©e submerger. CâĂ©tait un acte de pur Ă©goĂŻsme, puisquâelle nâavait pensĂ© quâĂ elle Ă ce moment prĂ©cis, mais ça ne lui avait mĂȘme pas traversĂ© lâesprit. Elle nâavait trouvĂ© que cette solution pour faire taire sa douleur. Mais cette fois, Lise nâĂ©tait plus toute seule, dans son appartement, avec pour seule compagnie ses dĂ©mons. Il y avait Aaron, qui lâavait rassise sur son lit et avait remis ses perfusions. Etait-ce la conscience professionnelle ou toute autre chose qui parlait chez lui, elle nâen savait rien. Mais lorsquâil sâĂ©nerva presque de dĂ©sespoir, Lise pleura de plus belle Venait-il lui dire quâen mourant, elle ferait en sorte quâil ne sâen remette pas ? Ses paroles la touchĂšrent plus que ce quâelle nâaurait imaginĂ©. Se pourrait-il quâil lâaime assez pour ne jamais vouloir la perdre effectivement ? Pourtant, Lise ne rĂ©pondit rien, trop ensuquĂ©e et souffrante pour parvenir Ă articuler un seul mot de plus. CâĂ©tait au dessus de ses forces, la fiĂšvre reprenait inlassablement le dessus, et elle serait ainsi jusquâĂ ce quâelle se fasse opĂ©rer, probablement. Mon dieu, mais dans quel Ă©tat sâĂ©tait-elle mis ? Elle grimaça tandis quâil touchait sa plaie, mais sans quâun seul son ne sorte de sa bouche. Elle rĂȘvait de lui dire le fond de sa pensĂ©e, de lui dire quâelle nâavait fait ça que parce quâelle Ă©tait persuadĂ©e quâil ne voulait plus dâelleâŠMais ses forces lâabandonnait. Elle semblait comme perdue, comme si son esprit refusait de se mettre bien en place. Ce qui la rĂ©veilla Ă moitiĂ©, hormis la douleur, ce fut le nom du mĂ©decin chargĂ© de son dossier. Cooper ?! A voir la rĂ©action dâAaron, il y avait un lien avec lui. Mais Lise nâeut pas le temps de dire quoi que ce soit que dĂ©jĂ , il Ă©tait sorti et lâautre mĂ©decin rentrait. Elle se rallongea doucement, souffrant Ă chaque mouvement, avant de faire subitement le lien entre Aaron et le mĂ©decin devant elle Se pouvait-il que ce soit son pĂšre en face dâelle ?! La ressemblance Ă©tait tellement frappante que mĂȘme elle, avec les idĂ©es trĂšs peu claires, en Ă©tait consciente. Sauf quâelle nâeut pas le temps de lui poser la question que dĂ©jĂ il lui disait quâil fallait quâil lâopĂšre, ce soir au plus tĂŽt, demain matin au plus tardâŠSans quoi il serait trop tard. VoilĂ encore une Ă©preuve de plus pour LiseâŠDont elle se serait bien passĂ©e. Vous pouvez me dire pourquoi vous vivez, vous ?! Si vous Ă©tiez Ă ma place, quâest-ce qui pourrait motiver votre choix de vous faire opĂ©rer ? Votre fils, Aaron, qui semble vous haĂŻr ? Câest bien votre fils, je ne me trompe pasâŠJe voudrais savoir pourquoi je vis, vous comprenez ? Je voudrais que quelquâun me dise oĂč on va, et pourquoiâŠSâil y a une raison Ă tout ça. »Difficile pour Lise de mettre de lâordre lĂ haut. Elle dit par consĂ©quent elle ne savait pas ce quâelle dĂ©ciderait pour lâinstant, et demanda une heure, rien quâune, pour y rĂ©flĂ©chir. Et le docteur Cooper lui donna son plus beau sourire avant de quitter la piĂšce, promettant de revenir dâici une heure tapante. Elle aimait bien sa joie de vivre, pour une fois, ça lui faisait plaisir Ă voirâŠMais le trĂšs lĂ©ger sourire fut brisĂ© tandis quâelle reçu une nouvelle visiteâŠCâĂ©tait le vieux monsieur qui lâavait sauvĂ©e, et qui venait lui rendre visite. Elle supposait devoir lui dire merci, mais il lâarrĂȘta avant mĂȘme quâelle nâait plus dire quoi que ce soit Il ne voulait pas de ses remerciements. Elle lâavait sauvĂ©, lui aussiâŠEn peignant un portrait de sa dĂ©funte femme, et en lâaidant Ă faire son deuil. Il avait Ă©tĂ© ravi de pouvoir sâacquitter de sa dette, enfin. Il lui demanda sâil pouvait faire quelque chose dâautre, ce Ă quoi Lise rĂ©pondit par un sourire dans un premier temps. Vous pourriez me porter jusquâau fauteuil roulant sâil vous plait ? Je ne suis pas lourde, et je ne peux pas marcher⊠»Le vieux monsieur accepta aussitĂŽt, prenant bien garde Ă ne pas tirer sur les perfusions. Il lâinstalla donc sans peine sur ledit fauteuil, attachant les perfusions Ă la barre transversale qui se trouvait dessus, lui demandant ensuite oĂč est-ce quâils partaient se promener ? Lise Ă©tait tentĂ©e de lui demander de lâenlever et de la faire sortir, mais elle se rĂ©tracta Il fallait quâelle voie Aaron pour lâinstant. Elle lui indiqua donc le couloir oĂč il Ă©tait censĂ© se trouver, et le vieux monsieur sâexĂ©cuta, la poussant avec force, pour aller aussi vite que possible. Mais lorsque Lise aperçut Aaron au loin, il nâĂ©tait pas seulâŠMax Ă©tait devant lui, et les deux semblaient sâĂ©chauffer mutuellement. Elle demanda au vieux monsieur de la pousser jusquâĂ eux, et le remercia une fois que cela fut fait. Il sâen alla temporairement, tandis que Lise rassemblait son courage pour tenter de mettre fin Ă cette folie. Max, casse-toi. Je veux plus te voir, ni maintenant ni jamais ! Tu peux bien ĂȘtre le sale chien chien de mon pĂšre, je mâen cogne, je veux que tu dĂ©gages ! » De quoi ?! Je te rappelle que ton pĂšre mâa garantie ta main, et que je ne mâen irais pas dâici avant dâavoir eu satisfaction. » Je suis MAJEURE jâĂ©pouse qui je veux, et jâen ai rien Ă foutre de toi ! Tu crois franchement que je vais passer le restant de mes jours avec un sale blanc-bec gominĂ© ? Tâas de la merde dans les yeux ! Mon pĂšre nâa rien Ă dire, je me passe de sa bĂ©nĂ©diction ! » Il peut tây contraindre, tu le sais. Pas comme si tâĂ©tais fiancĂ©e Ă quelquâun dâautre ! » Je suis fiancĂ©e avec ma connerie, et crois-moi, câest allĂšgrement suffisant ! Casse-toi oĂč je te fais sortir par un flic ! »Max sâĂ©tait avancĂ©, lâair menaçant, mais se rĂ©tracta finalement, promettant que ça ne se passerait pas comme ça. Lise en soupira dâavance, parce quâelle nâĂ©tait pas dĂ©barrassĂ©e de cet abruti de sitĂŽt, semble-t-il. Puis, elle se mit soudainement Ă rire, la fiĂšvre Ă©tant assez forte pour quâelle dĂ©lire par momentâŠCa ne faisait pas de mal aprĂšs tout. Mais quel abruti celui lĂ âŠRien dans le pantalon et ça vient se pavaner devant moi, on croit rĂȘver. Aaron, câest ton pĂšre qui sâoccupe de moi ?! Pourquoi tu le dĂ©testes Ă ce point, câest un homme gentil, charmant, comme toi ! Il mâa dit quâil fallait quâil mâopĂšre ce soir, au plus tard demain, sinon il pourra plus rien faire. Jâai une question, aussiâŠPourquoi dire que je tâaurais fais payer le prix fort en mourant alors que tu voulais que je disparaisse de ta vie ? Je ne comprends plus rienâŠJâĂ©tais dĂ©semparĂ©e. Je ne voulais pas de cette vie, si tu nây Ă©tais pas. Je nâen veux toujours pas si tu nây es pas. Est-ce un crime, de tâaimer Aaron ? Je ne sais plus ce que tu attends de moi, pour le coup. La voiture, ce nâĂ©tait pas pour tâacheter contrairement Ă ce que tu as pu croire, mais tu la voulais tellement et je voulais tellementâŠQue tu sois heureux. J'ai vraiment voulu mourir, et je suis finalement encore lĂ . Mais maintenant que je suis devant toi, alors, qu'est-ce que tu souhaites, Aaron? Guide moi, au moins un peu, parce que j'en ai marre de vivre sans raison... » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 2152 Nâoublies pas Aaron, il faut que tu dises que tu es tombĂ© dâaccord ?! Tu courrais dans les escaliers et tu es tombĂ©, tu mâas bien compris ? » Câest un mensonge ça⊠tu sais bien que jâsuis pas tombĂ©, alors pourquoi on doit dire ça ? » Parce que⊠parce que papa nâa pas fait exprĂšs mon ange et que tu nâas pas envie que papa soit puni pas vrai ? » Non⊠» Bien. Alors tu vas dire que tu es tombĂ© pendant que papa Ă©tait occupĂ©. Câest rien, je vais vite te soigner ne tâen fais pas. »Aaron soupira doucement en se remĂ©morant cette premiĂšre fois. Il croyait pourtant que son subconscient avait dĂ©finitivement enfoui ce souvenir en sâassurant quâil ne refasse jamais surface mais ce nâĂ©tait pas le cas. La premiĂšre fois que Matthew avait levĂ© la main sur son fils, il lâavait immĂ©diatement regrettĂ©. Il nâavait pourtant rien fait de grave. Il avait juste choisi de faire un dessin pour son pĂšre et avait malheureusement mal choisi son support en optant pour le verso dâun rapport que Matthew venait tout juste de rĂ©diger. Aaron avait reçu un coup au visage et un autre sur le torse dâune violence incroyable, si bien quâil pouvait encore se souvenir de la douleur affreuse quâil avait ressenti Ă ce moment lĂ . Mais son pĂšre Ă©tait son pĂšre et Aaron lâaimait malgrĂ© tout. Sâil lui disait ne pas avoir fait exprĂšs alors il le croyait. Puis il y avait eu une seconde fois⊠Je comprends pas ce qui sâest passĂ© je vous assure. Le temps que je sorte, ils avaient disparu !! Ils Ă©taient deux⊠à peine plus grands quâAaron⊠je ne sais pas moi, huit ou neuf ans tout au plus. » Câest bien ce qui sâest passĂ© Aaron ? » ⊠» Aaron chĂ©ri, câest bien ce qui sâest passĂ© mon ange ? Tu peux me le dire tu sais, tu nâas rien Ă craindre. » Jâai⊠ils mâont fait mal oui. » Vous voyez, jâinvente rien ! Bon, on peut y aller maintenant ?! »Mais ça nâavait pas suffit. Les coups continuaient. Plus rĂ©guliĂšrementâŠplus violemment aussi. Le simple fait dâentendre son pĂšre parler terrifiait le petit Aaron. Il redoutait le moment du coucher, il savait que câĂ©tait lâheure Ă laquelle son pĂšre se servait quelques verres et quâil devenait incontrĂŽlable. GĂ©nĂ©ralement, Aaron se cachait dans sa chambre, essayant de ne pas faire de bruit et serrant son ours en peluche contre lui. Mais venait toujours un moment oĂč il entendait ses pas dans les escaliers et sa voix qui ne trompait pas. AARON !!! Ou est-ce que tu te planques espĂšce de petit merdeux !! Tâas intĂ©rĂȘt Ă sortir tout de suite avant que je te trouve !! » Et ça continuait⊠ça dura durant des mois, des semaines, jusquâau jour oĂč Aaron reçu un vrai mauvais coup, un coup de poing pour ĂȘtre exact, mais le petit garçon nâavait pas supportĂ© le choc. Il sâĂ©tait retrouvĂ© Ă lâhĂŽpital, commotion cĂ©rĂ©brale et entre la vie et la mort. CâĂ©tait dâailleurs un vĂ©ritable miracle sâil sâen Ă©tait sorti indemne. Une fois encore, Matthew avait trouvĂ© une parade afin de se sortir de ce pĂ©trin. AprĂšs tout, qui aurait pu douter un seul instant des paroles de lâĂ©minent docteur Matthew Cooper ?! Sa carriĂšre Ă©tait au sommet, il faisait la une des revues mĂ©dicales, enseignait dans lâune des meilleures universitĂ©s de toute la Californie et chacun de ses congrĂšs affichait complet. Alors qui aurait pu croire que derriĂšre ce sourire angĂ©lique se cachait en fait un homme diabolique ?! Personne. Et Aaron ne parla pas. Jamais. A aucun moment. Ce quâĂ©prouvait Aaron dĂ©sormais envers son pĂšre Ă©tait proprement inexplicable. Ce nâĂ©tait mĂȘme pas de la haine, ça allait au-delĂ de tout et le jeune homme savait quâil obtiendrait vengeance tĂŽt ou tard. Dâailleurs, chaque fois que leurs regards se croisaient, Aaron lui faisait explicitement comprendre quâil nâavait plus peur dĂ©sormais, il ne lâimpressionnait plus, pas le moins du monde. CâĂ©tait Ă son tour de prendre le dessus et Ă dire vrai, sâil venait Ă lui tomber dessus chose qui Ă©tait fort probable dâailleurs, il attendait simplement le moment propice, Matthew risquait de payer le prix fort. Voila pourquoi il ne supporta pas vraiment que Lise les compare tout les deux, quâelle lui fasse comprendre quâen somme, ils Ă©taient pareils. Aaron regarda le fameux Max sortir de lâhĂŽpital nâen revenant toujours pas de ce quâil venait dâentendre⊠Lizzie et lui avaient vraiment deux familles de dingues !! Ca ne faisait aucun doute, aussi bien dâun cĂŽtĂ© que de lâautre !! Ton opĂ©ration est inĂ©vitable je le sais bien. Mais ne tâen fais pas, tout se passera bien, jâen ai la certitude. Quant Ă mon pâŠĂ Matthew Cooper, Ă©vite de me comparer Ă lui veux-tu ?! Nous nâavons strictement rien Ă voir lâun avec lâautre, dâailleurs, on ne se connaĂźt mĂȘme pas. Ca fait des annĂ©es que nous ne nous sommes pas parlĂ© et Ă vrai dire, je nâen ai pas la moindre envie donc Ă©vitons de trop nous Ă©taler sur ce sujet. » Le ton Ă©tait donnĂ©, Aaron refusait catĂ©goriquement quâon lui parle de Matthew comme dâun pĂšre ». Aaron nâavait jamais eu de pĂšre. La seule et unique personne qui avait su prendre soin de lui, câĂ©tait Sarah, la jeune femme qui lâavait trouvĂ© quand il avait cinq ans, celle qui lâavait ĂŽtĂ© des griffes de cet homme sans cĆur quâĂ©tait Matthew et qui lâavait ensuite adoptĂ© pour lui offrir une vie meilleure. CâĂ©tait elle sa mĂšre, son unique famille. Certainement pas Matthew. Aaron observa et Ă©couta avec attention tout ce que Lise Ă©tait en train de dire. Il aurait donnĂ© nâimporte quoi afin de pouvoir revenir en arriĂšre et effacer tout ce quâil lui avait dit le jour oĂč il avait lu ce magasine merdique. Mais hĂ©las, ce nâĂ©tait pas possible et il nâavait aucun moyen de se racheter. Tout ce quâil pouvait faire dĂ©sormais, câĂ©tait de lui ouvrir son cĆur une fois de plus et câest ce quâil fit Je nâai jamais voulu que tu disparaisses de ma vie Lise, jamais, Ă aucun moment. Jâai trop besoin de toi pour pouvoir imaginer quoi que ce soit sans que tu ne sois prĂ©sente Ă mes cĂŽtĂ©s. Te faire du mal, câest aussi mâinfliger la pire des souffrances quâil soit. Tu ne veux pas dâune vie sans moi et je ne supporterais pas de vivre si tu nâĂ©tais plus là ⊠si tu veux mourir alors je meurs aussi. Tu comprends maintenant ?! Je tâaime beaucoup trop pour renoncer, je veux faire partie de ta vie, je veux que tu me donnes le droit de racheter mes erreurs⊠je peux pas me passer de toi. Pour la voiture⊠je sais aussiâŠjâai parlĂ© sans rĂ©flĂ©chir une fois encore, je savais que ce cadeau venait de toi et uniquement de toi⊠je savais que tu voulais me faire plaisir et que⊠bon sang ce que je peux ĂȘtre minable ! LizzieâŠtout ce que je souhaite câest passer le restant de mes jours avec toi⊠pire⊠je te suivrai mĂȘme dans lâau-delĂ , tu es loin dâĂȘtre dĂ©barrassĂ©e de moi si tu veux tout savoir !! » Il esquissa un lĂ©ger sourire et se rapprocha de Lise avant de se baisser et de prendre ses mains dĂ©licatement. Il nâavait pas la moindre envie de la perdre, elle Ă©tait sa seule et unique raison de vivre,il en avait la certitude. Hors de question quâil laisse passer cette chance qui leur avait Ă©tĂ© donnĂ© simplement parce que James estimait quâils nâavaient pas Ă ĂȘtre ensemble. Regarde moi bien Lizzie⊠jâai besoin de toi. Jâai besoin de ton amour, de ta prĂ©sence Ă mes cĂŽtĂ©s, câest toi qui donne un vrai sens Ă ma vie⊠je ne pensais pas tout ce que je tâai dit, je ne lâai dâailleurs jamais pensĂ©. Et si jâai doutĂ©, ne serait-ce quâune toute petite seconde, alors je te demande pardon⊠car douter de toi, câest douter de nous, de tout ce quâon a vĂ©cu et tout ce quâon reprĂ©sente lâun pour lâautre.»Aaron ne prit pas le temps de rĂ©flĂ©chir aux consĂ©quences, ni mĂȘme de savoir si Lise allait ou non le repousser mais quâimporte, il se devait de faire çaâŠvoila pourquoi avant mĂȘme quâelle nâai le temps de rĂ©pondre Ă ses propos, il sâavança vers elle et plaqua ses lĂšvres contre les siennes afin de lui donner un long et langoureux baiser. Cela faisait des jours quâil mourrait dâenvie de goĂ»ter de nouveau Ă ses lĂšvres, parce quâil Ă©tait fou dâelle mais aussi, parce que câest elle quâil voulait pour lâĂ©ternité⊠Aaron se recula trĂšs lĂ©gĂšrement, son visage Ă quelques millimĂštres seulement de celui de Lise. Jâai trop besoin de toi pour abandonner⊠» InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 2218 Lise fut lĂ©gĂšrement heurtĂ©e par les paroles dâAaron. Quâil ne veuille pas quâelle lâassimile Ă Matthew Cooper, soit. Mais quant Ă comprendre le pourquoi du comment, câĂ©tait une autre histoire. Elle nâosait mĂȘme pas demander, parce quâelle avait peur de ce quâelle pouvait dĂ©couvrir, mais parce quâelle avait peur quâil lâenvoie balader une fois de plus. Cette question demeura donc scellĂ©e Ă lâintĂ©rieur de ses lĂšvres, et elle tenta de lâoublier pour au moins un instant. Elle se concentra donc sur ce quâil Ă©tait en train de dire, particuliĂšrement Ă©mue de comprendre quâils ressentaient exactement la mĂȘme chose lâun pour lâautre. Tout ce quâil lui avait dit de mauvais et qui lâavait poussĂ©e Ă faire une connerie sâeffaçait peu Ă peu, alors quâelle prenait conscience que leurs deux cĆurs battaient dĂ©sormais Ă lâunisson. Oh, quâils soient un couple chaotique nâavait aucune importance Ă ses yeux, ils pourraient bien se disputer Ă lâavenir, elle ne voulait plus jamais ĂȘtre sĂ©parĂ©e de lui, elle ne voulait pas quâil la chasse de sa vie. Alors, quand il sâapprocha pour capturer ses lĂšvres, Lise ne le repoussa pas le moins du monde. Au contraire, elle lui rendit ce baiser aussi fortement quâelle le pouvait, bien que ses forces soient moindres pour lâinstant. Quâil ne doute plus jamais de ses sentiments, câĂ©tait tout ce quâelle demandaitâŠIl venait de sâĂ©loigner de quelques millimĂštres et Lise se mit Ă sourire sincĂšrement, pour la premiĂšre fois depuis plusieurs jours. Sa dĂ©prime nâavait pas disparue totalement, il y aurait encore dâautres zones dâombre, mais cela lui Ă©chappait pour lâinstant. Elle approcha sa main de la joue dâAaron, la caressant doucement. Il nây avait rien quâelle ne puisse oublier ou pardonnerâŠPar amour, on peut faire beaucoup, et elle comprenait Ă quel point câĂ©tait vrai. Tu nâes quâun idiotâŠMais sâil fallait que je dise ce que tu reprĂ©sentes pour moi, jâai peur que les mots me manquent. Je pensais quâon avait mĂ»ri, mais en fait on est encore deux gosses qui apprennent Ă sâapprivoiser. Mais attention, je peux encore sortir les griffes ! Promet moi juste quâune fois que je serais sortie de ce putain dâendroit, on partira loin, pour un weekendâŠAu volant de ton magnifique cabriolet noir. »Lise lui fit un clin dâĆil, suivi dâun haussement de sourcils taquin. Peut-ĂȘtre que la fiĂšvre lâaidait un peu, mais le fond Ă©tait parfaitement ressentit, il ne fallait pas quâil en doute. Elle aurait aimĂ© dire autre chose, dâailleurs, mais sa tante dĂ©boulait au loin, hurlant son nom comme si elle Ă©tait la pire sourde que la terre ait connue. HĂ©lĂšne Ă©tait vraiment une femme atypiqueâŠBelle comme le jour, rayonnante et toujours souriante, elle avait toujours beaucoup surpris Lise par sa bonne humeur. Elle avait la capacitĂ© de se relever indemne aprĂšs les pires coups durs. Elle le faisait sĂ»rement pour Lise dâailleurs, puisquâelle vint la serrer fortement dans ses bras, les larmes aux yeux. Elle avait appris ce qui sâĂ©tait passĂ©, non sans mal, et avait accourut aussi vite que faire se peut. Cette Ă©treinte aurait presque pu ĂȘtre assemblĂ©e Ă celle dâune mĂšre pour sa fille. Du reste, HĂ©lĂšne ressemblait Ă©normĂ©ment Ă Lise, mis Ă part le fait quâelle Ă©tait blonde. Ce nâĂ©tait pas pour rien quâelle Ă©tait la jumelle de sa mĂšre, aprĂšs tout ! Ma chĂ©rie, tu te rends compte ?! Oh tu es saine et sauve, quelle joieâŠJâai eu trĂšs peur tu sais ! DĂ©sormais, je te lĂąche plus dâune semelle ! Je suis sĂ»re que ta mĂšre aurait Ă©tĂ© folle de rage, si elle avait Ă©tĂ© lĂ âŠJe vais bien veiller sur toi. » HĂ©lĂšne, ça va aller, je ne suis pas totalement seule tu sais. » Oh ! Bonjour, jeune homme ! Je suis HĂ©lĂšne Delierre, la tante de Lise. » HĂ©lĂšne, il parle pas françaisâŠAaron, je te prĂ©sente ma tante, elle est française. Un peu fofolle sur les bords, mais je crois que câest de familleâŠElle dit vouloir veiller sur moi. Je vais ĂȘtre entourĂ©e moi ! » Ohhhh ! Au fait, câest qui le sĂ©duisant docteur qui sâoccupe de toi ? Il parle trĂšs bien français ! Il mâa dit quâil serait ravi de mâinviter Ă boire un verreâŠMon dieu, moi qui pensait que mon charme Ă©tait fanĂ©, quelle joie ! Ecoute, lâheure des visites est presque terminĂ©e, je vais filer, je reviendrais demain Ă la premiĂšre heure. Tu prends soin de toi, ma belle, hein ? Tu me le promets ? »HĂ©lĂšne embrassa doucement Lise sur la joue, la serra encore une fois dans ses bras, avant de saluer Aaron en serrant fermement sa main dans la sienne. Elle se sauva ensuite, effectivement, laissant Lise particuliĂšrement songeuseâŠQuelle incorrigible sĂ©ductrice celle-ci, ce nâĂ©tait pas dieu possible ! Le docteur Cooper a fait du gringue Ă ma tante, semble-t-ilâŠElle craignait dâavoir le charme fanĂ©, et benâŠToutes les femmes de cette famille sont dâincorrigibles sĂ©ductrices, ou quoi ?! Mais ça va lui faire du bien, je pense quâau fond elle se sent trĂšs seule. »Lise eut un lĂ©ger rire, avant de prendre les mains dâAaron dans les siennes, se hissant debout grĂące Ă elles. Elle avait mis ses pieds nus contre les chaussures dâAaron afin de ne pas tomber, et entoura son buste de ses bras fins pour quâil la garde debout par la force des choses. Leurs visages Ă©taient aussi prĂšs que leurs corps, et la demoiselle souriait sincĂšrement, ayant peur tout de mĂȘme de partir Ă la renverse. Jâai lâimpression dâĂȘtre une petite fille Ă son premier cours de danseâŠApproche toi. »Lise sâapprocha davantage pour lâembrasser tout doucement, sâattardant sur la caresse de leurs lĂšvres dĂ©sormais liĂ©es ensemble. Ce baiser fut doux, lent, langoureuxâŠIl lui faisait du bien. Elle avait toujours mal, son corps Ă©tait toujours prĂȘt Ă sâeffondrer et sa fiĂšvre nâavait pas baissĂ©e, mais son cĆur se sentait mieuxâŠEt câĂ©tait dĂ©jĂ un Ă©norme pas en avant. Aaron, je tâaimeâŠEt jâaccepte de me faire opĂ©rer, juste pour le plaisir de tâemmerder encore des dĂ©cennies. A la condition expresse et formelle que tu sois lĂ Ă mon rĂ©veilâŠEt quâaprĂšs tu te reposes. Tu sais, si je pouvais me mettre debout toute seule, je te kidnapperais et je t'Ă©pouserais illico. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 128 Le reste de la journĂ©e fut particuliĂšrement Ă©reintant. Aaron avait lâimpression que lâattente Ă©tait interminable et que Lise ne sortirait jamais de la salle dâopĂ©rations tant le temps lui semblait long. Le jeune homme faisait les cents pas dans le couloir, son pĂšre ayant catĂ©goriquement refusĂ© de le laisser assistĂ© Ă lâopĂ©ration. Il avait trouvĂ© un faux prĂ©texte en affirmant quâAaron nâavait pas encore les qualitĂ©s requises et que de toute maniĂšre, il ne leur serait dâaucune utilitĂ©. Il aurait pourtant dĂ» savoir que ça lui tenait Ă cĆur de rester avec Lizzie mĂȘme si son rĂŽle consistait seulement Ă rester auprĂšs dâelle. De plus, câĂ©tait absolument insupportable pour lui de rester dans cet hĂŽpital Ă entendre de tous cĂŽtĂ©s mĂ©decins et infirmiĂšres vanter les qualitĂ©s de leur nouvelle recrue. Le docteur Cooper par ci, le docteur Cooper par là ⊠de quoi le rendre fou !! A croire quâil Ă©tait le seul Ă savoir qui se cachait derriĂšre ce magnifique sourire et ce charisme Ă couper le souffle. Matthew nâen restait pas moins une vĂ©ritable ordure et Aaron refusait catĂ©goriquement de le laisser empiĂ©ter sur sa vie comme il lâavait fait jusquâalors. Dâailleurs, il avait beaucoup de mal Ă croire que ce nouveau poste ne soit que le simple fruit du hasard. Au moment oĂč Aaron devait reprendre son service, lâopĂ©ration de Lise nâĂ©tait toujours pas terminĂ©e. A croire quâil avait deux mains gauches le docteur Cooper !! La moindre incartade pendant lâopĂ©ration et Aaron allait faire de sa vie un vĂ©ritable enfer⊠il nâavait pas confiance en Matthew, il Ă©tait le premier Ă savoir pourquoi on lâavait virĂ© de lâunitĂ© de soins intensifs de San Francisco et pourquoi il avait failli perdre son titre et son droit dâexercer. A premiĂšre vue, il avait mĂȘme refusĂ© que Lise se fasse opĂ©rer par son pĂšre mais le manque de temps et lâĂ©tat de la jeune femme ne permettait pas quâon tergiverse sur ce genre de questions et de toute maniĂšre, Matthew nâĂ©tait pas seul, il Ă©tait assistĂ© dâune Ă©quipe de mĂ©decins compĂ©tents et en qui Aaron avait une confiance aveugle. Ce nâest que plus tard dans la soirĂ©e quâAaron pu enfin prendre des nouvelles de Lise. LâopĂ©ration fut un vĂ©ritable succĂšs et tout le monde vantait la qualitĂ© exceptionnelle du travail de Matthew qui de son cĂŽtĂ©, sâen donnait Ă cĆur joie de feindre une modestie sans Ă©gale tandis que les infirmiĂšres se targuaient de sa prĂ©sence dans le service. Absolument insupportable. Tandis quâil se trouvait dans les vestiaires en train de se changer, Aaron avait entendu cette voix qui autrefois le terrifiait, raisonner dans son dos. Aaron ?! Je peux te voir un instant sâil te plait ?! » Jâai pas le temps, jâai du boulot. On verra ça plus tard. » Câest Ă propos de Lise et de lâopĂ©ration. » Ouais et alors ?! Ca sâest bien passĂ© non ? Tu veux quoi ? Que je te remercie peut-ĂȘtre ?! » Non, rien de tout ça, je nâai fait que mon travail. Je voulais juste savoir si Lise tâavait parlĂ© de quelque chose ces derniers jours⊠» Au cas oĂč tu lâaurais oubliĂ©, elle nâĂ©tait pas vraiment en Ă©tat de me parler ces derniers temps. » Tu nâes pas au courant ? » Au courant de quoi ?! ArrĂȘte de jouer aux devinettes câest insupportable dâautant que je nâai nullement envie de perdre mon temps avec toi." Non, non rien ça ne fait rien⊠» Ah et autre chose⊠jâaimerais assez que tu arrĂȘtes de dire Ă tout le monde que je suis ton fils. Crois moi, câest loin dâĂȘtre une fiertĂ© pour moi de porter le mĂȘme nom que toi. Jâai pas envie de te ressembler, jâai simplement envie de te casser la gueule tellement tu me donnes envie de gerber. Alors je te donne un conseil, tu ne tâapproches plus de moi et encore moins de Lise, je veux que tu dĂ©gages, il nây a aucune place pour toi dans ma vie. Il nây en a dâailleurs jamais eu. » Aaron ⊠je sais que tu mâen veux pour tout ce qui sâest passĂ© et crois-moi, je regrette moi aussi. Jâavais de gros problĂšmes et jâestime que⊠» Tu estimes que quoi ?! Que ça te donnait le droit de te dĂ©fouler sur moi, câest ça ?! Pourquoi tu le fais plus ? Quâest-ce qui te retiens dĂ©sormais hum ?! » Tu sais bien que je ne le faisais pas exprĂšs, jâĂ©tais malade Aaron. » Oh oui pardon, jâoubliais tu Ă©tais malade !! Et moi jâen prenais plein la gueule tous les soirs parce que mon pĂšre Ă©tait malade⊠ça change tout dans ce cas !! Comme tu Ă©tais malade, tu avais le droit de me cogner jusquâĂ ce que jâen tombe dans les pommes. Comme tu Ă©tais malade, tu pouvais mâenfermer dans le noir et partir sauter ta pute pendant que je pleurais et que je mourrais de froid ?! Parce que tu Ă©tais malade, ça tâa donnĂ© le droit de pourrir ma vie ?! La maladie nâexcuse pas tout⊠tu peux tromper le monde autour de toi mais en aucun cas tu ne peux me tromper moi. Je sais quelle belle enflure tu es. » Attention Ă ce que tu dis Aaron⊠» Ah ouais ?! Et sinon quoi ? Tu veux mâen coller une ? Essaies jâattends que çaâŠdonne moi lâoccasion de te prouver Ă quel point jâai suivi lâexemple de mon cher papounet et te montrer que jâai une droite toute aussi virulente quâĂ pu lâĂȘtre la tienne. Sauf que je doute fort que tu fasses le poids dĂ©sormais⊠»Durant quelques secondes encore, Matthew avait dĂ©fiĂ© son fils du regard avant de revenir sur ses pas et de sortir des vestiaires. Aaron sâĂ©tait alors dĂ©foulĂ© en donnant un coup de pied dans son casier suivi, regrettant presque aussitĂŽt de ne pas avoir saisi cette magnifique occasion de lui dĂ©monter la tronche. Non. Pour lâinstant, il fallait quâil se calme et quâil garde les idĂ©es claires. Il avait promis Ă Lizzie dâĂȘtre prĂšs dâelle au moment de son rĂ©veil et il avait bien lâintention de respecter ses engagements. Le jeune homme essaya donc de retrouver son calme et monta au service de rĂ©a afin de se rendre au chevet de Lise⊠ou du moins, tenter de sâapprocher sa chambre. James et Max lâavaient devancĂ©. Tout deux se trouvaient dans la chambre de Lizzie, Ă discuter sereinement en riant bruyamment ce qui Ă©tait assez dĂ©placĂ© dans un endroit pareil, lorsque le jeune homme arriva. Max se leva aussitĂŽt, perdant sa bonne humeur et sâavançant dâun pas menaçant vers Aaron. Je crois que tu nâas pas bien compris Cooper !! Tu nâas strictement rien Ă faire ici, on nâa pas besoin de toi et ta prĂ©sence nâest pas dĂ©sirĂ©e, tu piges ?! » Qui est-ce qui va mâempĂȘcher dâentrer ? Toi peut-ĂȘtre ?! Tu te tires de mon chemin illico. » Et si je refuse ? »Le ton arrogant du jeune anglais Ă©tait absolument insupportable si bien quâAaron ne pris pas le temps de rĂ©flĂ©chir, lui collant une droite impressionnante qui lâenvoya valser Ă quelques mĂštres de lĂ , complĂštement sonnĂ©. Il faut dire quâen temps normal, Aaron Ă©tait capable de se maĂźtriser mais lĂ , il avait dĂ©chargĂ© sur Max toute la tension accumulĂ©e entre son stress, lâaltercation avec son pĂšre dâil y a quelques minutes et puis, il fallait bien lâavouer, lâenvie quâil avait de le clouer au sol depuis si longtemps dĂ©jĂ . Toutefois, Max ne se laissa pas dĂ©monter et tout en titubant, revint vers Aaron, prĂšs Ă attaquer une fois de plus. Il nâeu pas le temps, cette fois ci, câest un coup de genoux en plein dans lâestomac qui lâincita Ă reculer. On arrĂȘte lĂ oĂč tâen veux encore ?! » Quâest-ce qui te prends Aaron, tu as complĂštement perdu la tĂȘte ma parole !! » Et voila que maintenant, câĂ©tait le pĂšre de Lise qui sâen mĂȘlait. Sâil en voulait une lui aussi, câĂ©tait avec plaisir, il nây avait quâĂ demander !! Vous, vous allez mâĂ©couter attentivement !! Si votre fille en est lĂ aujourdâhui, câest uniquement de votre faute !! Mais putain vous voyez pas quâelle demande quâun peu dâattention de votre part ?! Vous attendez quoi ?! Quâelle foute sa vie en lâair comme lâa fait Sam ?! Câest ça que vous voulez ?! Elle se dĂ©truit Ă petit feu et uniquement Ă cause de vous !! Bordel mais vous allez ĂŽter la merde que vous avez devant les yeux et dĂ©nier vous occuper de vos filles ??! Vous attendez quoi ?! De pousser Lise Ă bout et quand vous aurez gagnĂ© vous ferez la mĂȘme chose avec Kitty, câest ça ?! Je vous laisserai pas leur faire du mal vous mâentendez ?! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 209 SitĂŽt que Lise eut acceptĂ© son intervention, le pĂšre Cooper Ă©tait apparut dans le couloir pour faire en sorte que tout soit mis en place dans la salle dâopĂ©ration. A croire quâils les espionnaient, vraimentâŠLise eut Ă peine le temps dâĂ©changer quelques baisers quâelle Ă©tait dĂ©jĂ sur un lit, en train dâĂȘtre transportĂ©e en salle de soins pour se faire endormir. AnesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale oblige, pour une opĂ©ration aussi lourde. Ăvidemment, elle ne sentit rien de ce qui se passa pendant lâintervention. CâĂ©tait avant tout au laser, elle nâaurait donc aucune cicatrice, mais câĂ©tait un traitement lourd qui lâimmobiliserait sĂ»rement plusieurs semaines quoi quâil en soit. Surtout quâaprĂšs sa tentative de suicide, le corps de Lise Ă©tait considĂ©rablement fragilisĂ©âŠDâoĂč les infimes prĂ©cautions que durent prendre les mĂ©decins pour lâopĂ©rer et Ă©viter de la tuer. Mais lâopĂ©ration fut un franc succĂšs, et bientĂŽt Lise fut ramenĂ©e dans sa chambre, encore endormie. Elle nâallait sĂ»rement pas tarder Ă se rĂ©veiller, mais pour lâinstant, disons quâelle rĂ©cupĂ©rait. CâĂ©tait de bonne guerre, aprĂšs tout, non ? Sauf que des cris et un bruit incessant non loin de sa chambre fit quâelle se mit Ă bouger lĂ©gĂšrement les paupiĂšres et les doigts, reprenant peu Ă peu conscience. OĂč Ă©tait-elle, que sâĂ©tait-il passĂ© ? Lise avait du mal Ă assembler les piĂšces du puzzle, pour tout dire. Elle tenta de bouger lĂ©gĂšrement la tĂȘte, mais elle avait un tel mal de crĂąne quâelle prĂ©fĂ©ra Ă©viter dâaller trop vite. Ses doigts bougeaient comme il fallait, câĂ©tait dĂ©jà ça. Ses yeux sâouvraient petit Ă petit, et sa mĂ©moire lui revenait, quand Ă elle, petit bout par petit bout. Elle se souvint sâĂȘtre violemment disputĂ©e avec Aaron Ă cause dâun mariage bidonâŠAvoir mĂ©langĂ© vodka et mĂ©dicaments dangereux, puis sâĂȘtre retrouvĂ©e sur ce mĂȘme lit dâhĂŽpital, dans un Ă©tat lamentable. Elle avait rencontrĂ© le pĂšre dâAaron, que celui-ci ne semblait pas porter dans son cĆur, puis lâurgence de son opĂ©rationâŠOpĂ©ration ! VoilĂ le mot clef de lâaffaire, qui fit quâelle ouvrit les yeux plus grand. Elle se trouvait dans la mĂȘme chambre dâhĂŽpital quâil y avait quelques heures, une poche en perfusion en plus, pour stabiliser son foie. Elle reprenait conscience peu Ă peu, se sentant terriblement fatiguĂ©e et nausĂ©euse. Le docteur Cooper lâavait prĂ©venue que ça arrivait, et que ce petit malaise passerait dĂšs le lendemain, une fois quâelle aurait le droit de manger et de boire. Lise tenta de se hisser trĂšs lĂ©gĂšrement, de sâasseoir mĂȘme, mais une douleur abdominale la rappela Ă lâordre Il Ă©tait encore trop tĂŽt pour vouloir sortir de ce lit. Mais ce nâĂ©tait pas le plus surprenantâŠCe qui la surprenait davantage, ce fut la vĂ©ritable bataille qui se joua dans sa chambre, entre Max et Aaron, puis entre Aaron et son pĂšre. Max semblait mal en point, comme sâil sâĂ©tait dĂ©jĂ pris une dĂ©rouillĂ©e, et son pĂšre semblait plus menaçant que jamais. Aucun des trois nâavaient pas remarquĂ© quâelle sâĂ©tait rĂ©veillĂ©e, et quâelle les regardait, lâair horrifiĂ©. Elle aurait voulu hurler, mais sa gorge Ă©tait tellement sĂšcheâŠIl lui fallut un temps considĂ©rable pour reprendre contenance, et pour y parvenir plus facilement, elle redressa son lit, pour ĂȘtre un minimum en position assise. ARRĂTEZ ! »Lise avait hurlĂ© aussi fort quâelle avait pu, avant de plaquer sa main contre sa gorge, qui lui faisait mal. Crier nâĂ©tait pas une bonne idĂ©e dans son Ă©tat, pas du toutâŠMais elle lâavait fait parce que voir des rĂšglements de compte basiques, trĂšs peu pour elle. De toute maniĂšre, et son pĂšre le devinerait sans doute tout seul, elle dĂ©fendrait toujours Aaron et personne dâautre. Max nâĂ©tait rien pour elle, et elle ne voyait aucune raison de dĂ©fendre ce pĂšre qui avait Ă©tĂ© Ă lâorigine de son envie de suicide. Il lâavait toujours Ă©tĂ©, comme pour Sam, du reste. Lise aurait voulu prononcer autre chose, se dĂ©fendre, leur dire Ă eux deux dâaller se faire voir, quâelle nâavait aucune envie de converser avec euxâŠMais ce fut Ă ce moment prĂ©cis que William, son meilleur pote, son vrai frĂšre de cĆur, se dĂ©cida pour dĂ©bouler dans la piĂšce, se donnant en spectacle comme dâhabitude. Saluuuut les gars ! Alors, on mâattendait, hein ? Mâenfin, je sais que je suis une star, mais retenez vos cris tout de mĂȘme, on est Ă lâhosto les chĂ©ris. Rhaaaa Max, combien de fois jâtâai dis que Lise est une citadelle imprenable ? Regarde la finesse de ces pierres, la capacitĂ© solide de ce pont levis, et tout le resteâŠPuis James, mon chou, voyonsâŠFaut respirer, dans la vie ! Lizzie sera encore lĂ demain, mais pour le moment, faut quâelle dorme, vieux ! »Pour calmer Aaron, quâil sentait Ă deux doigts de faire une grosse connerie, lui tapota lâĂ©paule dâun air presque fraternel, pour lui faire comprendre quâils ne valaient pas le coup, ni lâun ni lâautre, pour quâil se mette dans la merde. Pendant ce temps, Lise se mit Ă soupirer, reprenant contenance, profitant de lâintervention de Will pour dire ce quâelle pensait vraiment de tout cela Max, je tâai dĂ©jĂ dit que je voulais pas de toi, que je voulais au contraire que tu te casses de ma vue ! Quant Ă toi Papa, si jamais je veux te parlerâŠSi toutefois, jâen ai un jour envie, jâte tĂ©lĂ©phone. En attendant, vous dĂ©barrassez le plancher, et plus vite que ça ! Jâsuis pas dâhumeur Ă vous Ă©couter, et toute maniĂšre, PapaâŠSi tu nâapprĂ©cies pas Aaron, jâen ai rien Ă cirer. Moi je lâaime, il me plait Ă moi, et basta. Jâai passĂ© lâĂąge dâavoir ton consentement, je te ferais remarquer. »William se mit Ă rire lĂ©gĂšrement, avant de pousser tout ce beau monde dehors, exceptĂ© Aaron bien entendu. Il chassa pour ainsi dire Max et James, leur demandant de respecter le silence de lâhĂŽpital, mais aussi les heures de visites, dĂ©passĂ©es. Il referma la porte, tapant dans ses mains comme sâil venait dâaccomplir un travail acharnĂ© et quâil Ă©tait satisfait. Lise se mit Ă rire doucementâŠQuel acteur celui lĂ ! Il aurait fait dans le one man show que ça ne lâaurait pas Ă©tonnĂ©eâŠMais elle le connaissait trop bien, jamais il ne se mettrait vraiment sur le devant de la scĂšne, en vĂ©ritĂ©. DĂ©cidĂ©ment, tu rates jamais une occasion de te donner en spectacle, toi ! » Les risques du mĂ©tier, ma belleâŠPuis bon, tu es un tellement bon public quâil faut bien tâhonorer de temps en temps ! » Pas mal, la citadelle imprenableâŠMĂȘme si jâveux pas savoir ce que tu dĂ©signais chez moi qui pouvait ressembler Ă des pierres ou un pont levisâŠPour ton info, jâai pas de cellulite ! » Ahhh on dirait mon illustre bien aimĂ©e qui se regarde devant la glace ! Dâailleurs, elle a vraiment hĂąte de te rencontrer quand tu iras mieux. Et je pense que je sârais bien content dâavoir ce cher Aaron Cooper Ă mon mariage ! » Tu le rencontres enfin, et voui ! Aaron, voilĂ mon ami dâenfance, William, dit Will. Celui avec qui jâai fais les quatre cent coups, y compris faire cuire des vers de terreâŠMais câĂ©tait son idĂ©e, jâle jure ! » MouaisâŠProuve-le, câest vite dit ça ! Bon, jâvous laisse les amoureux ! Lizzie, tâas mon numĂ©ro si les deux affreux se pointent ! Pour cette fois, câest HĂ©lĂšne qui mâa prĂ©venu, mais jâespĂšre bien que tu mâappelleras au lieu de faire une connerieâŠLa prochaine fois, câest moi qui tâĂ©gorges personnellement ! »Lise se mit Ă rire Ă nouveau, tandis que William leur fit des bisous de loin, refermant la porte derriĂšre lui. Aaron devait penser quâelle ne sâentourait que de tarĂ©s, dĂ©cidĂ©ment ! Mais ça nâavait pas grande importance. AprĂšs tout, Will Ă©tait diablement attachant, et sâil savait tout ce quâil avait fait pour elle, il lâadorerait rien que pour cela. Mais pour lâinstant, elle lâinvita Ă venir Ă cĂŽtĂ© dâelle, ne supportant dĂ©finitivement pas quâil soit trop loinâŠMĂȘme si le trop loinâ signifiait quelques mĂštres seulement. On a un jour de diffĂ©rence avec Will. On sâest pratiquement Ă©levĂ©s ensembleâŠAu dĂ©part, on se tapait dessus. Puis on est devenus amis lorsquâon sâest fait raquetter par des grandsâŠOn sâest battus ensemble, et on sâest plus lĂąchĂ©sâŠMĂȘme dans les pires moments. Will Ă©tait un junkie, avant. Jâai Ă©tĂ© lĂ jusquâĂ ce quâil se sorte de cette merde, et aujourdâhui, câest moi la junkie et lui un garçon bien dans ses pompes, sous le point de se marier. Marrant la vie, hein ? Mon pĂšre nâose pas sâopposer Ă lui, parce quâil lui fait perdre tous ses moyensâŠMon pĂšre nâa jamais rĂ©ussi Ă sâĂ©nerver contre lui, et William le sait parfaitement. Fais voir ta main ! »Lise grimaça violemment tandis quâelle constatait que celle-ci Ă©tait rouge. Ce nâĂ©tait pas Ă©tonnant, il avait du cogner fort ce minus de MaxâŠQuelle plaie celui lĂ ! Il Ă©tait collant pire que de la glue ! Lise se mit Ă embrasser doucement la main dâAaron, façon bisou magiqueâ, comme si ça pouvait lâempĂȘcher dâavoir mal. Tu tâes encore battu pour moiâŠEt moi, je fais que des conneries. Pas faux, le coup de la citadelle imprenable. Cela Ă©tantâŠJe rĂ©itĂšre, la blouse blanche, ça te rend vraiment sexy. Dommage que je sois clouĂ©e dans ce lit, sinon, jâaurais cherchĂ© la petite bĂȘte. Mais promis, je serais sage. »Lise eut soudainement un regard taquin, avant de passer lentement sa main contre sa nuque. Elle appuya ensuite dessus pour quâil approche, avant de capturer doucement ses lĂšvres. Lise Ă©tait Ă©puisĂ©e, cela se sentait, mais son baiser nâen fut que plus doux, langoureux, comme si elle voulait dâun cĂŽtĂ© lâapprivoiser, apprendre Ă le connaĂźtre, et dâun autre cĂŽtĂ©, le rendre fou. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 317 La petite visite surprise de William tomba Ă point, juste au moment oĂč la situation allait dĂ©gĂ©nĂ©rer entre James et Aaron. Il faut dire que dĂ©sormais, le jeune homme Ă©tait lancĂ© et tant quâĂ faire, autant que chacun en prenne pour son grade. Il avait rarement Ă©tĂ© aussi tendu et enclin Ă la bagarre et Ă vrai dire, la prĂ©sence de Matthew dans les parages nâarrangeait en rien son humeur massacrante. Aaron ne souhaitait quâune chose quâon les laisse tranquille, quâil puisse passer du temps seul avec Lise sans avoir Ă se soucier de leurs familles respectives qui ne faisaient que leur pourrir la vie Ă longueur de temps. Tu vas me le payer Cooper, je te le garantis ! » Voila quelles furent les derniĂšres paroles de Max avant que William prenne soigneusement le temps de le diriger vers la sortie. Il croyait encore lâimpressionner aprĂšs ce qui venait de se passer ?! Aaron remercia William pour son intervention bien quâil aurait vraiment aimĂ© pouvoir terminĂ© cette petite conversation fort intĂ©ressante en compagnie de James⊠il aurait probablement lâoccasion de se rattraper une fois prochaine. Enfin seuls. Aaron avait cru que cet instant nâarriverait jamais !! A croire quâil attendait depuis une Ă©ternitĂ© de pouvoir retrouver Lise sans que personne ne puisse venir sâimmiscer entre eux. DĂ©sormais assis sur le lit de la jeune femme, il Ă©couta ses explications concernant sa relation avec William et se mit Ă sourire. La vie de Lise Ă©tait dâune complexitĂ© incroyable, digne dâun vrai roman, il le lui avait souvent fait remarquĂ© !! Les scĂ©naristes dâHollywood feraient un tabac sâils prenaient le temps de se pencher sur son cas. Quand elle le lui demanda, il lui montra sa main, effectivement rougie mais quâil ne lui faisait pas plus mal que ça. Il faut dire que son taux dâadrĂ©naline Ă©tait encore assez Ă©levĂ© et par consĂ©quent, inhibait la moindre douleur. Comme toujours, Lizzie fut capable de lui redonner le sourire en un rien de temps. Aaron ne pu sâempĂȘcher dâhausser les yeux au ciel, tant sa remarque au sujet de sa blouse blanche sonnait clichĂ©. Pourquoi les femmes Ă©taient-elles attirĂ©es par les hommes en blouses blanches ou en uniformes, hum ?! Ne tâen fais pas, câest juste une question de temps. DĂšs que tu sors de ce lit, jâai bien lâintention de nous faire rattraper le temps perdu⊠puis jâai toujours mon bon pour un gros cĂąlin » et je compte bien en faire bon usage. »Sentant la douce pression quâelle exerçait sur sa nuque, Aaron se rapprocha davantage, laissant ses lĂšvres aller Ă la rencontre de celles de Lise puis leurs langues se mĂ©langer en un langoureux, doux et ĂŽ combien agrĂ©able baiser. Cela Ă©tant, le jeune homme nâĂ©tait pas dâhumeur particuliĂšrement cĂąline ce soir, certes il avait comme toujours envie et besoin de la tendresse de Lise mais dâun autre cĂŽtĂ©, il Ă©prouvait le besoin de rĂ©pondre aux questions quâelle avait probablement dĂ» se poser au cours de la journĂ©e et auxquelles il avait sagement Ă©vitĂ© de rĂ©pondre. Mettant un terme Ă leur baiser, il caressa doucement la joue de Lise dâun revers de main et se lança dans ses explications. Tu es bien la seule personne au monde pour qui je nâai pas envie dâavoir le moindre secret, pourtant, je ne tâai pas tout dit concernant⊠Matthew et moi. Comme tu lâas sans doute remarquĂ©, nos rapports sont un peu⊠beaucoup⊠tendus. Si tu nâas jamais eu lâoccasion de le rencontrer auparavant câest parce que⊠» Aaron soupira doucement. Il dĂ©testait aborder ce sujet lĂ mais il sâĂ©tait fait la promesse de ne rien cacher Ă Lizzie. Parce quâil avait lâinterdiction formelle de sâapprocher de moi. DĂ©cision de justice. Tu sais, si jâai jamais pris le temps de te parler de ma famille, câest pas vraiment un hasard. Tu as dĂ©jĂ eu lâoccasion de rencontrer Sarah et⊠au risque de te surprendre, elle nâest pas ma mĂšre. » Aaron avait toujours appelĂ© Sarah maman » puisquâil la considĂ©rait comme sa mĂšre mais biologiquement parlant, elle ne lâĂ©tait pas. Sarah Ă©tait assistante sociale de profession, belle, attachante, drĂŽle et dâune gentillesse incroyable. Elle avait eu lâoccasion de rencontrer Lise dans le passĂ© et lâavait aussitĂŽt adorĂ© lui faisant comprendre quâelle Ă©tait fiĂšre que son fils soit tombĂ© amoureux dâune jeune femme comme elle. Aaron nâavait jamais rĂ©vĂ©lĂ© Ă Lizzie quâelle nâĂ©tait pas vĂ©ritablement sa mĂšre ; en rĂ©alitĂ©, il nâen voyait pas vraiment lâutilitĂ©. Sarah mâa adoptĂ© Ă lâĂąge de six ans environ. Avant ça, je vivais seul avec Matthew. Ma mĂšre biologique est morte par accident peu aprĂšs ma naissance et je nâai pas le moindre souvenir dâelle. Quoi quâil en soit, il ne sâest jamais remis de sa mort et a commencĂ© Ă sombrer dans lâalcool ce qui lâa rendu particuliĂšrement violent⊠à mon Ă©gard. Ca a commencĂ© par des coups anodins quâil regrettait presque immĂ©diatement puis⊠au fil du temps, ça sâest aggravĂ©. Il disait que câĂ©tait pour mon bien, que câĂ©tait pour me forger un caractĂšre. »Sans quâil ne sâen aperçoive, Aaron avait prit la main de Lizzie dans la sienne et la serrait dĂ©sormais afin de se rassurer lui-mĂȘme et de se donner le courage de continuer son rĂ©cit. Il nâen avait jamais parlĂ© Ă personne, sauf Ă Paul. Et encore, il ne lui avait pas tout dit, tout simplement car il estimait quâil nâĂ©tait pas nĂ©cessaire de lui relater les moindres dĂ©tails. Ce nâĂ©tait pas trĂšs joyeux comme histoire et Aaron dĂ©testait quâon le plaigne. Je me souviens que tous les soirs, il ouvrait une bouteille de whisky. Jâarrive encore Ă entendre le tintement des glaçons dans son verre et la violence avec laquelle il le reposait sur la table une fois la derniĂšre goutte avalĂ©e. Câest lĂ que jâavais peur⊠jâavais beau me cacher, essayer de me faire le plus discret possible en espĂ©rant quâil oublie ma prĂ©sence mais chaque soir ça recommençait. Des gifles⊠puis des coups de poings aussi. Jâavais peur Lise⊠jâavais tellement peur⊠»Le simple fait de revivre par la parole tout ce quâil avait endurĂ© le faisait revenir dans le passĂ©, dans la peau du petit garçon quâil Ă©tait autrefois et qui Ă©tait totalement effrayĂ© par Matthew. Aaron nâavait pas lĂąchĂ© la main de Lizzie, au contraire, la pression quâil exerçait sur celle-ci se faisait plus intense encore. Je me suis retrouvĂ© aux urgences Ă trois reprises, dont une fois dans un Ă©tat trĂšs grave. Une commotion cĂ©rĂ©brale pour ĂȘtre exact. Il mâavait donnĂ© un coup de poing dans lâestomac et un autre en plein visage⊠jâavais cinq ans Lise⊠comment voulais-tu que je me dĂ©fende ? Puis câĂ©tait mon pĂšre, je voulais pas quâon lui fasse du mal. Alors Ă chaque fois, jâentrais dans son jeu, jâinventais des excuses, des bagarres imaginaires avec des copains imaginaires. Puis⊠personne nâaurait mis en doute la parole de Matthew⊠il Ă©tait tellement respectĂ© de tous ! Un peu comme aujourdâhui sauf quâĂ lâĂ©poque, câĂ©tait vraiment son heure de gloire. »Il y eu un moment de silence. Un moment oĂč Aaron nâarrivait plus Ă parler, ses paroles restant nouĂ©es dans sa gorge. Il dĂ©testait se montrer faible de la sorte mais raconter tout ça Ă©tait dâune intensitĂ© incroyable pour lui. Quand il mâa ramenĂ© Ă la maison, les choses se sont calmĂ©es pendant un mois environ puis ça a Ă©tĂ© pire⊠un vĂ©ritable enfer mĂȘme. Il partait des journĂ©es entiĂšres et mâenfermait dans le noir, sans manger, sans boire, comme un putain de chien galeux !! Jâavais froid⊠jâavais peur⊠jâĂ©tais seul. Si jâavais le malheur de crier, de pleurer ou de faire le moindre bruit, il rĂ©apparaissait comme sorti de nulle part pour me frapper de nouveau. Il me disait que câest comme ça que je deviendrais un homme. Puis un jourâŠelle a dĂ©barquĂ©. Sarah. Câest elle qui mâa trouvĂ©, Ă ce qui parait, jâĂ©tais couvert de bleus et complĂštement terrorisĂ©. Je ne me souviens pas de cette journĂ©e Ă vrai dire. Sarah a pris lâaffaire en main et naturellement, Matthew a Ă©tĂ© envoyĂ© devant la justice. Cet enfoirĂ© avait un avocat exceptionnel si bien que les sanctions ont Ă©tĂ© minimes pour lui. Le juge a juste exigĂ© quâil ne sâapproche plus de moi jusquâĂ ma majoritĂ© et mâa placĂ© dans une famille dâaccueil⊠Sarah a demandĂ© ma garde puis la suite, tu la connais⊠pas joyeux tout ça, hum ?! Mais maintenant tu saisâŠÂ» InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 345 Lise avait beau essayer dâadoucir ce moment Ă lâaide dâun baiser langoureux, rien nây fit, elle sentait quâAaron Ă©tait plus tendu quâune corde dâarc. Il lui cachait quelque chose, câĂ©tait Ă©vident. SâĂ©tait-il battu avec quelquâun dâautre pendant son opĂ©ration ? Ou bien Ă©tait-ce tout simplement lâhistoire entre son pĂšre et lui qui lui revenait Ă lâesprit ? Lise ne tarda pas Ă le savoir, car chose Ă©tonnante, il choisit de lui raconter la vĂ©ritĂ©, pour une fois. Elle connaissait suffisamment Aaron pour savoir que cette dĂ©marche devait lui coĂ»terâŠIl nâavait jamais aimĂ© parler de lui, et cette histoire le touchant directement, elle Ă©tait particuliĂšrement Ă©mue quâil le fait. Elle serra sa main aussi fortement quâelle le pu, nâosant pas le toucher ailleurs tant quâil nâavait pas fini, de peur quâil ne disparaisse. Il ne fallait pas le brusquer, le laisser parler, ne surtout pas lâinterrompre. Mais cette histoire Ă©tait tellement horribleâŠDire quâelle Ă©tait Ă des annĂ©es lumiĂšres dâimaginer une chose pareille ! Matthew Cooper cachait bien son jeu, derriĂšre son humour et son sourire charmeur. Bien sĂ»r, Lise avait connu Sarah, dont elle se souvenait trĂšs bien, et quâelle apprĂ©ciait Ă©normĂ©ment. HĂ©las, depuis quâelle avait quittĂ© San Francisco, elle nâavait jamais donnĂ© de nouvelles, parce quâelle savait quâelle transmettrait lâinformation Ă Aaron, et ce nâĂ©tait pas ce quâelle souhaitait. Mais lĂ nâĂ©tait pas la questionâŠAaron sâĂ©tait fait battre pendant toute son enfance, et cette idĂ©e la fit frĂ©mir de dĂ©goĂ»t. Une larme perla le long de sa joue, nâosant pas imaginer quâelle ne se doutait pas quâil avait tant souffert durant son enfance. Il ne laissait jamais rien paraĂźtreâŠJamais. CâĂ©tait un colosse aux pieds dâargile, mais il semblait que Lise avait rĂ©ussi Ă le mettre Ă genouxâ pour quâil dĂ©cide de se confier Ă elle. Sans doute sâĂ©tait-il confiĂ© Ă Paul, son meilleur ami, que la demoiselle apprĂ©ciait aussiâŠMais le connaissant, il nâavait pas du tout lui confier. La preuve en Ă©tait faite, il avait un mal considĂ©rable Ă parler, et pourtant il termina son rĂ©cit, allant jusquâau bout, nâhĂ©sitant pas Ă donner quelques menus dĂ©tails. Lise Ă©tait proprement horrifiĂ©eâŠVoilĂ pourquoi il avait mal pris le fait que James Hawkins lĂšve la main sur sa fille ! CâĂ©tait plus clair maintenant. Mais lâimportant, câĂ©tait de le soutenir, maintenantâŠIls avaient deux familles de fous, mais ils pouvaient encore sâen dĂ©tacher, au moins un peu. Lise pouvait trĂšs bien vivre sans son pĂšre, et Aaron pouvait faire en sorte dâignorer son pĂšreâŠSon stage finirait par se terminer, et pour le prochain, il pourrait toujours choisir un autre hĂŽpital ! Lise prit son visage entre ses mains, les yeux brillants comme jamais, Ă©mue par un tel rĂ©cit. Si elle avait su tout cela il y a trois ans, pour sĂ»r, elle ne serait jamais partie. Elle aurait relativisĂ© sa propre situation familiale et tout aurait Ă©tĂ© diffĂ©rent. Mais comme dit lâautre, on ne refait pas le passĂ©âŠOn peut juste tenter dâamĂ©liorer prĂ©sent et avenir. Aaron, si tu savais comme je suis dĂ©solĂ©e que tu aies eu Ă supporter tout çaâŠJe comprends mieux pourquoi tu Ă©tais dans une telle colĂšre quand mon pĂšre mâa frappĂ©e ! Mais je peux tâassurer que câest la seule fois oĂč il lâa fait. Câest un sale con, mais ce nâest pas quelquâun de violent. DĂ©jĂ que jâaimais Ă©normĂ©ment Sarah, je crois que je la remercierais chaleureusement dĂšs que je la reverrais. Elle tâa sauvĂ©âŠEt dire que je me suis laissĂ©e berner par le sourire de ton pĂšre ! Il ne mâapprochera pas celui lĂ âŠEt il ne tâapprochera pas non plus ! Tu finis ton stage quand ? Pour le prochain, tu peux toujours demander un autre hĂŽpital ! Jâai Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e, ça va aller maintenant. Bon, je ne dis pas que ce sera tout roseâŠJâai un caractĂšre de cochon, je suis violente et insupportable. Mais je tâaime, câest le plus important, non ? »Lise lui fit un lĂ©ger clin dâĆil, essayant de dĂ©tendre comme elle le pouvait la situation devenue particuliĂšrement tendue. Elle se doutait bien quâAaron nâavait pas vraiment la tĂȘte Ă ĂȘtre tendre, mais elle pouvait lâĂȘtre pour deux et il le savait bien. Approche-toi. »Lise le prit doucement, tendrement dans ses bras, dans une Ă©treinte chaleureuse. Elle caressa doucement son dos, sa nuque, puis ses cheveux, tentant de le dĂ©tendre au moins un peu. Elle avait conscience que cela nâeffacerait nullement le mal fait, mais câĂ©tait un dĂ©but. Et puis, elle serait toujours lĂ pour lui, quoi quâil arrive, elle nâallait pas sâenfuir. Dans lâĂ©tat actuel des choses, alors quâelle ne parvenait mĂȘme pas Ă se mettre debout, câĂ©tait difficile ! Mais surtout parce quâelle nâavait nullement envie de le quitter. Elle voulait quâils passent chaque moment de leurs vies ensemble, autant que faire se peut. Ce fut pourquoi, tout en le gardant fortement serrĂ© contre elle, Lise reprit la parole Je suis touchĂ©e que tu mâaies tout racontĂ©. Je nâosais pas te demander pourquoi tu semblais si opposĂ© Ă ce maudit docteur, et tu sais bien comment je suisâŠJe me mĂȘle pas de la vie des gens, je les force pas Ă me parler. DiscrĂ©tion assurĂ©e, câest comme ça que tu mâappelais quand on sâest rencontrĂ©s, tu te souviens ? On a passĂ© un an Ă sâapprivoiser tous les deuxâŠDeux vrais sauvages ! Mais je veux que tu saches une chose, Aaron, regarde moi bien dans les yeux. »Lise sâĂ©carta lĂ©gĂšrement, et se mit Ă le regarder trĂšs sĂ©rieusement, comme si elle allait lui annoncer la fin du monde ou quelque chose dans le genre. En vĂ©ritĂ©, il ne sâagissait pas de quelque chose de funeste, ni mĂȘme de tristeâŠJuste dâun ressenti quâelle avait, dont elle voulait lui faire part, et dont elle voulait quâil ait conscience. Aaron Ă©tait tout pour elleâŠSon passĂ©, son prĂ©sent et son futur. En consĂ©quence, elle ne pouvait pas penser Ă lui sans sâimpliquer corps et Ăąme. Nous sommes notre propre famille, Ă prĂ©sent. Tu lâas dis toi-mĂȘme, nous ne sommes plus seuls pour affronter les merdes de la vieâŠNous sommes deux. Okay, on a une famille de fous, un passĂ© Ă faire pleurer le plus insensible gars du mondeâŠMais mon cĆur bat Ă lâunisson avec le tien. Jâai fais des conneries, jâen ferais sĂ»rement dâautres, mais si tu es avec moi je mâen fous complĂštement. Le passĂ© ne compte pasâŠEt comme je ne vois pas mon avenir sans toi, câest vite rĂ©glĂ© ! Aaron, ne sois pas triste, je tâen prieâŠNâaie pas honte de lâĂȘtre, pas devant moi. Tu sais bien pourtant que jâĂ©tais la consoleuse professionnelle de Sam, il tâen avait parlĂ©. Tu avais trouvĂ© ça charmant ! Et Kitty tâadore, elle a hĂąte de te revoir, aussiâŠAaron, tu es tout pour moi. Puis, tu as un bon pour un cĂąlinâŠJe peux tâen faire un pour rĂ©parer ton petit cĆur. »Lise sâapprocha davantage pour dĂ©poser un baiser lĂ©ger comme une brise sur les lĂšvres. Elle ne voulait pas le brusquerâŠSâil prĂ©fĂ©rait juste quâelle le frĂŽle, elle le frĂŽlerait. Sâil voulait un vĂ©ritable baiser, il lui suffirait de le demander et il serait exaucĂ©. Tu ne penses pas quâil faudrait que tu rentres dormir ? Je ne risque rien ici. Je vais ĂȘtre bien sage et ne pas me lever, je te le promets. Mais tu as lâair crevĂ©, et je ne veux pas que tu me fasses un malaise ! Allez zou ! C'est le mĂ©decin pas qui te le demande! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 1619 Parler de son passĂ© et de cette pĂ©riode de son enfance Ă©tait de loin la chose la plus difficile Ă faire pour Aaron. Il dĂ©testait se remĂ©morer ses moments qui lâavaient terrifiĂ© Ă©tant enfant mais il se devait de le faire, pour ĂȘtre honnĂȘte avec Lise, pour quâelle comprenne certaines choses et aussi, parce quâil lâaimait et avait confiance en elle. Cela rĂ©pondrait aussi aux questions quâelle se posait au sujet de sa relation tendue avec Matthew et pourquoi il refusait de faire le moindre pas vers lui. En revanche, Aaron luttait toujours de toutes ses forces pour ne rien laissait paraĂźtre de ses Ă©motions, il dĂ©testait se montrer faible et reconnaĂźtre que lui aussi avait ses propres failles. Sans lâombre dâune hĂ©sitation, il alla se blottir dans les bras de Lise, il en avait besoin et elle Ă©tait la seule Ă pouvoir lui apporter ce bien ĂȘtre quâil avait Ă©ternellement recherchĂ© dans les bras des autres femmes. Aaron Ă©prouvait le besoin de la sentir tout contre lui, comme si cette Ă©treinte lui Ă©tait devenue soudainement vitale. Il se concentra sur les paroles apaisantes de Lizzie qui parvinrent mĂȘme Ă le faire sourire. Lui avait-il dĂ©jĂ dit combien il lâaimait ?! Glissant sa main sur sa joue, il rĂ©pondit Ă son baiser par un autre, bien plus langoureux et intense que les prĂ©cĂ©dents. Elle Ă©tait toute sa vie, tout ce dont il avait besoin dĂ©sormais. Durant un long moment, il fut incapable de se dĂ©tacher dâelle, lâembrassant continuellement, parsemant ses lĂšvres de petits baisers, se reculant pour la regarder un instant puis se rapprochant pour mieux recommencer. Sâil cessa, câest uniquement suite Ă la remarque de Lizzie, elle avait raison, il Ă©tait Ă©puisĂ© et manquait de sommeil, cependant, il ne pouvait pas se rĂ©soudre Ă la quitter. Tu as raison, ce serait plus raisonnable, il faut que tu te reposes toi aussi, tu dois ĂȘtre Ă©puisĂ©e. Demain matin je pense arriver tĂŽt, je serai lĂ quand tu te rĂ©veilleras c'est tâennuie si je dors chez toi ?! Je crois que je me sentirais mieux dans ton appartâ que dans le mien, puis ça me donnera lâillusion de ta prĂ©sence⊠» Somewhere over the rainbow⊠Les jours passaient Ă vitesse grand v, si bien que Lizzie fut bientĂŽt partiellement rĂ©tablie de son opĂ©ration, suffisamment en tout cas pour que les deux amoureux envisagent trĂšs sĂ©rieusement une petite virĂ©e Ă deux pour le week-end. Pour Aaron, il Ă©tait grand temps dâessayer ce magnifique cabriolet noir qui lui faisait de lâĆil depuis des jours et des jours maintenant, Ă©tant donnĂ© quâil ne sâĂ©tait pas encore rĂ©solu Ă lâessayer sans Lise. Ce samedi matin, Aaron entra dans la chambre de Lise sans faire le moindre bruit puis alla se recoucher Ă ses cĂŽtĂ©s, passant un bras autour dâelle et positionnant sa tĂȘte dans le creux de son cou pour y dĂ©poser un baiser dâune tendresse incomparable. CâĂ©tait comme ça quâil sây prenait pour la rĂ©veiller, les rares fois oĂč il se levait avant elle. Cela faisait dâailleurs un bon moment quâAaron Ă©tait levĂ©, il avait eu le temps de prendre sa douche, de sâhabiller et mĂȘme de passer deux ou trois appels pour annuler tout ce quâil avait prĂ©vu de faire ce week end. Hors de question de gĂącher le moindre instant en compagnie de Lizzie, il avait perdu suffisamment de temps comme ça. Tandis quâil caressait son ventre dĂ©nudĂ©, il remonta ses baisers dans son cou, jusquâĂ gagner enfin ses lĂšvres pour y dĂ©poser de petits baisers destinĂ©s Ă la sortir de sa torpeur. En temps normal, il nâaurait pas hĂ©sitĂ© Ă la laisser dormir mais ce matin, câĂ©tait hors de question, dâailleurs, avant de sâendormir, ils sâĂ©taient fait jurĂ© que le premier rĂ©veillĂ© avait pour mission de rĂ©veiller lâautre. Bonjour jolie princesse endormieâŠil est plus de dix heures mon ange, faudrait songer Ă sortir de ta torpeur beautĂ©âŠOh, non pas que je sois contre une journĂ©e passĂ©e sous la couette avec toi car tu sais quâyâa rien de tel quâun petit cĂąlin matinal pour me mettre en route mais là ⊠si tu veux quâon mette les voiles avant midi, faudrait te rĂ©veiller mon cĆur. » Aaron resta encore quelques minutes dans la mĂȘme position, Ă cĂąliner doucement Lizzie pour quâelle se rĂ©veille en douceur. Il dĂ©testait les rĂ©veils brutaux. Le rĂ©veil qui sonne Ă six heures du matin finissait gĂ©nĂ©ralement contre le mĂ»r Ă lâautre bout de la chambre. En revanche, quand câĂ©tait Lise qui se chargeait de le tirer de ses songes, câĂ©tait diffĂ©rent⊠il supposait quâil en Ă©tait de mĂȘme dans lâautre sens. Bouge pas, je vais te chercher ton petit dĂ©jeuner. » Oui parfois Aaron se complaisait dans ce rĂŽle de petit ami idĂ©al. A vrai dire, il prenait beaucoup de plaisir Ă le faire quand câĂ©tait pour Lise⊠avec ses autres conquĂȘtes,câĂ©tait diffĂ©rent. Quand elles finissaient par se rĂ©veiller, il nâĂ©tait gĂ©nĂ©ralement plus lĂ ou se contentait simplement de prĂ©ciser quâil y avait un cafĂ© au coin de la rue. Super classâ le petit Aaron quand il veut hein ?! Tsss, non mais ! Avec Lizzie, câĂ©tait diffĂ©rent et pour preuve !! Il lui avait prĂ©parĂ© un vĂ©ritable petit dĂ©jeuner digne de ce nom cafĂ©, lait, verre de jus dâoranges fraĂźchement pressĂ©, croissants, confiture et histoire de couronner le tout, une magnifique rose rouge dĂ©posĂ©e sur son plateau. Câest pas mignon tout ça ?! Quand il entra de nouveau dans la chambre, il souria Ă Lizzie qui Ă©tait enfin rĂ©veillĂ©e et dĂ©posa son petit dĂ©jeuner devant elle, avant de se rallonger prĂšs dâelle et de lâembrasser de nouveau. Par la suite, il reprit la parole mais chacune de ses phrases Ă©tait ponctuait de plusieurs baisers quâil dĂ©posait dans son cou, sur son Ă©paule ou son bras⊠accro lui ?! Non Ă peine⊠Tu es incroyablement belle, je tâai dĂ©jĂ dit que jâĂ©tais complĂštement fou de toi ? Je suis content quâon fasse cette petite escapade rien que tout les deux. Ca va nous permettre de se retrouver un peu, jâai lâimpression que ça fait une Ă©ternitĂ© quâon a pas eu un moment rien quâĂ nous⊠Pour notre itinĂ©raire jâai pensĂ© que nous pourrions longer la mer, profiter du soleil et profiter lâun de lâautre⊠ce soir jâenvisageais un dĂźner aux chandelles digne de ce nom⊠puisâŠjâai envie de te faire lâamour tout le restant de la nuit⊠de tâavoir rien que pour moi⊠le programme te convient-il ?! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 1651 Les journĂ©es Ă©taient passĂ©es Ă la vitesse grand V pendant toute sa convalescence. Lise avait passĂ© le plus clair de son temps Ă dormir, pour rĂ©cupĂ©rer des Ă©motions fortes causĂ©es ces derniers temps. Ăvidemment, Ă sa sortie de lâhĂŽpital, elle Ă©tait proprement ravie de retrouver son cher appartement. Elle avait autorisĂ© Ă Aaron de lâoccuper pendant son absence, comprenant parfaitement quâil ait besoin de sentir sa prĂ©sence prĂšs de lui. CâĂ©tait de mĂȘme pour elle, sauf quâelle nâosa pas lui demander quelque chose qui pourrait lui faire penser Ă lui. A la place, elle se languissait de chacune de ses visites, et sâen contenta. De plus, ils avaient prĂ©vu, le weekend qui suivait sa sortie de lâhĂŽpital, dâaller faire effectivement une petite virĂ©e, Aaron au volant du magnifique cabriolet que Lise lui avait offert. Il nâattendait que ça, dâailleursâŠCette voiture en avait sous le capot, dâaprĂšs le vendeur. Mais ce matin lĂ , Lise traĂźna un peu au lit, faisant un si beau rĂȘve quâelle ne pouvait se retenir de le prolonger. Mais bientĂŽt, elle sentit le lit sâaffaisser doucement, preuve quâAaron sây Ă©tait glissĂ©, avant de la couvrir de caresses et de baisers. Ce genre de rĂ©veil Ă©tait particuliĂšrement doux, comparĂ© Ă lâhorreur violente reprĂ©sentĂ©e par le rĂ©veil pour aller Ă lâuniversitĂ©. Non, ses baisers avaient le pouvoir de la rĂ©veiller, mais aussi de la mettre de bonne humeur. Elle soupira donc doucement tandis quâil poursuivait son rĂŽle de rĂ©veil matin, lui murmurant des mots doux Ă lâoreille. Effectivement, sâils voulaient partir avant midi, il fallait quâelle se lĂšve. Cependant, elle nâouvrit les yeux quâen le sentant sortir du lit. SâĂ©veillant doucement, elle sâassit sur le lit, goĂ»tant le dĂ©lice de tous les instants de ne plus avoir mal au ventre, comme avant son opĂ©ration. Pour sĂ»r, Lise revenait de loinâŠMais Ă©tait-ce pour ça quâAaron Ă©tait autant aux petits soins avec elle ? Il venait de lui apporter sur un plateau un vrai petit dĂ©jeuner de roi. Le tout accompagnĂ© dâune rose, dont elle huma dĂ©licieusement le doux parfum. Il la connaissait si bien, câen Ă©tait adorable. Dâailleurs, avant mĂȘme de goĂ»ter Ă ce vĂ©ritable festin, Lise se pencha pour lâembrasser langoureusement, comme pour le remercier. Elle lâinvita Ă se joindre Ă elle, manger au moins un croissant en sa compagnie pour lui faire plaisir. Il y eut bien Ă©videmment le traditionnel huuuum » quand elle goĂ»ta le jus dâorange fraĂźchement pressĂ© quâil lui avait prĂ©parĂ©. Puis, elle se mit Ă sourire de maniĂšre taquine tandis quâil lui Ă©nonçait lâemploi du temps dâaujourdâhuiâŠCe weekend Ă©tait plus que bienvenu, aprĂšs tout ce quâils avaient endurĂ© ! Ah, la mer, je signe de suiteâŠJâai une envie folle de me baigner, je prendrais mon maillot de bain ! Quant au dĂźner aux chandellesâŠPaul a du passer par lĂ , nâest-ce pas ? Le polisson ! Tu es un ange chĂ©riâŠEt puis tu sais, pour la nuit qui arrive, tu as toujours en ta possession un bon pour un cĂąlin, Ă utiliser comme bon te semble⊠»Comment dire ? Lise Ă©tait proprement ravie quâil se dĂ©cide Ă passer Ă autre chose quâaux simples emballages de pizza. Elle ne doutait pas que Paul ait Ă©tĂ© de trĂšs bon conseil, elle le connaissait assez pour savoir que câĂ©tait un trĂšs bon cuisinier, mais aussi un bon conseiller. Il Ă©tait le meilleur ami dâAaron, aussi, et ça ne gĂąchait rienâŠQuant Ă sa remarque pour la nuit, elle la ponctua dâun clin dâĆil significatif, tout en finissant son petit dĂ©jeuner. Elle se leva ensuite du lit pour se serrer doucement contre lui et lâembrasser passionnĂ©ment, lui murmurant quâelle allait se prĂ©parer pour quâils soient partis avant midi, comme promis. Elle fila ensuite sous la douche, ayant choisi dans son immense penderie de quoi sâhabiller, ainsi que son maillot de bain Ă glisser en guise de sous-vĂȘtements. Ce fut ainsi quâelle ressortit de la salle de bain et apparut dans le salon un petit quart dâheure plus tard, habillĂ©e de la robe blanche quâil aimait tant, son beau bikini blanc en dessous, au cas oĂč ils se baigneraient. Elle Ă©tait fin prĂȘte Ă faire cette virĂ©e, et avait hĂąte de le voir au volant du cabriolet, dâailleurs. Elle lui prit donc la main et tous deux se rendirent jusquâau parking du sous sol, oĂč Ă©tait garĂ©e la magnifique voiture, nâattendant quâune chose Les emmener au paradis. A peine Aaron avait-il mis le contact que Lise frissonnait dĂ©jĂ dâimpatience. AprĂšs tout, câĂ©tait de bonne guerre de vouloir se faire plaisir aprĂšs des Ă©preuves pareilles ! Et elle avait besoin de se sentir vivante, auprĂšs de luiâŠElle ne comptait plus le nombre dâannĂ©es depuis lesquelles ils nâavaient pas fait un weekend ensemble, en dehors de la ville. Longer la mer offrait, qui plus est, de magnifiques dĂ©cors ! Elle avait un sourire magnifique tandis quâils roulaient tous deux, et quâelle lui tenait de temps en temps la main. Elle ne voulait pas lâempĂȘcher de conduire Ă©videmment, mais elle ne pouvait pas sâempĂȘcher de le toucher. Elle alla mĂȘme jusquâĂ dĂ©poser un lĂ©ger baiser dans le creux de son cou, juste pour plaisanterâŠMais elle ne lâavait fait quâen ligne droite, afin dâĂ©viter tout accident. Aaron, au fait, je tâavais pas parlĂ© de Matthew Wainwright ? Ce type est une vraie horreur ! Avant de te revoir, jâai passĂ© la soirĂ©e dans un bar, accompagnĂ©e dâune amie. Je mâamusais Ă prouver que je tenais mieux lâalcool que bien des gars, en faisant des concoursâŠEt alors que je mâĂ©tais isolĂ©e quelques minutes pour siroter une biĂšre brune dans mon coin, il est venu, mâattaquant bi en tĂȘte avec les dangers de lâalcool, faisant son parfait chimiste propret et dĂ©testable. Il mâa cherchĂ©e toute la soirĂ©e, jusquâau moment oĂč une connaissance Ă moi a dĂ©sirĂ© que je lui prĂ©sente. La pauvre folleâŠMais avant mĂȘme que jâai pu dĂ©goiser un mot, il mâavait dĂ©jĂ envoyer balader. Il sâest prit sa propre biĂšre dans la tronche ainsi quâune bonne baffe, puis je suis retournĂ©e mâisoler dans mon coin. Sauf quâĂ un moment, il a Ă©tĂ© bousculĂ©, a perdu sa canne âoui, parce que câest un boiteux- qui est venu se loger prĂšs de moi. La fille que je lui avais prĂ©sentĂ©e sâest ruĂ©e sur moi, me demandant de cacher la canne pour quâelle puisse le ramener chez lui et coucher avecâŠSauf que jâavais pas envie quâil ait la moindre raison de me chercher, alors jâai demandĂ© son adresse Ă ses collĂšgues chimistes, et je suis allĂ©e chez lui lui rendre son bien. La fille sâest Ă©nervĂ©e, il la jetĂ©e, et aprĂšs il sâest excusĂ© pour son comportement. Je lui ai dit que jâen avais rien Ă cirer de ses excuses, je suis partie, et tu sais ce quâil mâa fait comme coup, le lendemain ? Il a fait appel Ă son frangin, qui est flic, pour au dĂ©part me choper en pleine rue pour tester mon alcoolĂ©mie. Je nâavais pas bu Ă©normĂ©ment pourtant, et je pĂ©dalais sans problĂšme. Sauf que je suis rentrĂ©e avant mĂȘme quâil nâait pu mâarrĂȘter. Le lendemain, je suis allĂ©e Ă mon cafĂ© habituel pour prendre le petit dĂ©jeuner, et Matthew Ă©tait lĂ , dans un coin, mais je ne lâavais pas vu. Son frĂšre mâa arrĂȘtĂ©e en plein cafĂ©, et il a Ă©tĂ© ravi de voir la scĂšne. Son frangin, Dorian, mâa gardĂ©e une journĂ©e au poste sans raisonâŠEt mon pĂšre est venu me chercher pour payer ma cotion. Tu le crois toi, ça ? A croire que tous les Matthew sont des enfoirĂ©sâŠSauf que son frĂšre est visiblement Ă fond sur moi. Jâarrive pas Ă mâen dĂ©barrasser. »Lise voulait lui raconter tout ça, non pas pour faire monter sa jalousie, mais parce quâelle ne voulait avoir aucun secret pour lui. Et ça faisait partie des choses dont elle avait honte, en quelque sorteâŠEt puis, si ce Wainwright continuait Ă lâemmerder, elle voulait quâAaron soit au courant pour ne pas subir la mĂȘme chose deux fois. Câest un crĂ©tin, qui a les faveurs de mon pĂšre, ce Wainwright, juste parce quâil est en biologieâŠJe voulais juste te raconter ça parce que jâen suis pas fiĂšre, mĂȘme si jâestime ne pas avoir mĂ©ritĂ© une journĂ©e au trou, bahâŠJe sais bien combien je peux ĂȘtre insupportable des fois, mais je crois que jâai trouvĂ© pire que moi. »Ils arrivaient non loin de la plage, au moment oĂč elle cessa de parler. Lâeau Ă©tait magnifique, et si le ciel possĂ©dait des nuages, il y avait quand mĂȘme quelques rayons de soleil non nĂ©gligeable. Cette voiture et toi ne faites quâun maintenant, hein ? Tu sais, tu pourras toujours te payer autre chose, maintenant que je tâai offert ton premier rĂȘve. Tu en as sĂ»rement dâautres, des rĂȘves et des dĂ©sirs, nâest-ce pas ? » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 1756 Il est vrai que gĂ©nĂ©ralement, les idĂ©es de Paul venaient complĂ©ter les siennes, dâailleurs, comme ils aimaient souvent se le rappeler, ils nâavaient quâun cerveau pour deux. Aaron adorait son meilleur ami et ne sâen Ă©tait jamais cachĂ©. Dâailleurs, quand on lui demandait sâil avait des frĂšres et sĆurs, il ne comptait plus le nombre de fois oĂč il avait rĂ©pondu oui, un frĂšre ». Paul Ă©tait vraiment indispensable dans la vie dâAaron et effectivement, il nâĂ©tait pas totalement innocent dans cette histoire de dĂźner aux chandelles. Il nâĂ©tai pas innocent concernant le reste du programme non plus sauf quâAaron aurait trĂšs bien pu y penser sans lui cette fois-ci. Quoi quâil en soit, il ne remercierait jamais le destin dâavoir mis Lise et Paul sur son chemin. PremiĂšre ligne droit. Aaron accĂ©lĂ©ra soudainement, conscient de sa vitesse mais aussi du fait quâil Ă©tait en train de conduire la voiture de ses rĂȘves alors il pouvait bien se faire plaisir sur quelques mĂštres encore. On lui reprochait souvent de conduire vite, lui avait plutĂŽt lâimpression que câĂ©tait les autres qui conduisaient trop lentement. En tout cas, il ne tarda pas Ă ralentir, conscient que Lise Ă©tait Ă ses cĂŽtĂ©s et que sa sĂ©curitĂ© passait avant la joie quâil pouvait se faire de conduire de ce cabriolet. Dâailleurs, elle venait tout juste de dĂ©poser un lĂ©ger baiser dans son cou, augmentant davantage le plaisir quâil Ă©tait en train de prendre. Tout sourire aux lĂšvres, il tĂącha de ralentir un peu et dĂ©tourna un instant son regard de la route pour le poser en direction de Lise, plus radieuse que jamais. Câest carrĂ©ment le paradis de conduire de cet engin. Tâas entendu le bruit quâelle fait quand jâaccĂ©lĂšre ?! Non mais tâas entendu ça ? Câest juste Ă©-norme !! Et attends !! Je suis impatient de voir la tĂȘte que fera Paul au moment oĂč il la verra !! Il ne va pas en revenir ça câest certain⊠je le vois de lĂ , il va ĂȘtre vert. Mais... hors de question que je la lui prĂȘte, il va encore aller se pavaner avec, pas la peine. Puis il mâa toujours fait peur en voiture. On me reproche de conduire vite et dangereusement mais lui câest pire⊠il roule trop lentement, un coup Ă provoquer des accidents Ă chaque carrefour. Et sâil y fait une seule rayure je crois que je le tue⊠non, il se contentera de la regarder, Ă©ventuellement de monter Ă cĂŽtĂ© de moi mais câest tout. OhâŠexcuse moi, je tâennuie avec tout ça ?! JâarrĂȘte pas de parler de cette voiture comme si câĂ©tait ce quâil y a de plus important pour moi. Horriblement masculin et primaire comme rĂ©action. »Il la regarda de nouveau, esquissant un lĂ©ger sourire puis profita dâun feu rouge pour se pencher vers elle et goĂ»ter Ă ses lĂšvres une fois encore. Cette escapade tombait vraiment Ă point, Aaron Ă©prouvait un besoin vital et inexplicable de se retrouver un peu seul avec elle, loin de tous leurs soucis et de ce quâils avaient endurĂ© ces derniĂšres semaines. Il osait croire que ce week-end remonterait le moral de Lise et quâaprĂšs ça, elle cesserait dâavoir des idĂ©es noires comme ce fut le cas jusquâĂ aujourdâhui. Quand il redĂ©marra, il remarqua bien vite les regards des passants, plus spĂ©cialement ceux des hommes, qui bavaient devant cette voiture quâils rĂȘvaient probablement de possĂ©der un jour. Aaron se mit alors Ă rire, tel un gamin possĂ©dant le jouet de ses rĂȘves. ENORME !! » Son rire se dissipa peu Ă peu puis il se concentra sur ce que Lise Ă©tait en train de lui raconter. Quand elle lui parla dâun certain Matthew Wainwright, il fit un petit signe de tĂȘte, signifiant quâil ne le connaissait pas et sembla plus sĂ©rieux en attendant dâen apprendre davantage. A vrai dire, vu le ton de la jeune femme il se doutait bien quâil ne sâagissait pas dâun de ses amis mais au contraire, dâune personne quâelle ne portait pas vraiment dans son cĆur et il comprit rapidement pourquoi. Quand elle parla du frĂšre de ce fameux garçon en prĂ©cisant quâelle nâarrivait pas Ă se dĂ©barrasser de lui, Aaron dĂ©tourna de nouveau son regard de la route durant quelques secondes pour se concentrer sur Lizzie. Tu veux que ce soit moi qui tâen dĂ©barrasse ?! Je te garantie que si tu me laisses faire, il ne prendra plus le risque de tâapprocher. » Oh ça non !! Aaron pouvait se montrer particuliĂšrementâŠhumâŠpersuasif quand il sâagissait de Lise. Hors de question que qui que ce soit lui tourne autour !! Manquerait plus que ça tiens !! Sans compter que toute cette histoire le laissait dubitatif, Ă croire que tous les Matthew Ă©taient de vĂ©ritables crĂ©tins, ce qui ne serait pas vraiment Ă©tonnant dans le fond. En tout cas, il nâaurait jamais pensĂ© que quelquâun puisse abuser de son pouvoir de la sorte, surtout pour une histoire aussi banale. Encore un qui fait une intolĂ©rance Ă la frustration je suppose. A lâoccasion tu me prĂ©senteras les deux frĂšres en question, hum ?! Câest marrant comme ceux qui font les marioles avec toi le font beaucoup moins sitĂŽt que je me trouve dans les parages. Laisse tomber, ils nâen valent pas la peine, puis tu sais⊠si ça te gĂȘne tant que ça dâavoir passĂ© une quelques heures en taule, je peux bien te confier que Paul et moi on sâest retrouvĂ©s ensemble derriĂšre les barreaux il y a deux ans de ça. »En se remĂ©morant cet Ă©pisode de leur vie, Aaron ne pu sâempĂȘcher de rire. Les souvenirs Ă©taient parfaitement clairs dans son esprit et Ă vrai dire, il leur arrivait souvent dâen rire en Ă©voquant ce qui sâĂ©tait passĂ© Ă ce moment lĂ . Tu te souviens que je faisais partie de lâĂ©quipe de basket de lâUniversitĂ© avant ?! Ca remonte Ă cette Ă©poque en fait. Paul en faisait partie lui aussi. CâĂ©tait le dernier match de la saison et on devait partir jouer contre lâĂ©quipe de Washington et câĂ©tait nous qui devions nous dĂ©placer. Le voyage sâest super bien passĂ© et quand on est arrivĂ©s, on nous a tous logĂ© dans un bĂątiment Ă quelques pas de la maison blanche. CâĂ©tait gĂ©nial sauf quâon avait un couvre feu. On nous avait dit de rentrer au plus tard Ă minuit, sans quoi, les grilles seraient fermĂ©es et on devrait passer la nuit dehors. Paul et moi on a simplement posĂ© nos affaires sur nos lits et on est sortis faire un tour. On est allĂ©s prendre quelques verres sur Georgetown et on a pas vu le temps passer. Bon faut dire quâon Ă©tait dans un Ă©tat second aussiâŠje crois mĂȘme nâavoir jamais pris une telle cuite de toute ma vie !! Enfin bon⊠quand on est rentrĂ©s comme tu tâen doutes, il Ă©tait trop tard et les grilles Ă©taient fermĂ©es. Câest lĂ que ce con de Paul intervient ! Il mâa affirmĂ© quâon pouvait facilement escalader le mĂ»r et se glisser Ă lâintĂ©rieur sans se faire remarquer⊠ça me paraissait Ă©trange parce que⊠je reconnaissais pas lâendroit. Mais bon, Paul Ă©tait sĂ»r de lui et moi jâĂ©tais plus vraiment en Ă©tat de penser normalement. Alors on a escaladĂ© le mĂ»r et on est entrĂ© par une fenĂȘtre qui donnait sur le deuxiĂšme Ă©tage. Câest lĂ quâil y a eu un gros bug⊠on a entendu une alarme se dĂ©clancher et en deux temps trois mouvements, une bande de flics Ă dĂ©barquer pour nous mettre les menottes aux poignets. Alors on leur a dit, on leur a expliquĂ© quâon Ă©tait rentrĂ©s trop tard, quâon avait pas vu lâheure passĂ©e et quâon voulait juste aller se coucher. Naturellement, ils nous ont pas cru et pour cause !! On sâĂ©tait trompĂ© de bĂątiment !! Tu sais quoi ?! Paul mâa fait escaladĂ© les mĂ»rs de lâambassade Italienne des Etats-Unis⊠autant te dire quâon a galĂ©rer avant de sortir de lĂ !! » Il se remit Ă rire en se souvenant de leurs tĂȘtes au moment oĂč on les avait embarquĂ©, menottes aux poignets. Sur le coup, les deux Ă©tudiants avaient fait profil bas mais dĂ©sormais, câĂ©tait franchement risible dây repenser. En arrivant prĂšs de la mer, Aaron accĂ©lĂ©ra un tout petit peu et il entendit alors la remarque de Lizzie. Non. Non, jâai tout ce dont jâai toujours rĂȘvĂ©. Et lĂ je parle pas seulement de la voiture. Je parle de toi, de nous. Jâai besoin de rien dâautre pour ĂȘtre heureuxâŠtant que tu es Ă mes cĂŽtĂ©s, ça me suffit amplement. Et toi, tes rĂȘves ?! Il doit bien y avoir quelque chose qui te ferait plaisir et dont tu ne mâas jamais parlĂ©, non ? » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 1907 Lise se mit Ă rire doucement tandis quâil lui demandait sâil ne la gonflait pas trop, Ă sâextasier comme ça sur la voiture. Pas du tout, au contraire ! Elle Ă©tait absolument ravie quâil prenne autant de plaisir Ă la conduire. AprĂšs tout, câĂ©tait pour ça quâelle la lui avait offert, non ? Et puis, ça la rassurait, parce quâelle avait choisi la bonne voiture. Dire que le concessionnaire lui disait quâelle nây connaissait rien ! Bah, elle sây connaissait au moins un peu, et puis, elle connaissait les goĂ»ts dâAaron par-dessus tout. Il nâavait eu de cesse de lui parler de ce rĂȘve, et elle avait vraiment pensĂ© quâil finirait par se lâoffrirâŠFinalement, câĂ©tait elle qui avait rĂ©alisĂ© ce fameux dĂ©sir, mĂȘme si avec le recul elle savait quâelle aurait pu le faire bien avant. Lise nâĂ©tait pas vraiment surprise quâAaron veuille ĂȘtre le seul Ă conduire ce bijou ! Il avait beau adorer Paul, cette voiture Ă©tait son petit trĂ©sor, Ă lâentendre en parler. Elle ne pu sâempĂȘcher de rire, rien quâĂ imaginer la tĂȘte que pourrait faire Paul en voyant ce magnifique enginâŠSurtout quâil ne pourrait pas y toucher, juste sâasseoir Ă la place oĂč Ă©tait Lise actuellement. Mais pour lâinstant, elle nâavait pas envie de parler trop longtemps de PaulâŠElle lâadorait, câĂ©tait certain, mais elle voulait se concentrer sur Aaron. Paul va ĂȘtre vert de jalousie, câest sĂ»r ! Le connaissant, lui lâamateur de belles chosesâŠMâĂ©tonnerait pas quâil essaye de te supplier de la conduire ! Ca me rappelle le moment oĂč on sâest rencontrĂ©s, dâailleurs. Il Ă©tait Ă bord dâun bateau, moi aussi, je devais faire de la plongĂ©e en vue de fouilles sous marines. Il est venu me parler parce que jâai poussĂ© un gars collant Ă la flotte. Je me suis particuliĂšrement amusĂ©eâŠCâest un type bien, je lâaime beaucoup. »Et puis il faisait du bien Ă Aaron, surtout. Rien quâĂ entendre les coups quâils avaient pu faire, de la bouche dâAaron lui-mĂȘme, Lise Ă©tait morte de rire. Cela lui faisait penser Ă ses propres conneries, orchestrĂ©es avec WilliamâŠCâĂ©tait lĂ©gĂšrement diffĂ©rent bien sĂ»r, parce quâils avaient eu des dĂ©lires, des tripsâ plus dangereux, mais ils essayaient de se calmer ; Parce que William allait se marier et parce que Lise ne voulait plus ĂȘtre quelquâun dâinconscient. Elle aurait pu aller en taule mille fois Ă cause de ce genre de conneriesâŠMais Ă la place, elle y Ă©tait allĂ©e une journĂ©e Ă cause de Wainwright. Et quelque chose lui disait quâelle nâĂ©tait pas encore dĂ©barrassĂ©e de lui. Elle espĂ©rait juste quâAaron ne serait pas loin la prochaine fois quâil viendrait lâemmerderâŠCes derniers temps, Lise avait moins de dĂ©fense, elle Ă©tait plus fragile. Non pas quâelle ait spĂ©cifiquement besoin quâon la protĂšge, mais elle se sentait plus rassurĂ©e quand il y avait Aaron dans les paragesâŠDâailleurs, il proposa quâelle lui prĂ©sente les deux frangins, sous entendant bien sĂ»r quâils ne risquaient pas de vouloir lâapprocher encore si jamais il sâen occupait. Lise sourit doucementâŠCâĂ©tait un peu Ă©goĂŻste de vouloir ça, mais ça la rassurait. Bah dis donc, tu mâavais pas dit que tu Ă©tais un dĂ©linquant ! Sarah a du criserâŠA moins quâelle ne lâait pas appris ? Paul mâavait dit que vous faisiez les quatre cent coups et que ça lâaurait fait rire si jamais jâavais fait ça aussi, mais je suis sĂ»re que toi, ça tâaurais moins faire rire que je sois lĂ ! Non ? »Il nâavait jamais aimĂ© quâelle se mette en danger, de toute façonâŠIl en Ă©tait de mĂȘme dans lâautre sens, elle nâaimait pas savoir quâil soit en train de faire des conneries. Cela dit, il sâĂ©tait sĂ»rement assagit depuis le temps, sauf peut-ĂȘtre pour la conduite un peu rapide, mais il ne lâavait jamais vue en train de conduire, de son cĂŽtĂ©âŠLise Ă©tait une folle du volant, roulant bien trop vite, et aimant particuliĂšrement la vitesse. Elle avait fait du kart, Ă ses dix huit ansâŠCâĂ©tait en compagnie de William, fou de vitesse lui aussi, mais elle avait un peu abandonnĂ© depuis. Peut-ĂȘtre quâelle sây remettrait un de ces jours ! Mais pour lâinstant, Aaron venait de se garder un peu avant la plage, et Lise sâĂ©tait dĂ©jĂ Ă©chappĂ©e de la voiture pour enlever ses chaussures et se mettre Ă tournoyer comme une vraie enfant, les pieds dans le sable. Depuis combien de mois nâavait-elle pas mis les pieds sur une plage ? Pfiouh, un lustre ! Ils avaient de la chance, ce cĂŽtĂ© de la plage Ă©tait dĂ©sert, il nây avait personne. Il fallait dire que les gens prĂ©fĂ©raient lâautre cĂŽtĂ©, bien quâil fut toujours bondĂ©, simplement parce quâil y avait un snack tout prĂšs. Lise prĂ©fĂ©rait cet endroit tranquilleâŠAu moins, si elle avait une envie soudaine de sauter au cou dâAaron pour lâembrasser, elle Ă©tait sĂ»re quâelle ne serait pas reluquĂ©e en train de le faire ! Dâailleurs, elle ne sâempĂȘcha pas de courir jusquâĂ lui pour prendre passionnĂ©ment possession de ses lĂšvres, comme une amoureuse transie qui nâa pas vu son petit ami depuis des mois. A croire quâil Ă©tait partit Ă la guerre et quâelle lâavait attendu au foyer ! Mais ils revenaient de loin, tous les deux. De trĂšs loinâŠSurtout Lise dâailleurs. Tu sais, je crois que tu ne feras pas pire comme connerie que de te faire des shoots Ă lâhĂ©roĂŻneâŠJe sais que Paul a eu un passĂ© tumultueux, mais crois moi, William mâa dĂ©jĂ entraĂźnĂ©e dans bien pire. On a dĂ©jĂ fini tous les deux en cure de dĂ©sintoxâŠJe mâen suis sortie dĂšs le premier coup, Will a eu plus de mal Ă sâen sortir. Je crois que mes conneries Ă moi sont plus susceptibles de me valoir des longues journĂ©es en taule que les tiennes. Que veux-tu, je suis une vilaine fille ! Seras-tu capable de le supporter ? Quant Ă mes rĂȘvesâŠHaha ! Essaye dâen deviner un ! »Lise lâentraĂźna prĂšs de lâeau, avant dâenlever sa robe et de se jeter littĂ©ralement Ă lâeau. En bonne sportive, elle Ă©tait bonne nageuse, Ă©videmmentâŠEt puis, elle faisait de la plongĂ©e, ce nâĂ©tait pas nouveau. Elle ne se souvenait pas en avoir dĂ©jĂ parlĂ© Ă Aaron, mais Paul avait du lui faire part de leur rencontre un peu particuliĂšre » lors dâune fouille aquatique. Lorsquâelle ressentit de lâeau et quâelle revint vers lui, les cheveux trempĂ©s, plaquĂ©s en arriĂšre, et uniquement vĂȘtue de son bikini blanc, elle se mit Ă passer doucement sa main contre son torse. Bah, je suis pas normale, moi jâai pas Ă©normĂ©ment de rĂȘves. Enfin, jâen ai, mais ils sont irrĂ©alisables. Tu vois, avant, jâĂ©tais une folle de vitesse, constamment sur les circuits Ă tester mon adrĂ©naline, mais je ne sors plus ma new beettle du parkingâŠJâaimais la plongĂ©e, jâen fais de moins en moins. Je suis une fana de musĂ©e, je nây vais plus, je peins de plus en plus rarement. Je ne sais pas ce que je pourrais dĂ©sirerâŠA point toi. Mais dis moi, jâavais une question Tu avais mis de lâargent de cĂŽtĂ© pour tâacheter ce mĂȘme cabriolet, et au final pour mâacheter une belle bagueâŠMais pourquoi ne tâes-tu rien offert ? Je veux dire, je ne mĂ©ritais pas que tu te prives. Je sais quâon doit oublier le passĂ© maisâŠLa voiture, câest un peu lâun des moyens que je vais utiliser pour me faire pardonner dâavoir laissĂ© ta demande en suspend. Ca, câest impardonnable. »Lise regardait Aaron droit dans les yeux, lâair sĂ©rieux, sans pour autant ĂȘtre triste. Elle cherchait juste Ă comprendreâŠElle avait besoin de comprendre. Elle ne pouvait rompre le lien entre leurs deux regards, tandis que leurs visages Ă©taient Ă seulement quelques millimĂštres lâun de lâautre. Comment as-tu fais pour continuer Ă mâaimer aprĂšs ce que jâai fais ? Il nây a jamais eu aucune autre femme qui tâas comblĂ© ? Je veux direâŠTu nâes jamais tombĂ© amoureux, mĂȘme un peu ? Ne tâinquiĂštes pas, je ne vais pas aller casser la tronche Ă la fille concernĂ©eâŠQuoiqueâŠNon je plaisante ! Mais je veux dire, jâai ruinĂ© ta vie, ton cĆur, tes sentiments, et pourtant tu es lĂ , ici, avec moi. Je ne suis pas quelqu'un d'Ă©quilibrĂ©, pourtant...Tu es indispensable Ă ma vie, et Ă©goĂŻstement, je ne tâai jamais demandĂ© ça. Je veux juste comprendre. Je tâaime Aaron, et je voudrais te connaĂźtre tout entier. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 2005 Il y avait encore un ocĂ©an de secrets qui dormait en lui, des choses dont il nâavait jamais parlĂ© Ă personne, soit parce quâil en avait honte, soit parce quâil nâen Ă©prouvait pas le besoin. Aaron essayait de se convaincre quâil devait aller de lâavant et oublier le passĂ© coĂ»te que coĂ»te. Malheureusement, il suffit dâun simple mot pour rĂ©veiller les souvenirs pourtant profondĂ©ment cachĂ©s. Lorsque Lise parla dâhĂ©roĂŻne et de cure de dĂ©sintox, Aaron se contenta dâun lĂ©ger hochement de tĂȘte et prĂ©fĂ©ra ne pas revenir sur le sujet. Il connaissait en grande partie lâhistoire de Lise, ses problĂšmes de drogues et tout le reste. En revanche, il nâavait jamais eu le courage de reconnaĂźtre quâil avait pendant un temps touchĂ© Ă ce genre de merde. Il nâen Ă©tait pas vraiment fiĂšre, loin de lĂ mĂȘme mais Ă©tait-ce une raison pour lui cacher une part aussi importante de lui-mĂȘme alors que de son cĂŽtĂ©, elle sâĂ©vertuait Ă lui parler ?! De quoi avait-il peur ?! Quâelle le juge ?! Non rien de tout ça en fait⊠il avait simplement peur quâelle soit déçue. Comme tout le monde, il avait fait pas mal de conneries dans sa vie sauf quâil ne revenait jamais dessus, nâen parlais jamais et tentait tant bien que mal de les oublier. Haussant les Ă©paules, il prit toutefois un air dĂ©tachĂ© avant de la regarder de nouveau, les mains dans les poches et marchant dans le sable encore brĂ»lant. Je veux bien te croire ! Je sais quâentre William et toi il y a un lien extrĂȘmement fort et que vous avez vĂ©cu ensemble des tas de choses qui ne pouvaient que vous rapprocher lâun de lâautre. Mais tu sais, Paul et moi, câest diffĂ©rent. Je veux dire, on est proches, super proches mĂȘme, tu sais bien quâil est comme un frĂšre pour moi. Mais jâirais pas jusquâĂ dire quâon a partagĂ© autant que vous deux. Nous on se contente de dĂ©conner ensemble, de se confier lâun Ă lâautre et Ă©ventuellement de se partager les filles⊠enfin, ça câĂ©tait avant, passons. Tout ça pour dire quâil y a certaines choses dont je nâai jamais parlĂ© Ă personne, pas mĂȘme Ă Paul. Je prĂ©fĂšre laisser les conneries de cĂŽtĂ© puis jâai envie de grandir aussi, de mâassagir. Puis tu sais⊠jâadore les vilaines filles donc je devrais pouvoir mâen accommoder. Et pour ce qui est de tes rĂȘves, lĂ , câest un grand mystĂšre⊠jâai toujours eu du mal Ă lire le fond de tes pensĂ©es. Tâes assez mystĂ©rieuse comme fille et lâempathie câest pas trop mon domaine. Jâose juste espĂ©rer quâune partie de tes rĂȘves me concerne moiâŠcâest Ă©goĂŻste mais jây peux rien. Je te veux pour moi tout seul !! »Aaron lâaccompagna prĂšs de lâeau mais sâarrĂȘta lĂ . Il nâavait pas particuliĂšrement envie dâaller dans lâeau puis il faut reconnaĂźtre que la situation le poussait Ă demeurer spectateur⊠dâailleurs, en mĂȘme temps quâil parlait, il ne se rendit pas compte que sa tĂȘte prit un angle totalement diffĂ©rent. DĂ©sormais, il lui parlait en ayant la tĂȘte penchĂ©e sur le cĂŽtĂ©, dĂ©vorant du regard chacune des parties de son corps que ce fabuleux bikini blanc mettait parfaitement en valeur et dâautant plus au moment oĂč elle sortit de lâeau⊠le soleil tapait si fort que ça pour quâil ai soudainement si chaud ?! LĂ tu me poses une sacrĂ©e colle ! Jâen sais rien en fait⊠peut-ĂȘtre parce que sans toi, ma vie nâavait plus aucun sens. Jâavais pas envie dâĂȘtre heureux si tu nâĂ©tais plus lĂ , jâai laissĂ© mes rĂȘves en second plan et je me suis investi dans la mĂ©decine. Je pense pas que jâaurais rĂ©ussi mes quatre annĂ©es du premier coup sans ça. Quand tâes partie, jâai changĂ© du tout au tout⊠Puis, durant ces deux derniĂšres annĂ©es, ma vie nâa rien eu de trĂšs passionnant⊠quand on y pense, ça se limite Ă peu de choses les cours, le sexe et les cuites avec Paul. Câest tout. »DĂ©sormais Ă quelques millimĂštres seulement de la jeune femme, il prit Ă son tour un air sĂ©rieux, comprenant quâelle attendait de lui davantage que des explications assez vagues et futiles. Il plongea son regard dans le sien et fit un lĂ©ger signe de tĂȘte pour signifier quâil nâen Ă©tait rien. Quand tu es partie, jâai essayĂ© de reprendre une vie normale. Vraiment. Je voulais juste tâoublier et me convaincre que notre histoire nâavait eu aucun sens pour nous deux. Alors jâai fait semblantâŠjâai continuĂ© Ă mener une vie plus ou moins normale, Ă sortir, Ă raconter Ă qui voulait bien lâentendre que nous deux, câĂ©tait pas fait pour durer mais ça nâa pas marchĂ©. Plus je mentais, plus je pensais Ă toi⊠plus je me disais que tu nâen valais pas la peine et plus je tâaimais. Il fallait impĂ©rativement que jâarrive Ă tâoublier, alors je me suis plongĂ© dans les cours parce que pendant que je bossais, tu sortais de mon esprit, tu me laissais tranquille. Et un jour, il y a eu Judith⊠on sâest connus au lycĂ©e et on sâest retrouvĂ©s ensuite dans la mĂȘme promo Ă lâuniversitĂ©. On est allĂ©s prendre un verre et tout est allĂ© trĂšs vite. On a passĂ© la nuit ensemble⊠je te cacherai pas que câĂ©tait fabuleux mais yâa quelque chose qui me manquait. Quelque chose que je retrouve quand je suis avec toi et uniquement avec toi. JâĂ©tais complĂštement obsĂ©dĂ© Ă lâidĂ©e de combler ce manque. On est sortis ensemble quelques temps puis elle mâa dit quâelle mâaimait. Câest lĂ que jâai compris⊠je nâai aimĂ© quâune seule et unique personne dans ma vie et câest toi Lise. Je pouvais pas faire semblant ! Alors jâai enchaĂźnĂ© les conquĂȘtes⊠pas Ă un rythme normal, chez moi, câĂ©tait carrĂ©ment compulsif. Demande Ă Paul, il pourra te raconter. Jâavais un vrai problĂšme Lise. Rien Ă voir avec les plaisirs du sexe, je suis pas dĂ©rangĂ© Ă ce point mais ce que je cherchais, câĂ©tait juste quelquâun qui pourrait combler ma vie comme tu lâas fait durant deux ans et jâai rapidement compris que ça nâarriverait pas. Et puis⊠je peux pas tâen vouloir dâĂȘtre partie. Jâai plutĂŽt tendance Ă croire que si tu lâas fait, câest parce que je nâai pas Ă©tĂ© capable de te prouver Ă quel point je tenais Ă toi⊠à quel point jâĂ©tais fou de toi. Je le suis toujours dâailleurs. Peut-ĂȘtre mĂȘme plus quâavant car dĂ©sormais, je sais Ă quel point ça peut faire mal de te perdre. Quand ça nâallait pas, câest Ă toi que je pensais. Je me demandais ce que tu pouvais bien faire⊠si tu pensais Ă moi de temps Ă autre⊠câĂ©tait le cas ?! »Aaron glissa sa main sous son menton quâil caressa doucement, maintenant cette proximitĂ© dĂ©sarmante entre eux. Si elle voulait quâil soit honnĂȘte avec elle, il le serait, mais lui aussi se posait de nombreuses questions qui demeuraient sans rĂ©ponse. A mon tour⊠je veux savoir ce que tu as fait pendant tout ce temps⊠je veux dire, est-ce que tu pensais Ă moi ? Et surtout je voudrais savoir ce qui se serait passĂ© si je nâavais pris lâinitiative de venir chez toi. Tu aurais fait quoi, tu continuerais Ă mâignorer aujourdâhui encore?! Et juste une derniĂšre⊠est-ce que tu as dĂ©jĂ doutĂ© mĂȘme rien quâune seconde⊠est-ce que tu as dĂ©jĂ doutĂ© de moi ? Ou plutĂŽt de nous ça te parait Ă©vident notre histoire ou pas ?! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 2040 Lise nâavait jamais aimĂ© les discussions sĂ©rieuses, qui lui prenait souvent la tĂȘteâŠElle nâaimait pas les responsabilitĂ©s et tout ce que cela pouvait impliquer comme consĂ©quences. Pourtant, elle avait lancĂ© dâelle-mĂȘme cette discussion sĂ©rieuse, qui revenait Ă parler du passĂ©, et qui lui faisait du mal, dâun certain cĂŽtĂ©. Elle nâarrivait pas Ă se dire quâils avaient pu se dĂ©chirer pendant plusieurs semaines, aprĂšs sâĂȘtre ignorĂ©s pendant trois ansâŠTrois ans ! Cela semblait tellement court et tellement long Ă la foisâŠLise avait lâimpression de ne pas avoir vĂ©cu pendant ces annĂ©es lĂ . Parce quâelle y avait tout perdu, que ce soit Aaron ou Sam. Les deux personnes qui comptaient le plus Ă ses yeux, en dehors de Kitty ou de William. Elle sâĂ©tait donc enfermĂ©e dans son mutisme, faisant connerie sur connerie, sans jamais se prĂ©occuper du lendemainâŠA ses yeux, si Aaron nâĂ©tait pas lĂ , il nây aurait jamais de lendemain possible, ou en tout cas, il ne serait pas heureux. Mais lâentendre parler de ce quâavaient Ă©tĂ© ces trois annĂ©es pour lui lui fit du mal, en quelque sorte. Savoir quâil y avait eu une fille qui nâavait pas Ă©tĂ© lâhistoire dâune nuit, ça la troublait quelque partâŠCa nâavait pas Ă©tĂ© le cas pour elle, aprĂšs tout. Elle avait enchaĂźnĂ© les histoires dâune nuit, sans jamais que celles-ci ne dĂ©passent la journĂ©e. Il nây avait pas eu dâhistoire Ă proprement parlĂ©, et jamais elle ne sâĂ©tait attachĂ©e Ă quelquâun. Lise nâen voyait pas lâintĂ©rĂȘt, pensant son cĆur dessĂ©chĂ©, mort tout simplement. Le fait de revoir Aaron lui avait fait du mal, au dĂ©part. Elle avait voulu disparaĂźtre de sa vie, et le fait quâil vienne la voir avait tout remis en question, une nouvelle fois. Mais elle savait quâils nâen seraient pas oĂč en sont aujourdâhui si jamais il nâĂ©tait pas venu. Ses yeux sâhumidifiĂšrent Ă cette pensĂ©e, mais Lise se retint de verser toute larme. Ce nâĂ©tait pas la peine de pleurer, aprĂšs tout, mĂȘme si leurs mots Ă©taient incroyablement tristes Ă ses yeux, leur histoire ne lâĂ©tait pas, leur quotidien non plus. Elle revenait de loin câest vrai mais elle avait lâimpression de se sentir vivante, en vĂ©ritĂ©. Aaron nâavait pas idĂ©e Ă quel point il lâavait sauvĂ©eâŠSon pĂšre lâattaquait un peu moins, maintenant quâil Ă©tait revenu. Il ne lâappelait plus, lâignorait totalement, et si au dĂ©part elle avait eu du mal Ă lâaccepter, elle prenait cela comme une chance dĂ©sormais. Une chance Ă©galement dâĂ©pargner Ă Kitty de souffrir autant quâelle avait pu souffrir Ă cause de leur pĂšre. Mais Aaron la fit quitter ses pensĂ©es sombresâŠEn caressant doucement son visage, gardant la proximitĂ© troublante entre eux, il la fit sourire doucement. Il lui posa des questions, aussiâŠChose Ă laquelle elle ne sâattendait pas du tout ! Mais mĂȘme prise au dĂ©pourvu, cela ne lâempĂȘcha pas dâĂȘtre sincĂšre, bien au contraire. DĂšs lâinstant oĂč jâai pris lâavion pour New York, le lendemain de NoĂ«l, aprĂšs tâavoir quittĂ©, jâai pleurĂ© toutes les larmes de mon corps. A peine rentrĂ©e, je faisais des cauchemars horribles, je hurlais ton nom toutes les nuits. Jamais tu ne quittais mes pensĂ©es, câĂ©tait devenu mon obsession. Je tâavais cachĂ© tellement de choses, notamment mon avortement, que jâavais lâimpression dâĂȘtre complĂštement vide. Il y avait un trou bĂ©ant dans ma poitrine, et chaque jour, je devais me retenir de tâappeler pour tout tâexpliquer, pour te demander pardon. Jâen ai parlĂ© Ă SamâŠEt le lendemain, nous avions rendez-vous dans notre cafĂ© habituel. Sauf que ce matin lĂ , je lâai retrouvĂ© pendu, sans un mot, rien. Au dĂ©but, jâai pensĂ© que lui avoir parlĂ© de toi, de ma dĂ©tresse lâavait poussĂ© Ă se suiciderâŠMais avec le recul, je sais que ce nâĂ©tait pas moi, la fautive. A partir de lĂ , je suis devenue une Ăąme en peineâŠJe ne dormais plus, je ne mangeais pratiquement pas, je me rendais en cours et je ne parlais Ă personne. Tous les soirs, je prenais ma voiture, jâallais dans une route isolĂ©e, et je faisais des records de vitesse. JâĂ©tais persuadĂ©e que le danger pourrait me rapprocher de toiâŠAlors je me suis mise Ă faire nâimporte quoi. Un nouveau compagnon dans mon lit toutes les nuits, sauter dâune falaise super haute sans protection, faire de la plongĂ©e sans masque et sans palmes, tester ma peur sur une route bondĂ©e, me souler pratiquement tous les jours, me droguer, aussiâŠJâĂ©tais devenue lâombre de moi-mĂȘme. Puis un jour, William est venu me rendre visite, Ă une soirĂ©e. Je faisais des concours de boisson comme dâhabitude, et il mâa giflĂ©e devant tout le monde. Il mâa dit quâil mâadorait, quâil mâaimait assez pour ne pas me voir me fusillerâŠEt quâil ne fallait pas que jâabandonne Kitty. Elle nâa jamais su quoi que ce soit de cette passade dans ma vie, mĂȘme si elle a du sâen douterâŠElle est intelligente, câest ma petite sĆur ! Mais jâai continuĂ© mes conneries. Je voulais vraiment disparaĂźtre Ă petits feux, je le voulais tellement parce que jâavais lâimpression dâĂȘtre une merde sans toiâŠPuis elle est venue. Lâancienne compagne de Sam, Ă qui il nâavait jamais dit je tâaime, et pourtant dieu sait quâil lâaimait comme un fou. Elle est venue me parler, me disant quâelle allait veiller sur moi. Au dĂ©part, jâai Ă©tĂ© trĂšs virulente avec elleâŠOn sâest mĂȘme battue au lac, Ă New York, jusquâĂ se retrouver avec des bleus sur tout le cĆur, Ă pleurer comme deux enfants, dans les bras lâune de lâautre. Puis, elle mâa aidĂ©e Ă sortir dâune partie de ma merde. Jâai arrĂȘtĂ© de me mettre en danger, et si lâalcool est restĂ© mon meilleur ami, çâa Ă©tĂ© la seule chose qui pouvait me mettre en danger. »Lise marqua une pause dans son rĂ©cit, ne pouvait sâempĂȘcher de sentir les larmes monter en racontant son passĂ© si ombrageux. Il nây avait lĂ que trois ans de vie, mais il y avait pourtant tant Ă en direâŠEt elle nâavait rĂ©pondu quâĂ une des questions posĂ©es par Aaron. En somme, il y avait encore Ă©normĂ©ment Ă dire pour elle. Mais cette fois, elle ne comptait pas se dĂ©filer, ça non. Elle voulait quâil ait conscience que sans lui, elle nâavait pas existĂ©âŠElle avait lâimpression de ne pas avoir vĂ©cu, dâavoir dormi tout simplement, tellement sa vie ne lui ressemblait pas. A plusieurs reprises, Ă la fac, des filles de mon UFR disaient avoir couchĂ© avec toi. Elles te dĂ©crivaient comme un amant formidable, et patati et patataâŠSi bien que jâai commencĂ© Ă mettre des mots dans ton casier. Tu ne te souviens pas, quâil y avait chaque jour une phrase prise dâun bouquin dans ton casier ? CâĂ©tait moi. La plupart Ă©taient tirĂ©es de bouquin dâhistoire, ou alors de recueils de mes poĂštes favoris. On avait jamais discutĂ© littĂ©rature, toi et moi, alors forcĂ©ment, tu ne pouvais pas deviner. Je suppose que tu as cru Ă une blagueâŠMais si tu nâĂ©tais pas venu, Aaron, jâaurais questionnĂ© tous ceux qui te connaissaient pour avoir ton adresse. Je serais venue dĂ©poser le tableau que jâavais fais de toi. Je ne sais pas si jâaurais eu le courage de tout tâexpliquer de but en blanc, et peut-ĂȘtre que cela aurait Ă©tĂ© plus long de tout te dire si jâavais fais ce premier pasâŠMais Aaron, depuis trois ans, il nâexiste pas une seule seconde de cette putain de vie pendant laquelle je nâai pas pensĂ© Ă toi. Tu sais, la premiĂšre fois que jâai posĂ© mon regard sur toi, tu te souviens mâavoir renversĂ© du coca dessus, jâavais une chemise blancheâŠTu as dit que câĂ©tait encore plus efficace pour mettre en valeur ma magnifique poitrine, et je tâavais rĂ©torquĂ© que ton jean mettait bien mieux en valeur ton exceptionnel petit cul ! Et bien Ă ce moment prĂ©cis, je tâaimais dĂ©jĂ . DĂšs lâinstant oĂč je tâai vu, quelque chose en toi mâa attirĂ©eâŠTu Ă©tais comme un aimant, ma propre marque dâhĂ©roĂŻneâŠUne vraie drogue ! Je tâavais dans la peau, et en revenant de mon propre chef sur New York, ne pas te voir a laissĂ© un telâŠVide dans ma vie ! Bon sang, Aaron ! Si je crois en nous ? Je nâai pas doutĂ© une seule putain de secondeâŠJe savais que je finirais avec toi, et que si je devais me marier et avoir des gosses, je le ferais avec personne dâautre ! Quand je suis partie, ma pensĂ©e a Ă©tĂ© trĂšs claire Je finirais vieille fille. Personne dâautre nâaurait pris ta place plus dâune nuit. Je nâai pas eu dâhistoire qui a excĂ©dĂ© la journĂ©e, et qui sâest passĂ©e en dehors dâun plumard⊠»Lise sâĂ©tait mis Ă caresser sa joue passionnĂ©ment, commençant Ă avoir sĂ©rieusement chaud. CâĂ©tait le fait de dire tout ça, ou parce quâil lui faisait envie, tout simplement ? Dans tous les cas, elle avait chaudâŠce fut pourquoi elle saisit sa chemise entre ses mains pour lâamener Ă elle et plonger avec lui dans lâeau, mĂȘme sâil Ă©tait tout habillĂ©. Oh bien sĂ»r, elle fit en sorte quâils ressortent aussitĂŽt de lâeau, tandis quâelle riait, particuliĂšrement fiĂšre dâelle. Au moins, elle avait un peu moins chaud ! Mais tandis quâelle sâĂ©tait rapprochĂ©e Ă nouveau et quâelle caressait avec la mĂȘme langueur son beau torse au travers de sa chemise trempĂ©e, elle ne pu sâempĂȘcher de rire de maniĂšre taquine. Ce nâest pas ma faute, tu fais monter ma tempĂ©ratureâŠPlus sĂ©rieusement, mes seuls rĂȘves te concernent toi. Essaye de devinerâŠMĂȘme si je suis le mystĂšre assurĂ©, tu mâaimes aussi pour ça, non ? Je te rassure, tu es une Ă©nigme aussi de ton cĂŽtĂ© ! Mais moi, je suis droguĂ©e Ă toi et j'en suis fiĂšre. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 2307 Aaron nâĂ©tait pas fanatique de ce genre de conversation. Parler du passĂ© revenait Ă songer Ă toutes ces heures sombres passĂ©es Ă attendre quâelle lâappelle, quâelle lui fasse ne serait-ce quâune petit signe. Il nâavait jamais cessĂ© de lâaimer, Ă aucun moment. Il avait simplement appris Ă vivre sans elle, Ă vivre avec ce manque qui le rongeait intĂ©rieurement et contre lequel il ne pouvait pas se battre. La vie Ă©tait devenue sans saveur et plus dâune fois il avait songĂ© tout plaquer mais pour faire quoi ? Pour aller oĂč ?! Il aurait beau radicalement changer de vie, ce putain de vide quâelle avait créée ne le lĂącherait pas de sitĂŽt. Ces trois derniĂšres annĂ©es avaient Ă©tĂ© un vĂ©ritable cauchemar pour lui, un enfer pour ainsi dire. Lise Ă©tait tout ce quâil y a de plus important dans sa vie et sans elle, ça ne rimait Ă rien dâexister. Aaron avait conscience que son amour Ă©tait dĂ©mesurĂ© et se rapprochait davantage de la folie que dâun sentiment normal Ă proprement parler, mais il nây pouvait rien. Sans cet amour, il nâavait plus la moindre raison dâexister. Et les ombres du passĂ©es ne cessaient de le tourmenter encore et encore, lui rappelant Ă chaque instant le bonheur dâantan quâil avait dĂ©sormais dĂ©finitivement perdu. Il avait mal, affreusement mal. Et la seule personne qui aurait pu le consoler et le dĂ©barrasser de cette putain de souffrance atroce nâĂ©tait plus lĂ . Il lui Ă©tait arrivĂ© plus dâune fois de composer le numĂ©ro de Lise et de raccrocher avant la premiĂšre sonnerie. A quoi bon ?! Elle ne rĂ©pondrait pas. Et mĂȘme si elle le faisait, ce serait uniquement pour mieux lui rappeler quâelle nâavait pas besoin de lui. Il se souvenait ĂȘtre restĂ© assis des heures entiĂšres, la bague quâil avait dĂ©cidĂ© de lui offrir entre ses doigts, simplement Ă la contempler et Ă imaginer ce quâaurait Ă©tĂ© leur vie si elle avait dit oui »⊠quelle douce utopie. Plus les jours passaient, plus la douleur se faisait intense et fĂ©roce. Il avait parfois envie de hurler au monde entier Ă quel point il Ă©tait malheureux mais Aaron ne flancha Ă aucun moment. Il garda la tĂȘte haute jusquâau bout, passant pour lâami idĂ©al, lâamant parfait ou encore le bon pote qui passe son temps Ă dĂ©conner. Qui aurait pu croire que derriĂšre ce play-boy Ă©manant la bonne humeur se cachait en fait un cĆur meurtri par la douleur. Tellement meurtri quâil nâĂ©tait plus capable dâaimer qui que ce soit. Le rĂ©cit de Lise le troubla. Dire quâils avaient souffertâŠtant de souffrance pour rien. Elle Ă©tait la seule Ă pouvoir rĂ©parer son cĆur et il Ă©tait le seul Ă pouvoir la consoler. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?! Aaron savait quâelle nâaurait jamais fait le premier pas vers lui⊠du moins, il le pensait malgrĂ© tout ce que Lise pouvait dire. Elle Ă©tait bien trop fiĂšre pour oser lâaffronter en face et lui faire part de ce quâelle avait sur le cĆur. Aaron ne pouvait pas se rĂ©soudre Ă croire que leurs chemins ne se seraient jamais croisĂ©s Ă nouveau. Vivre sans elle Ă©tait impossible. Il en avait eu un avant goĂ»t. Il avait la certitude quâil nây serait jamais arrivĂ©. En moins dâune fraction de seconde, Aaron se retrouva Ă lâeau sans le vouloir, encore habillĂ© et les clĂ©s du cabriolet dans sa poche. A vrai dire, câest plus ce dernier point qui lâinquiĂ©ta plus que ses vĂȘtements dĂ©sormais trempĂ©s. Quand il sortit sa tĂȘte de lâeau, il Ă©bouriffa ses cheveux et vit Lizzie se rapprocher de lui, tout en riant comme une enfant. A son tour, il esquissa un sourire amusĂ© et glissa sa main dans sa poche afin de tirer les clĂ©s du cabriolet pour les lancer sur le sable. Manquerait plus quâelles partent au fond de lâeau tiens !! Et toi tu viens de faire retomber la mienne en une fraction de seconde⊠Et si jâessaye de deviner mais que je me trompe ?! Si mes rĂȘves allaient au-delĂ des tiens et que jâattende de toi bien plus que tu nâattends de moi ?! Remarque⊠jâaurais bientĂŽt la rĂ©ponse Ă mes questions. » Aaron adopta une expression mystĂ©rieuse, hors de question quâil en dise davantage pour lâinstant, câĂ©tait beaucoup trop tĂŽt. Pas ici et pas maintenant. Plaçant ses mains sur ses hanches, Aaron lâattira tout contre lui et frĂŽla dĂ©licatement ses lĂšvres avec les siennes, capturant sa lĂšvre infĂ©rieure pour y dĂ©poser un petit baiser. Il se recula instant, juste le temps de la dĂ©vorer du regard et se pencha Ă nouveau pour sâemparer de ses lĂšvres salĂ©es. Ses mains continuaient de caresser sa peau sous lâeau et ce nâest quâaprĂšs un temps quâAaron se recula pour reprendre avec humour. Si tu crois que tu vas monter dans ma superbe voiture avec les fesses trempĂ©es, autant te dire que tu fais une grossiĂšre erreur !! Puis tu sais que je lâaime bien ce maillot blanc⊠ça me rappelle ta robe quand elle est mouillĂ©e. Elle est divine cette robe. Avoue que tu sais comment enflammer mes sens !! Mais je ne tomberais pas dans le piĂšge aussi facilement, pas tant dâavoir lâestomac plein en tout cas ⊠Hum⊠je vais avoir lâair fin en arrivant au restaurant dans cette tenue tiens⊠pour la peine⊠» Aaron se baissa dâun coup dans lâeau, attrapant les jambes de Lise afin de la faire basculer Ă son tour et se mit ensuite Ă rire. Vengeance !! Jâai lâimpression dâavoir une enclume accrochĂ©e aux fesses !! Tâas dĂ©jĂ essayer de marcher avec un jean imbibĂ© dâeau de mer ?! Crois moi câest pas facile⊠»Le jeune homme sortit de lâeau et ĂŽta sa chemise tout en observant Lizzie afin dâaiguiser un peu ses sens Ă elle aussi. Son petit sourire narquois et sous entendu sâaccentua un peu plus au moment oĂč il retira son jean afin de le faire sĂ©cher un moment sur le sable. Aaron resta en boxer et tout Ă coup, changea radicalement dâexpression. Merde !! Mon bon !! »Il se baissa afin de fouiller dans la poche de son jean et en sortit un morceau de papier mouillĂ©, froissĂ© et dont lâencre avait coulĂ© avec lâeau, Ă©tant dĂ©sormais totalement illisible. Tu vois ?! Tu viens de ruiner mon bon pour un cĂąlin⊠quoi que⊠tu avais Ă©crit DEUX cĂąlins et tu ne pourras pas prouver le contraire !! Et comme tout ceci est arrivĂ© par ta faute, tu te dois de m'indemniser... j'exige un cĂąlin!! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Dim 2 Mai - 2349 Lise prit un air offusquĂ© lorsquâil lui dit quâelle venait de faire redescendre dâun coup sa tempĂ©ratureâŠQuel chameau ! Il jetait le chaud et le froid sur elle, et semblant sâen amuser, elle ne pouvait que subir » la chose. Oh, mais il ne perdait rien pour attendre, celui lĂ ! Elle tenta dâĂ©lucider le mystĂšre qui passa dans son regard tandis quâil lui Ă©nonça quâil aurait bientĂŽt la rĂ©ponse Ă ses questions. Questions ?! Quelles questions ?! Il nâavait encore rien posĂ© de bien prĂ©cis, et Lise le regarda sans comprendre. De toute Ă©vidence, il avait un plan en tĂȘte, et il allait ĂȘtre difficile dâobtenir quoi que ce soit comme information dessusâŠMais Lise savait ĂȘtre patiente, et elle venait de dĂ©cider quâelle allait le rendre fou jusquâĂ ce quâil daigne lui dire ce quâil avait en tĂȘte. Pour lâinstant, elle sâabandonnait aux baisers quâil lui donner, Ă des annĂ©es lumiĂšre dâimaginer ce qui se prĂ©parait. Il osait lui dire quâil nâaccepterait pas quâelle monte dans sa belle voiture si jamais elle avait les fesses mouillĂ©esâŠDiable ce quâil pouvait ĂȘtre impossible ! De toute maniĂšre, il savait quâelle Ă©tait la reine des joutes verbales, et quâil nâavait aucune chance dâavoir le dernier motâŠOu en tout cas, pas sans une intense difficultĂ©. Elle se mit donc Ă rire, lui offrant un regard narquois, plein de sous entendusâŠMais il avait dĂ©jĂ disparu dans lâeau, la laissant en attente de quelque chose. Quâavait-il en tĂȘte, cette fois ?! Elle ne tarda pas Ă avoir la rĂ©ponse, puisquâil attrapa vigoureusement ses jambes pour la faire basculer dans lâeau, avant de hurler sa vengeance. Le monstre ! Lise ressortit illico, toussant pour avoir avalĂ© de lâeau de mer, fulminant quâil ait osĂ© faire çaâŠMais Ă©tait-ce Ă©tonnant ? Il aimait bien se venger dâelle quand elle Ă©tait impossible, et elle adorait plus que tout lui rendre la monnaie de sa piĂšce, quand elle sây mettait. Elle se mit Ă rire dans un premier temps, le regardant lutter dans lâeau avec son jean qui lui donnait lâimpression de peser trois tonnes. Il avait des fesses de rĂȘve quand mĂȘmeâŠEt Lise ne pouvait sâempĂȘcher de le contempler tout entier. Quâil soit trempĂ©, sec, quâil soit nu ou habillĂ©, elle le trouvait sans dĂ©fauts, parfaitement magnifique. Il le savait, elle adorait son corps autant que son tempĂ©rament, donnant lâimpression de tout aimer de luiâŠMais câĂ©tait le cas. Elle aimait absolument tout de lui, ses qualitĂ©s comme ses dĂ©fauts. MĂȘme lorsquâil la dĂ©fiait comme aujourdâhui, lui faisait boire la tasse sans le vouloir et la menaçait de ne pas la laisser monter en voiture si elle avait les fesses mouillĂ©es. Mais Lise avait plus dâun tour dans son sac, et il nâĂ©tait pas question quâelle se laisse faire ! Câest simple, si tu ne me laisses pas monter soit disant parce que jâai les fesses mouillĂ©esâŠJe me dĂ©shabille et câest une demoiselle nue que tu emmĂšneras au restaurant. Remarque, je pourrais toujours mâarrĂȘter chez Valentino au passage, afin de mâacheter une robe magnifique et un costume de rechange. Pour le trajet, tu auras une femme nue alors. Je mettrais une serviette autour de moi juste avant lâessayage de la robe⊠»Lise dĂ©fia Aaron du regard, sachant pertinemment ce quâil en penserait. Mais elle Ă©tait proprement sĂ©rieuse, et sâil ne voulait pas de son maillot trempĂ© Ă bord, et bien il nâaurait que ses courbes parfaitement dessinĂ©es, ornĂ©es dâaucun vĂȘtement. Il fallait dire que les siĂšges Ă©taient en cuir vĂ©ritable, et quâil avait des raisons de ne pas apprĂ©cier lâeau de mer pour çaâŠMais Lise Ă©tait aussi sincĂšre que pouvait lâĂȘtre une femme amoureuse. Il la dĂ©fiait, elle le dĂ©fiait, ça avait toujours marchĂ© ainsi entre euxâŠIl ne fallait pas quâil croie quâelle sâĂ©tait dĂ©gonflĂ©e avec lâĂąge, bien au contraire ! A vingt et un an, elle Ă©tait toujours aussi dĂ©vergondĂ©e, voire mĂȘme plus ! Et puis, il ne cessait de lui envoyer de petits regards tout en se dĂ©shabillant, pour faire remonter de maniĂšre considĂ©rable sa tempĂ©rature. Elle Ă©tait prĂȘte Ă rĂ©torquer quelque chose, mais deux playboys qui passaient par lĂ se mirent Ă la siffler, comme si elle Ă©tait la derniĂšre femme vivante au monde ou quâils nâavaient jamais vu de femme comme elle de leur vie. Certes, Lise Ă©tait atypiqueâŠMais elle nâavait pas la grosse tĂȘte au point de crier sur tous les toits quâelle se trouvait magnifique ! Au contraire, elle Ă©tait plutĂŽt modeste de ce cĂŽtĂ©, et mĂȘme si elle savait parfaitement user de ses charmes, ça ne lâempĂȘchait pas de se trouver des tas de dĂ©fauts, quâils soient physiques ou mentaux. Je ne joue pas avec les playboys des bacs Ă sable, dĂ©solĂ©e ! Allez sucez votre pouce pour voir si jây suis ! »Lise Ă©tait parfois odieuse avec la gente masculineâŠMais elle prĂ©fĂ©rait frapper en premier au lieu de laisser Aaron sâĂ©chauffer au risque de devoir le calmer aprĂšs. Les deux minables comprirent le message dâailleurs, puisquâils eurent tĂŽt fait de dĂ©guerpirâŠJuste au moment oĂč Aaron rĂ©clamait un cĂąlin, puisque le bon quâelle lui avait fait Ă©tait ruinĂ©. VoilĂ quâil lui demandait un deuxiĂšme cĂąlin, prĂ©textant quâelle ne pourrait pas prouver quâelle ne lui en devait pas deux. Lise eut un sourire taquin, sâapprocha dâAaron, avant de poser une premiĂšre main sur son torse, son regard devenant plus brillant, empreint de sous entendus. Un cĂąlin ? Bah, ce nâĂ©tait pas grand-chose. Elle se mit Ă tourner autour de lui, sâattardant sur son dos pour y dĂ©poser quelques baisers. Elle passa ses mains sous ses bras pour atteindre son torse dĂ©sormais nu, le caressant doucement pour mieux revenir en face de lui. Son regard Ă©tait toujours le mĂȘme, juste avant quâelle nâappuie doucement sur sa nuque pour lui donner un baiser ardent, passionnĂ©, de ses lĂšvres qui se trouvaient ĂȘtre brĂ»lante. Il nây avait lĂ pas de fiĂšvre maladiveâŠJuste une fiĂšvre amoureuse. Et quand elle sĂ©para ses lĂšvres des siennes, Lise dĂ©via sa bouche jusquâĂ son oreille pour lui murmurer afin que lui seul en profite Un cĂąlin ? Tu peux mâen demander autant que tu veux, tu le sais. Bon ou pas, je ne tâen aurais pas fait quâun. DĂ©sires-tu autre chose ? Dans une seconde, je vais retourner dans lâeau, câest le moment de demander avant que ma tempĂ©rature ne redescende Ă cause de la mer. Vas-tu la jalouser, elle aussi ? »Lise dĂ©posa plusieurs baisers le long de sa mĂąchoire, avant de sâattarder sur ses lĂšvres, quâelle se mit Ă couvrir de baisers. Il nây avait aucun mal Ă lui faire perdre un peu la tĂȘte avant le restaurantâŠLeur nuit serait dâautant plus ardente avec que sans. Puis soudainement, Lise sâavançant Ă reculons vers lâeau, ne quittant pas Aaron des yeux, comme le dĂ©fiant de venir la rejoindre. Peut-ĂȘtre que tu vas me dire pourquoi tu auras bientĂŽt la rĂ©ponse Ă tes questions ? Et de quelles questions il sâagit ? En dehors de ça, je ne te laisse pas le choix...Tu choisiras le costume que tu souhaites et je choisirais la robe la plus belle du magasin...Faisons de cette journĂ©e, de cette soirĂ©e et de cette nuit quelque chose de spĂ©cial! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Lun 3 Mai - 1841 Oh mince⊠tu vas devoir monter toute nue alors⊠une superbe voiture et la femme de mes rĂȘves⊠câest le fantasme de tout mec qui se respecte ça, tu en as conscience ?! Bon⊠faudrait juste que tu nettoies mon pare-brise en bikini et on est bons⊠»Il esquissa alors un sourire en coin, lĂ©gĂšrement amusĂ© puis haussa les yeux au ciel face au ridicule de ses propos. Il est vrai quâimaginer Lizzie nue dans sa superbe voiture avait de quoi le laisser rĂȘveur mais si jamais quelquâun dâautre que lui avait le malheur de poser son regard sur elle, autant dire que câĂ©tait la fin de tout, vu quâil Ă©tait capable de dĂ©clancher un cataclysme Ă lui tout seul. Non, câĂ©tait une option terriblement allĂ©chante mais irrĂ©alisable Ă moins de vouloir une troisiĂšme guerre mondialeâŠdans ce cas, autant se lancer. Quoi quâil en soit, en attendant, il voulait un cĂąlin et lâexigeait mĂȘme immĂ©diatement !! AprĂšs tout, elle devait impĂ©rativement le dĂ©dommager pour avoir bousillĂ© son bon » en le jetant Ă lâeau et il Ă©tait totalement hors de question quâil y renonce. Câest alors quâelle sâapprocha de lui, lui donnant un avant goĂ»t de ce que le paradis reprĂ©sentait Ă ses yeux, le simple contact de ses mains contre sa peau suffisait Ă le faire frĂ©mir et la dĂ©sirer plus que tout. Il faut dire quâelle Ă©tait plutĂŽt douĂ©e pour la provocation et Aaron Ă©tait loin dây ĂȘtre insensible mĂȘme sâil lui arrivait parfois de feindre lâindiffĂ©rence dans lâunique but quâelle sâĂ©vertue Ă continuer. Toutefois, lorsquâelle se recula pour retourner dans lâeau, le jeune homme fit une petite moue de dĂ©ception, pourquoi fallait-il quâelle le frustre de la sorte, hein ?! Il croisa ses bras devant lui et lâĂ©couta parler. A croire quâil en avait dĂ©jĂ beaucoup trop dit concernant ses fameuses questions quâil se posait mais il nâĂ©tait pas encore dĂ©cidĂ© Ă lui en dire davantage. » Tu sais bien quâil y a un tas de choses pour lesquelles je suis loin dâĂȘtre douĂ©. Les conversations sĂ©rieuses, les longs discours et aussi les dĂ©clarations romantiques en font parties. Je crois que tu es la mieux placĂ©e pour savoir que je ne parle pas facilement de ce que je ressens tout simplement parce que je nây arrive pas. Pourtant depuis quâon sâest retrouvĂ©s, il y a un tas de choses que je voudrais te dire. Quand tu Ă©tais Ă lâhĂŽpital, jâai compris quâil suffirait dâun rien pour que je te perde Ă nouveau, bizarrement, câest un peu comme si je nâavais pas rĂ©alisĂ© avant quâil mâĂ©tait possible de te perdre dĂ©finitivement, sans aucune autre alternative. Ca mâa vraiment poussĂ© Ă rĂ©flĂ©chir tu sais. Jâai pris conscience que croire quâon a du temps devant nous pour se dire les choses nâest quâune illusion. Câest pour ça que jâai envie de vivre lâinstant prĂ©sent et ĂȘtre honnĂȘte. Il y a une seule et unique question Ă laquelle jâattends une rĂ©ponse⊠mais pour ça, tu devras attendre⊠câest Ă©nervant, nâest-ce pas ?! »Aaron Ă©tait douĂ© Ă ce petit jeu lĂ , mais ça ne lâempĂȘcha pas de se mettre Ă rire en entrant de nouveau dans lâeau, pour aller vers Lise et se faire pardonner avec un petit cĂąlin. Dâun geste protecteur, il lâentoura de ses bras et lâattira contre lui afin de pouvoir lui voler un nouveau baiser, ardent Ă souhait. A cet instant prĂ©cis, plus rien ni personne nâavait la moindre importance, un peu comme sâils Ă©taient seuls au monde. Les mains baladeuses dâAaron finirent par se trouver plaquĂ©es contre les fesses de Lise et câest dâailleurs Ă cet instant prĂ©cis quâil mit un terme Ă leur baiser, faisant mine de rĂ©flĂ©chir. Je comprends pourquoi la plupart des hommes nâarrivent jamais Ă te regarder dans les yeux ou te prĂ©fĂšrent de dos⊠» Aaron ou le romantisme incarnĂ© ! Il opta pour un sourire taquin avant dâembrasser le bout de son nez tout en rĂ©flĂ©chissant Ă ce quâelle avait proposĂ© quelques minutes plus tĂŽt. Il faut dire quâils avaient Ă©tĂ© sur la mĂȘme longueur dâondes concernant le cĂŽtĂ© inoubliable de cette soirĂ©e et Aaron avait dĂ©jĂ prĂ©vu quelque chose sans prendre la peine de lui en parler afin de prĂ©server lâeffet de surprise. Il continua dâembrasser la commissure de ses lĂšvres, tout en laissant ses mains caresser sa peau, en remontant le long de son dos, puis de son cou. Le regard plein de dĂ©sir du jeune homme se fixa sur les lĂšvres de Lise avec une intensitĂ© sans prĂ©cĂ©dant et glissant sa main dans ses cheveux, il sâapprocha pour lâembrasser avant de se reculer Ă la toute derniĂšre seconde⊠elle lâavait bien mĂ©ritĂ© tiens ! Que dirais-tu de continuer ce petit jeu sur une autre plage et Ă un autre moment mademoiselle car nous sommes attendus. DĂ©pĂȘche toi. »Aaron mit une petite tape sur ses fesses et tout en souriant, sorti de lâeau afin de se faire sĂ©cher un peu. Cela dit, il resta muet comme une tombe concernant leur future destination et mĂȘme une fois quâils furent complĂštement secs et Ă bord du cabriolet, il ne daigna pas prononcer le moindre mot, se contentant de jouer la carte du mystĂšre. En rĂ©alitĂ©, Aaron leur avait rĂ©servĂ© une suite dans un magnifique hĂŽtel de luxe en bord de mer, avec plage privĂ©e, restaurant gastronomique etc⊠en somme le genre dâendroit quâil nâavait pas vraiment lâhabitude de frĂ©quenter mais se connaissant, il devrait pouvoir facilement sây adapter. ^^ Quand ils passĂšrent lâimmense grille de lâentrĂ©e pour remonter lâallĂ©e gigantesque qui menait devant leur hĂŽtel, Aaron lança un sourire amusĂ© en direction de Lise avec un large sourire ironique. Il fallait impĂ©rativement que je trouve un hĂŽtel assorti Ă ma voiture. On peut pas rouler dans un cabriolet et dormir dans un F1, tu es dâaccord ?! Ce serait pas raccord⊠» Aaron nâĂ©tait pas sĂ©rieux sur ce point mais quâimporte, il nâavait pas envie que Lise fasse la moindre remarque concernant cet endroit merveilleux. Une petite piĂšce du puzzle afin de rendre ce week end inoubliable comme elle le souhaitait. Quand ils furent devant lâentrĂ©e de lâhĂŽtel, on sortit immĂ©diatement pour venir prendre leurs bagages et un voiturier sâavança pour se charger du cabriolet dâAaron. Les clĂ©s toujours en main, le jeune homme fit une petite grimace hĂ©sitant avant de lui confier sa petite merveille. Aaron fit le tour de la voiture pour rejoindre Lise, qui nâavait sans doute rien loupĂ© de ce regard suspicieux envers le voiturier. Tâen fais pas, jâai bien repĂ©rĂ© sa tĂȘte Ă celui-lĂ . » Autrement dit, il valait mieux Ă©viter que sa voiture puisse avoir le moindre petit Ă©clat ou la moindre petite rayure. Le jeune homme nâĂ©tait bien Ă©videmment pas sĂ©rieux puisquâil avait prononcĂ© tout cela sur un ton humoristiqueâŠquoi que⊠Bref, quand ils furent Ă lâintĂ©rieur, Aaron passa par la rĂ©ception afin de rĂ©cupĂ©rer les clĂ©s de leur suite et y conduisit ensuite Lizzie. Quand il ouvrit la porte, il constata que tout Ă©tait en place, comme il lâavait soigneusement demandĂ© lors de sa rĂ©servation. Si elle voulait savoir oĂč Ă©tait passĂ© lâargent du cabriolet, elle avait une partie de la rĂ©ponse juste sous ses yeux. Aaron avait fait quelques folies et devant eux, se dressait une montagne de sacs de marque Chanel ». Le jeune homme avait pris soin de choisir lui-mĂȘme ce quâil souhaitait offrir Ă sa belle pour ce week end et autant dire quâil sây Ă©tait pris avec goĂ»t. Du moins, câest ce que lui avait dit sa meilleure amie au moment oĂč il lui avait fait par de ses choix. Aaron avait choisi la plus belle robe de la boutique, des chaussures assorties, un collier de perles noires et blanches Ă lâeffigie de la maison Chanel bien entendu, un petit bracelet mais aussi maquillage et parfum, bref, autant dire quâil avait dĂ©valisĂ© la boutique de la cinquiĂšme avenue. Tour Ă tour, il observa les paquets, puis Lizzie. Je crois que Valentino devra attendre encore un peu... » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Lun 3 Mai - 1925 Aaron changeait subitement de comportement, passant du discours on ne peut plus sĂ©rieux Ă la tape sur les fesses, sans oublier la petite remarque sur le fait que les hommes ne parviennent pas Ă la regarder dans les yeuxâŠLise avait lâair parfaitement dubitatif, ne comprenant pas le moins du monde ce qui pouvait justifier un tel comportement taquin. Il jouait avec ses nerfs, câĂ©tait Ă©vident ! Rien que le fait quâil approche doucement de son visage, caresse ses cheveux pour mieux reculer Ă la derniĂšre seconde en Ă©tait bien la preuve. Mais Lise gardait sa vengeance pour plus tard, partant du principe quâil ne perdait rien pour attendre. Elle se laissa conduire jusquâĂ la voiture, nâayant aucune idĂ©e dâoĂč ils pouvaient bien se rendre, et elle sâempĂȘcha de poser la question, par ailleurs Elle connaissait Aaron comme son goĂ»t pour le mystĂšre, ce nâĂ©tait pas la peine dâespĂ©rer lui soutirer la moindre information. Ce ne fut que lorsquâils passĂšrent la grille du palace quâelle compritâŠLe regard parfaitement Ă©bahi et charmĂ©, Lise en eut presque le souffle coupĂ©. Il avait fait des folies ! Ce ne serait plus seulement un weekend inoubliable, câĂ©tait dĂ©jĂ une large Ă©bauche du paradis ! Dans un geste purement instinctif, elle saisit sa main pour la serrer, visiblement aux anges. Un sourire ravi illuminait dĂ©sormais son visage, tandis quâAaron venait de stopper la voiture juste devant lâentrĂ©e. Un voiturier vint immĂ©diatement, et Lise se mit Ă rire en voyant son petit manĂšgeâŠDĂ©cidĂ©ment, cette voiture Ă©tait vraiment son bĂ©bĂ© ! Elle ne fut mĂȘme pas surprise quâil dise sitĂŽt aprĂšs avoir fait son tour de propriĂ©taire quâil avait repĂ©rer la tĂȘte du voiturierâŠPour sĂ»r, sâil y avait la moindre Ă©raflure, la tĂȘte du pauvre garçon allait rouler par terre ! Mais Lise en riait, elle Ă©tait plus que surprise quâil prenne autant soin de cette voiture, comme si câĂ©tait le dernier bijou sur cette terre. Pauvre voiturier, il avait intĂ©rĂȘt Ă bien faire son travailâŠMais elle comptait bien lui donner un pourboire Ă ce pauvre homme, sâil nâavait pas abĂźmĂ© la voiture. Juste parce que câĂ©tait de bonne guerre, et parce quâelle nâavait pas besoin de parier sur le fait quâAaron referait un tour de propriĂ©taire une fois quâils sortiraient pour aller Ă la boutique Valentino ! Attention Aaron, terrain glissant ! Je vais finir par croire que tu tiens plus Ă ta voiture quâĂ moi ! »Lise plaisantait, bien entenduâŠQuoi que, mais elle le cacha derriĂšre un clin dâĆil significatif pour quâil ne se pose aucune question. Il avait la rĂ©action la plus masculine qui soit pour cette voiture, et elle avait la rĂ©action la plus fĂ©minine qui soit en rĂ©ponse Ă celaâŠLogique, non ? Mais elle perdit rapidement cette idĂ©e, car une fois quâils furent dans la chambre, les surprises tombĂšrent Il y avait devant les yeux Ă©bahis de Lise une montagne de sac Chanel. Elle se mit Ă crier et Ă sautiller avant de lui sauter proprement au cou, avant mĂȘme dâavoir ouvert quoi que ce soit. Il Ă©tait fou, il avait du dĂ©penser une fortuneâŠMais dieu sait que ça lui faisait plaisir ! Il avait toujours eu du goĂ»t en matiĂšre de cadeau de toute maniĂšre, ça câĂ©tait quelque chose quâelle ne pourrait jamais lui retirer. Tout ça, câest pour moi ?! On tâas dĂ©jĂ dit que tu Ă©tais complĂštement fou Ă lier ? Ahhhh câest juste trop Ă©norme !! »Lise avait la mĂȘme rĂ©action quâAaron lorsquâil avait conduit pour la premiĂšre fois le cabriolet. Elle dĂ©posa donc un lĂ©ger baiser sur ses lĂšvres avant de se ruer littĂ©ralement sur les paquets, ne sachant pas oĂč commencer. Elle prit celui du milieu, avant de sâasseoir sur le grand canapĂ© juste Ă cĂŽtĂ©, lâouvrant avec dĂ©licatesse. Quand elle vit la magnifique robe quâil contenait, elle poussa un deuxiĂšme cri, se ruant vers le miroir pour voir ce quâelle donnait sur elle. Une longue robe blanche et noire, avec le bas tout en dentelle et volants, elle Ă©tait tout bonnement fabuleuse. Elle avait vraiment hĂąte de lâessayer, et Aaron avait du le voir au regard quâelle lui lança. Elle dĂ©posa cette vĂ©ritable Ćuvre dâart sur le lit, continuant avec un deuxiĂšme paquet. Le bracelet quâil contint la fit crier Ă nouveau tant elle le trouvait ravissant. Elle lâenfila sur le champ, admirant son joli poignet portant fiĂšrement ce bijou. Elle regarda Ă nouveau Aaron avec un sourire jusquâaux oreilles, avant de poursuivre avec le paquet suivantâŠLe collier de perles la fit presque bondir sur le canapĂ©, parce quâelle avait toujours adorĂ© les perles et quâil le savait depuis longtemps. Lise avait Ă©normĂ©ment de bijoux avec des perles, mais ils nâĂ©taient pas aussi beaux que ce collier lĂ . Elle le dĂ©posa sur la petite table dâĂ cĂŽtĂ©, partant du principe quâune fois quâelle aurait essayĂ© la robe, ce serait Ă Aaron de lui attacher. Elle poursuivit avec les deux derniers paquets, qui contenaient pour lâun une batterie incroyable de maquillage, et pour lâautre des parfums, notamment le n°5, son parfum favori, et celui qui lui allait le mieux. Elle dĂ©posa un pschitt sur son poignet dâailleurs, afin dâhumer avec dĂ©lice la charmante odeur qui sâen dĂ©gageait. Il avait fait des folies, et Lise en Ă©tait vraiment gĂȘnĂ©eâŠElle reposa le tout sur la table avant de lui sauter au cou, et lâembrasser passionnĂ©ment. La fougue quâelle y mettait Ă©tait Ă la hauteur de la surprise, dâailleurs. Tu es fou ! CâestâŠJuste magnifique ! Effectivement, Valentino va attendre un peu, je vais essayer la robe, sinon, tu nâauras rien Ă effeuiller, ce nâest pas drĂŽle non ? Je reviens chĂ©riii ! »Une vraie gamineâŠLise avait bondit jusquâĂ la robe, avant de se diriger en sautillant vers la salle de bain pour enlever son maillot de bain, sa robe actuelle et de se sĂ©cher avant dâenfiler cette pure merveille. Sa taille fine lui permit sans peine de lâattacher seule, et quand elle sâobserva elle-mĂȘme dans la glace, elle ne pu que se glorifier dâun petit Ma belle, plus sexy que toi, tu meurs ! », parce que câĂ©tait de bonne guerre. Elle sortit Ă pas trĂšs lent de la salle de bain, arborant un pas de vrai top model, pour quâAaron puisse bien lâadmirer, habillĂ©e de cette pure merveille. Il fallait dire quâelle Ă©tait coutumiĂšre des dĂ©filĂ©s, puisquâelle en avait fait pour Valentino et Chanel avant dâavoir dix huit ans. Maintenant tout ceci appartenait au passĂ©, mais elle gardait certains rĂ©flexes, certaines dĂ©marches fĂ©lines lorsquâelle se montrait portant des robes magnifiques comme celle-ci. Elle mit donc quelques minutes Ă atteindre Aaron avant de le regarder avec son habituel regard intense, plein de sous entendus. Craquerait-il, cette fois ? Ou dĂ©ciderait-il de se rendre chez Valentino avec elle et de laisser la tension pour tout Ă lâheure ? De toute maniĂšre, Lise comptait bien la faire monter toute la soirĂ©e, cette tension ! Et pour commencer, elle fit une tape manifeste sur les fesses divines dâAaron, pour se venger de tout Ă lâheure. Câest un prĂȘtĂ© pour un rendu ! Et pour info, on ne sait jamais me fixer dans les yeux, parce que je suis trĂšs dĂ©stabilisante parait-il. Mais serait-ce que toi aussi, tu me prĂ©fĂšres de dos ? Profiteur ! Tu as deux solutionsâŠSoit tu apprends Ă mâeffeuiller avec cette robe, soit je vais me changer et on file commander ton costume pour la soirĂ©eâŠLe couturier me connait bien, jâai dĂ©filĂ© pour lui avant dâaller Ă San Francisco. Je te le dis pour que tu ne sois pas choquĂ© de voir des photos de moi en lingerie fine ! Mais je te dois un cĂąlin, cela dit, il me semble⊠»Lise faisait parcourir ses mains sur son torse, sans cesser de le regarder, lâexpression Ă©nigmatique sur son beau visage laissant prĂ©sager quâelle avait une idĂ©e derriĂšre la tĂȘte. Elle se rapprocha de lui pour se serrer plus fortement contre lui, passant ses mains autour de son cou pour capturer dĂ©licatement ses lĂšvres. Ce baiser nâĂ©tait quâun avant goĂ»t de cette fabuleuse soirĂ©e qui sâannonçait, de toute maniĂšre⊠Il va falloir que tu me dises comment je vais pouvoir te remercier...Tu m'as comblĂ©e, Aaron, mĂȘme si ta simple prĂ©sence me comble, je suis aux anges. Merci pour ce moment de paradis mon amour... » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Lun 3 Mai - 2045 Bras croisĂ©s devant lui et Ă©paule appuyĂ©e contre le mĂ»r, Aaron resta en retrait prĂ©s de la porte, contemplant avec amusement Lizzie, qui Ă©tait semblable Ă une gamine un matin de NoĂ«l. A vrai dire, il avait vraiment espĂ©rĂ© cette rĂ©action le but Ă©tant avant tout de la surprendre et de lui faire plaisir. Il faut dire quâil nâavait eu que lâembarras du choix en entrant dans cette boutique de la cinquiĂšme avenue et les vendeuses sâĂ©taient fait un plaisir de lâĂ©pauler dans ses choix, lâune dâelle insistant particuliĂšrement sur le fameux votre fiancĂ©e apprĂ©ciera Ă©normĂ©ment ». Aaron avait bien remarquĂ© quâelle attendait avec impatience quâil lui dĂ©livre la moindre information susceptible de la renseigner sur son statut amoureux et il sâĂ©tait rapidement fait une joie de lui faire savoir quâeffectivement sa future femme serait ravie ». Autant bien insister sur ce dernier point mĂȘme si aucun mariage nâĂ©tait prĂ©vu pour lâinstant, au moins, il avait la garantie quâelle nâallait pas le talonner toute la journĂ©e. Ce genre de rĂ©action ne lui ressemblait pas en temps normal puisquâil adorait jouer avec le feu et sĂ©duire tout ce qui Ă©tait comestible avec une paire de seins »⊠terme technique quâil utilisait souvent avec Paul pour dĂ©signer ce que le reste du monde appelle plus communĂ©ment une femme ». A croire que retrouver Lizzie lâavait radicalement changĂ© et Ă dire vrai, il nâavait dâyeux que pour elle. Comment pourrait-il en ĂȘtre autrement de toute façon ? Elle Ă©tait en tous points parfaite et il ne se basait pas uniquement sur de simples critĂšres physiques. Il avait toujours su que Lise Ă©tait son Ăąme sĆur, la seule capable de le combler, de faire de lui un homme heureux et Ă©panoui. Chacune des rĂ©actions de la jeune femme le faisait sourire davantage et lorsquâil la vit se placer devant le miroir pour sâimaginer portant cette magnifique robe, il lui sembla Ă©vident quâelle avait Ă©tĂ© créée pour elle. Il continua de lâobserver se rendant compte quâun des paquets avait glissĂ© sous lâun des fauteuils et quâelle ne lâavait pas encore remarqué⊠les chaussures assorties Ă la robe. Quand Lise sâĂ©loigna dans la salle de bain, Aaron sâavança dans la suite et alla se faufiler au beau milieu des paquets, souriant en se souvenant de la rĂ©action de sa meilleure amie lorsquâil lui avait fait part de ses folies. Elle avait fait de grands yeux et avait reprit sur le ton de la rĂ©primande Quoi ?!!! Tu veux dire LA boutique ?! Aaron je te dĂ©teste !! Je te lâai dĂ©jĂ dit ?! Non parce que câest officiel⊠Tâas braquĂ© une banque ma parole ? Ah etâŠmon anniversaire est dans deux mois mon chou, tu mâoublies pas ? » Levant le regard, il vit sa divine Lizzie sortir de la salle de bain, la dĂ©marche dâun fĂ©lin et la grĂące dâune dĂ©esse⊠bon sang elle Ă©tait magnifique !! Belle et gracieuse Ă souhait. Comme si cette robe avait Ă©tĂ© faite pour elle. Bien entendu, le regard de Lise le troubla, comme toujours dâailleurs. Aaron se mordilla lâintĂ©rieur lĂšvre infĂ©rieure et la laissa venir Ă lui, riant en sentant sa main aux fesses. Son rire se transforma en un sourire taquin et il la reprit alors DĂ©stabilisante veut dire que tu as un beau cul mon ange, câest diffĂ©rent. Faut apprendre Ă dĂ©coder ! Moi je tâaime de dos, de face, nue, habillĂ©e⊠bien que nue ce soit encore la version de toi que je prĂ©fĂšre, mais câest une autre histoire. Puis pour ce qui est de lâeffeuillage⊠je crois que je devrais pouvoir mâen accommoder. Tu es dâune beautĂ© Ă couper le souffle⊠et je dis pas ça uniquement Ă cause de la robe bien que celui qui lâa choisi soit dotĂ© dâun goĂ»t exceptionnel. »A son tour, Aaron passa ses bras autour de sa taille, lâincitant Ă davantage de proximitĂ©, comme si leurs vies en dĂ©pendaient. Il savait dâavance que ce week end serait formidable, comme chacun des instants passĂ©s aux cĂŽtĂ©s de Lise dâailleurs. AprĂšs leur baiser, il se rappela dâune chose ! Hum attends !! Tu as oubliĂ© quelque chose dans ta prĂ©cipitation⊠par ici Cendrillon ! »Aaron sâinstalla sur le canapĂ© et tendit la main en dessous pour en sortir le paquet qui Ă©tait passĂ© inaperçu aux yeux de Lise. Il en sortit une boĂźte Ă chaussures noire chanel » et lâouvrit pour en sortir les escarpins qui Ă©taient censĂ©s aller avec la robe. DĂ©licatement, il attrapa le pied droit de Lizzie et lui enfila la chaussure, avant dâen faire de mĂȘme avec la seconde et il se releva. CâĂ©tait la touche finale⊠hey !!!!! Putain câest lĂ que je rĂ©alise quâil y a du chemin entre mes oreilles et mon cerveau⊠je viens tout juste de rĂ©aliser tu parles de quelles photos en lingerie fine ?! Celle de ma collection perso ou yâen a dâautres ?!! Jâsuis jaloux⊠jâai toujours dit que les photographes Ă©taient tous des pervers sur les bords⊠»Il lui lança un regard suspicieux sachant pertinemment quâil Ă©tait de mauvaise foi. Oui bon, ce nâĂ©tait peut-ĂȘtre que des photos mais il nâen reste pas moins quâil nâen fallait pas davantage pour Ă©prouver un Ă©lan de jalousie sans pareil. Le jeune homme se tourna ensuite en direction du lit pour dĂ©signer du regard le costume quâil avait prĂ©vu de porter lui-mĂȘme pour dĂźner, car rester habillĂ© en pingouin toute la soirĂ©e, ce nâĂ©tait pas trop son truc. Sur ce point aussi je tâai devancĂ© attends, je pouvais pas me permettre de rouler en cabrioletâŠtiens Ă propos, pourquoi ils nous ont donnĂ© une suite vue sur la mer ?! Vue sur le parking, ça aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable, au moins, je pouvais voir ma voiture !! » Le pire ?! Câest quâil Ă©tait sĂ©rieux⊠Oui donc, je pouvais pas rouler en cabriolet, sortir avec Aphrodite en personne, vĂȘtue dâune robe Chanel et aller bouffer en jean⊠jean qui sent lâeau de mer au passage. Tâas pas lâimpression dâembrasser un crabe depuis tout Ă lâheure ?! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Lun 3 Mai - 2121 Lise lui lança une expression offusquĂ©e tandis quâil lui donnait le dĂ©codage quâil avait fait du compliment donnĂ© Ă son regard. Mon dieu ce que les hommes peuvent ĂȘtre primaires parfoisâŠMais ce nâĂ©tait pas faute de le connaĂźtre, et ça ne lâĂ©tonnait mĂȘme pas ! De mĂȘme, le fait quâil la prĂ©fĂšre nue Ă©tait presque une Ă©videnceâŠTout comme le fait quâil sâenvoie des fleurs en sous entendant que lâhomme qui avait choisi la robe pour ĂȘtre Ă©tait dâun goĂ»t particuliĂšrement raffinĂ©. Cette derniĂšre rĂ©plique la fit rire joyeusement, sachant pertinemment quâelle devait sâattendre Ă tout durant cette soirĂ©e. Il la serra soudainement contre lui afin de goĂ»ter doucement Ă ses lĂšvres, et il fit presque sursauter Lise quand il lui demanda dâapprocher parce quâelle avait oubliĂ© un paquetâŠQuelle tĂȘte en lâair ! Mais dâun autre cĂŽtĂ©, cela lui plaisait quâil lui enfile lui-mĂȘme ces chaussures de toute beautĂ©, Chanel Ă©galement, dâune belle couleur noireâŠPour un peu, elle aurait fait le rapprochement avec la belle couleur du cabriolet mais se retint Il faisait dĂ©jĂ assez de commentaires sur sa voiture pour quâelle en rajoute encore une couche. Elle sourit doucement au contact des mains dâAaron sur ses pieds, il la chatouillait presque. Mais il changea radicalement de sujet tandis quâil venait seulement de capter lâaveu quâelle lui avait fait concernant ses photos de lingerie. Elle rit de plus belle face Ă sa rĂ©action, qui elle non plus ne la surprenait guĂšre. Elle fit cependant une moue dâincomprĂ©hension, se demandant oĂč est-ce quâil avait pu dĂ©nicher des photos dâelle portant de la lingerie fine ! Et puis, sa collection personnelleâŠCa en disait long sur ce quâelle devait contenir, et il Ă©tait inutile de prĂ©ciser quâelle comptait bien y jeter un Ćil, Ă lâoccasion ! Elles font partie de la collection faite quand jâai fais un peu de mannequinat, entre dix sept et dix huit ans. Pour Valentino et Chanel, notamment. Jâai fais plusieurs dĂ©filĂ©s, de tenues, robes, lingerie, et quelques photos de nus, comme tout les mannequins ! Mais dâoĂč tu sors cette fameuse collection personnelle » ? Jâexige de savoir ! Et pour info, les photographes ne sont pas tous des pervers. Yâen a qui sont trĂšs intĂ©ressants, monsieur je suis plein de prĂ©jugĂ©s ! »Lise se moquait un brin de lui, mais câĂ©tait de bonne guerre. CâĂ©tait un jeu entre eux, ces chamailleriesâŠMais elle ne pu sâempĂȘcher de soupirer violemment quand il prĂ©tendit quâune vue sur le parking aurait pu ĂȘtre bien meilleureâŠAh, il nâallait pas recommencer ! Elle lui mit un lĂ©ger coup en plein torse, pour lui faire comprendre quâil Ă©tait diablement incorrigible ! Elle avait foncĂ© les sourcils, pensant quâil plaisantait, mais il avait lâair sĂ©rieux cette foisâŠMon dieu quâil Ă©tait soigneux pour cette voiture ! Lise en Ă©tait vraiment trĂšs surprise, non pas quâil ne soit pas soigneux pour les autres choses en sa possession, mais parce quâelle se mettrait presque Ă jalouser ce cabriolet sâil continuait son manĂšge. Mais il ne perdait rien pour attendre, encore une foisâŠIl venait de lui montrer le magnifique costume quâil avait prĂ©vu de porter pour le restaurant, et Lise eut un petit rire Sâil pensait que cela allait la dĂ©courager, câĂ©tait peine perdue ! Si les tenues quâelle comptait faire faire nâĂ©taient pas pour ce soir, ils pourraient toujours les mettre demainâŠMais pour lâinstant, elle sâĂ©tait rapprochĂ©e, pour le serrer doucement contre elle, passant dĂ©licatement une main dans ses cheveux, lâautre sur le dĂ©but de son dos. Cette fois, il nây avait pas de sous entendu, juste de la douceur, de la dĂ©licatesseâŠLise pouvait ĂȘtre virulente, mais elle savait trĂšs bien ĂȘtre douce quand il le fallait ! Est-ce que ta voiture te fais ça, hum ? Est-ce quâelle sait te rendre fou dâun regard, dâun geste ? Est-ce quâelle te fais lâamour comme moi ? Je vais finir par me sentir vexĂ©e si tu continues Ă te prĂ©occuper de ton cabriolet ! »Soudainement, Lise lâavait repoussĂ© contre le lit, avant de se mettre sur lui, le regardant dĂ©sormais dâun regard plus dur, plus empreint de sous entendus. Elle commença Ă dĂ©vorer son cou de baiser, descendant progressivement vers son torse, avant de le regarder Ă nouveau, puis de capturer furieusement ses lĂšvres. La divine cĂ©sure entre la Lizzie douce et la Lizzie plus brutale »âŠElle savait ĂȘtre les deux, et elle aimait ĂȘtre les deux. Surtout lorsque cela lui permettait de saisir le ticket du voiturier dans la poche dâAaron et de lui pointer sous le nez, un lĂ©ger sourire narquois se dessinant progressivement sur le visage. Jâai le pouvoir dans ma main, hĂ©hĂ© ! Tu sais, on peut passer chez Valentino pour avoir de quoi sâhabiller demainâŠDemain je te ferais dĂ©couvrir quelque chose. Je nâen dirais pas plusâŠEt puis, si tu ne veux pas mâaccompagner chez Valentino, tant pis, tu ne verras pas mes photos, ce nâest pas grave ! »Lise se mit Ă rire avant de dĂ©poser un baiser lĂ©ger comme une brise sur ses lĂšvres et de se diriger vers la porte, le regardant dâun dĂ©fi. Allait-il la suivre ou rester ici ? De toute maniĂšre, elle avait dĂ©jĂ conduit le cabriolet pour le placer dans le parking de lâhĂŽpital, et elle avait une excellente conduite, il le savait. La seule chose qui pourrait le dĂ©cider Ă lâempĂȘcher de conduire, câĂ©tait uniquement sa fiertĂ© de mĂąleâŠMais elle ne doutait pas du tout quâil la mette en place, puisque câest exactement lĂ quâelle avait frappĂ© en prenant le ticket du voiturier dans sa poche ! Alors, viens le chercher ! Essaye donc de me le prendre, si tu en es capable ! AprĂšs tout, jâai dĂ©jĂ conduit le cabriolet, avant toi-mĂȘme, et il nây avait aucune Ă©raflureâŠEst-ce quâApollon en personne me fait confiance pour lui trouver un vĂȘtement aussi digne de lui que celui prĂ©sent sur le lit ? »Lise poussa la chose encore plus loin en ouvrant la porte et en se mettant Ă courir dans le couloir. Il allait la rattraper, elle en Ă©tait persuadĂ©e ! La question Ă©tait plutĂŽt Comment allait-il lui prendre le ticket de parking ? InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Lun 3 Mai - 2210 En entendant la suite, Aaron sentit son cĆur faire des ratĂ©s. Heureusement quâil Ă©tait jeune et en bonne santĂ©, sans quoi, elle aurait rĂ©ussi Ă le terrasser dâune crise cardiaque, cela ne faisait pas lâombre dâun doute. Cette histoire de photos de nus le laissa sans voix et Aaron se plaqua la main sur le front avec violence comme sâil Ă©tait soudainement prit dâun mal Ă©trange ou dâune fiĂšre virulente. Jouant le théùtralisme jusquâau bout, il se laissa tomber assis sur le lit et plaqua ses coudes sur ses genoux, le temps dâencaisser la nouvelle. Il imagina durant quelques secondes sa rĂ©action sâil avait Ă©tĂ© avec elle Ă lâĂ©poque. Des photos nue ?! Oui tant quâelle souhaitait Ă partir du moment oĂč câest lui qui les prenait et quâil Ă©tait le seul Ă y avoir accĂšs. Câest incroyable ce quâil pouvait ĂȘtre possessif quand mĂȘme ! Dâailleurs, il nâosait mĂȘme pas imaginĂ© le nombre de types salaces qui avaient du se refiler les photos de Lise en fantasmant de la rencontrer vĂ©ritablement un jour. Bon, il savait parfaitement que les photos de nus nâont rien Ă voir avec les photos Ă©rotiques mais pour lui, ça revenait au mĂȘme. Hors de question que des types malsains reluquent sa petite amie tout en ayant les yeux qui sortent de leurs orbites. La pointant du doigt il agita son index sous son nez, plissa les yeux et reprit la parole mĂȘlant humour et fond de sa pensĂ©e Ca câest la goutte dâeau qui fait dĂ©border le vase !! Tâimagine comme câest horrible pour moi dâentendre ça ?! Tu dirais quoi si je posais Ă poil en affirmant que ce nâest quâartistique hein ?! Bon dâaccord, je lâai peut-ĂȘtre fait une fois ou deux⊠une fois⊠pour une copine⊠elle Ă©tait Ă©tudiante aux beaux arts et elleâŠoui bon revenons en aux faits !! Jâexige de voir ces photos tu mâentends ? Et quand tu dis nue ⊠tu veux dire⊠nue,nue ?! Non parce que si câest bien le cas, le photographe va vite devenir aveugle si jamais je le rencontre. Ca prouve bien que jâavais raison !! Ce sont tous des pervers !! Et en ce qui concerne ma collection personnelle⊠câest privĂ© !! Disons quâil se pourrait que jâai deux ou trois photos de toi⊠oui mais moi je ne les ai pas prise pour les montrer au monde entier !! Elles mâappartiennent Ă moi et rien quâĂ moi !! Puis je couche avec toi je te signale ! ⊠tâas couchĂ© avec le photographe, câest ça ?! »Et voila que dâun simple petit dĂ©tail, il pouvait sâimaginer les pires scĂ©narios. CâĂ©tait du Aaron tout crachĂ© ça, bien quâen lâoccurrence, il prenne un malin plaisir Ă exagĂ©rer ses propos et la situation. Si elle continuait comme ça, nul doute quâil irait dormir dans la voiture, Ă la belle Ă©toile. Dâailleurs pourquoi Ă©tait-elle aussi loin cette voiture ?! Pourquoi ne lui avait-on pas donner une chambre avec une vue sur son petit trĂ©sor ? Aaron se redressa essayant de regarder par la fenĂȘtre dans lâespoir dâapercevoir son cabriolet mais nâeu pas le temps de sâen assurer puisque Lise Ă©tait dĂ©jĂ tout contre lui, faisant preuve dâune douceur quâil apprĂ©ciait tout particuliĂšrement. Quand la jeune femme lui demanda si sa voiture le rendait fou dâun simple regard, Aaron pencha la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, convaincu quâil sâagissait dâune vĂ©ritable question et prit son inspiration pour rĂ©pondre que oui ». Il ouvrit la bouche mais se retint Ă la derniĂšre minute, conscient que sa rĂ©ponse Ă©tait loin dâĂȘtre celle attendu par Lise. Celui lĂ alors !! Bien vite, Aaron se trouva allongĂ© sur le lit, laissant Lizzie prendre les choses en main. Dâailleurs, il avait presque oubliĂ© cette histoire de cabriolet et se concentrait davantage sur tout ce quâils seraient susceptibles de faire histoire de passer le temps avant dâaller au resto⊠mais bien vite, elle le ramena Ă la rĂ©alitĂ©, lui dĂ©robant ce quâil avait de plus prĂ©cieux Ă savoir, son ticket de voiturier. Aaron se leva du lit dâun bon, prĂȘt Ă lui courir aprĂšs. Alors lĂ tu viens de faire une trĂšs grave erreur !! Rends moi ça immĂ©diatement !! Câest MA voiture !! Lizzie !!! » Ni une, ni deux, Aaron fut dans le couloir en un rien de temps, manquant presque de bousculer un autre couple, Ă peine plus ĂągĂ© quâeux et qui visiblement, nâĂ©taient pas fan de toute cette agitation. Bien entendu, il nâeu aucun mal Ă rattraper Lizzie dans le couloir, la coinçant entre lui et les portes de lâascenseur qui Ă©taient closes. Appuyant un bras de chaque cĂŽtĂ© pour quâelle ne puisse pas sâenfuir, il plongea son regard dans le sien, plissant les yeux et tachant de feindre une colĂšre quâil nâĂ©prouvait pas puisquâau contraire, il sâamusait comme un vĂ©ritable gamin avec elle. Tu sais ce que ça implique ?! Plus de voiture, plus de Chanel !! Est-ce que je tâai piquĂ© ta robe moi, hein ?! Quoi que je pourrais tout aussi bien te lâenlever et ⊠noon mais quâest-ce que je raconte !! Tu te balades en sous vĂȘtements dans les couloirs et je meurs ! Rends moi ce ticket Lizzie je plaisante pas ! »Au moment oĂč il essaya de lui arracher ce ticket des mains, les portes de lâascenseur sâouvrirent et Aaron sâavança de quelques pas afin de la forcer Ă y entrer. Oh il nâallait pas se dĂ©monter aussi facilement le petit !! Les portes ne tardĂšrent pas Ă se refermer derriĂšre eux, ils Ă©taient dĂ©sormais seuls dans cet ascenseur mais Aaron tenait encore Ă rĂ©cupĂ©rer son ticket de voiturier. Autant dire quâil allait devenir complĂštement fou, dâailleurs, il lâĂ©tait dĂ©jĂ , rien quâĂ lâidĂ©e quâelle puisse Ă©garer ce foutu ticket !! Lâascenseur se mit en route pour un Ă©tage inconnu, aussi, Aaron appuya sur le bouton de sĂ©curitĂ© afin de lâimmobiliser. Ils Ă©taient dĂ©sormais coincĂ©s, seuls, dans cet ascenseur immense. Ticket Lizâ !! »RĂ©alisant le ridicule de la situation, Aaron regarda autour de lui et comprit bien vite comment tirer profit de cet endroit. Câest quâil avait lâimagination fertile le petitâŠNon⊠quoi que⊠enfin⊠naaan⊠Tu penses Ă ce que je pense ?! Non bien sur⊠toi tu penses Ă me pourrir la vie avec cette histoire de ticket et de photos !! Des photos de toi nue dans le cabriolet ?! Jâen ai des frissons rien que dây penser. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Lun 3 Mai - 2236 Comme elle sây attendait, Aaron eut tĂŽt fait de la rattraper, comme si sa voiture Ă©tait son petit bijou et quâil y tenait plus quâĂ sa propre vie. Ah mais nan, câĂ©tait vexant, il devait tenir Ă elle dâabord ! Pour un peu, Lise aurait fait une crise de la jalousieâŠDâailleurs, câĂ©tait un peu ce quâelle Ă©tait en train de faire, puisquâelle avait sciemment dĂ©robĂ© le ticket de parking dans sa poche en profitant dâun moment de faiblesse. Lise Ă©tait parfois odieuse, quand elle sây mettait ! Mais Aaron lâavait dĂ©jĂ rattrapĂ©e, la coinçant contre les portes de lâascenseur fermĂ©. Il la menaça de la dĂ©shabiller, se rĂ©tractant aussitĂŽt Il nâavait visiblement pas envie quâon pose un quelconque regard sur le corps de Lise en sous vĂȘtementsâŠDevenait-il fou ? Lise nâavait pas lâintention de cĂ©der, et son petit rire amusĂ© dut le lui faire comprendre. Cette situation Ă©tait loin dâĂȘtre banale, et puis ça la dĂ©foulait au contraire. Avec un peu de chance, Lise finirait par obtenir de lui quâil vienne avec elle chez Valentino. De toute façon, il voudrait voir les photos, câĂ©tait Ă©vident ! Mais il allait ĂȘtre déçu sâil pensait pouvoir les rĂ©cupĂ©rer. Lise avait tous les doubles chez elle, mais ça nâempĂȘcherait jamais Valentino ou Dior dâafficher ces mĂȘmes photos Ă lâintĂ©rieur de leurs magasins si ça les chantait. Lise avait donnĂ© son accord, et puis câĂ©tait il y a plusieurs annĂ©es, câĂ©tait du passĂ© pour elle, tout ça. Elle nâavait aucune envie de devenir mannequin, mĂȘme si ses photographes de lâĂ©poque nâavaient eu de cesse de lui dire quâelle avait tous les atouts pour, ça ne lâintĂ©ressait pas. Lise Ă©tait plus intĂ©ressĂ©e par les fossiles que par le fait de cĂŽtoyer des couturiers, des photographes, et dâautres mannequins. Elle aurait pu dire tout cela Ă Aaron pour tenter de le calmer, mais le voir empli de jalousie lui faisait plaisir, en un sens. Ca prouvait quâil tenait Ă elle et quâil lâaimait plus que toutâŠNon pas quâelle ait besoin de preuve en soit, mais il nây avait rien de malsain Ă vouloir ĂȘtre flattĂ©e, non ? CâĂ©tait de bonne guerre, et puis vu le nombre de ces anciennes conquĂȘtes qui venaient la voir, câĂ©tait une douce vengeance. Aaron nâen avait pas conscience, mais Lise cĂŽtoyait Ă longueur de journĂ©e ses anciennes amantes, alors quâil nâavait jamais vu un seul de ses anciens amants Ă elle. Mais ça, il nây prĂȘtait pas attention. Pour lâinstant, il voulait Ă tout prix lui reprendre le ticket des mains, et au moment oĂč il allait le lui prendre effectivement, les portes de lâascenseur sâouvrirent, les enfermant Ă destination dâun Ă©tage inconnu. Chose Ă©tonnante, Aaron stoppa la montĂ©e de lâascenseur afin quâils restent bloquĂ©s lĂ oĂč ils Ă©taient. Il pensait sĂ»rement quâelle serait Ă sa merci, puisquâil lui redemanda une nouvelle fois le ticketâŠQuâelle lui montra, juste pour le faire enrager. Mais elle nâavait pas lâintention de lui donner aussi facilement ! Ce jeu serait trop facile sinon, et il savait pertinemment quâelle nâaimait pas la facilitĂ©. Il commença dâailleurs Ă se retourner le cerveau tout seul, et Lise se mit Ă rire Ă nouveau, avant dâapprocher et de le plaquer contre lâune des parois de lâascenseur pour capturer fougueusement ses lĂšvres. DĂ©licieusement maniĂšre de le faire taire, nâest-ce pas ? Elle savait quâil y prenait goĂ»t, en plus. Elle se sĂ©para au bout de quelques secondes de lui, avant de reprendre la parole, un sourire narquois sur les lĂšvres Je suis en train de te pourrir la vie, câest ce que tu penses ?! Vraiment ? Les photos de nu, je les ai toutes conservĂ©es soigneusement Ă mon appartement. Il se peut quâil y en ait chez Valentino, mais pas sĂ»râŠSi tu veux les voir, t'as qu'Ă m'accompagner chez Valentino! Pourquoi te retournes-tu le cerveau pour quelque chose que jâai fais avant mĂȘme de tâavoir rencontrĂ© ? Est-ce que je me plains moi, des dizaines de conquĂȘtes qui viennent mâemmerder tous les jours Ă la fac ? Tu es bien un mec tiens ! »Lise faisait semblant dâĂȘtre fĂąchĂ©e, Ă©videmment. Cette situation lâamusait, mĂȘme si elle trouvait sa jalousie inutileâŠAprĂšs tout, elle nâavait plus Ă©tĂ© photographiĂ©e par personne depuis longtemps. Non pas quâelle nâaimait pas ça, mais parce quâelle ne voyait pas lâintĂ©rĂȘt. Peut-ĂȘtre quâune ou deux de ses conquĂȘtes avaient conservĂ© des photos torrides dâelle, mais elle nâen Ă©tait mĂȘme pas sĂ»re. La plupart du temps, elle Ă©tait complĂštement imbibĂ©e dâalcoolâŠAlors les photos devaient traĂźner, par ci par lĂ , mais ce nâĂ©tait pas bien important. Dans son Ă©treinte, elle glissa Ă nouveau le ticket dans la poche dâAaron, assez discrĂštement pour quâil ne sâen rende pas compteâŠAussi discrĂštement que la fois oĂč elle le lui avait pris, dâailleurs. Elle finit ensuite par se reculer, un sourire toujours prĂ©sent sur ses lĂšvres, attendant quâil donne le ton de ce moment dans lâascenseur. Il lâavait arrĂȘtĂ©, non ? CâĂ©tait bien parce quâil avait une idĂ©e derriĂšre la tĂȘte ! Et elle espĂ©rait bien que cette fameuse idĂ©e ne concerne pas que sa voiture⊠Tu as arrĂȘtĂ© lâascenseur, tu peux me dire pourquoi ? Pour rĂ©cupĂ©rer le ticket que je viens de te remettre dans ta poche ? Ne me dis pas que tu as plus dâattention pour ta voiture que pour moi ! mais puisque je te pourris la vie, autant aller jusquâau boutâŠEt pour infos, je nâai jamais couchĂ© avec quelquâun avec qui jâai fais du business. Pour moi, le mannequinat, câĂ©tait du business. Ouais, jâai posĂ© nu, et alors ?! Je vois pas oĂč est le problĂšmeâŠTu as bien des photos de moi alors que jâĂ©tais mĂȘme pas au courant, je te signale ! Et si jâavais pas Ă©tĂ© dâaccord, hein ? Tây as pensĂ©, à ça ? »Lise souleva ses sourcils dâun air de dĂ©fi. Elle cherchait Ă le rendre fou, câĂ©tait Ă©videntâŠDe jalousie et dâamour, Ă©videmment, pas de colĂšre. Elle doutait quâil soit fĂąchĂ©, en vĂ©ritĂ©âŠMais elle avait bien lâintention de se venger de son cĂŽtĂ©. Elle dĂ©grafa donc sa robe, qui finit par lui tomber aux pieds, dĂ©voilant son corps uniquement vĂȘtu dâun soutien gorge noir, et dâun tanga de la mĂȘme couleur. Elle se recula encore, jusquâĂ coller son dos sur la paroi en face de celle contre laquelle Ă©tait Aaron. Elle avait dĂ©posĂ© sa robe dans un coin pour quâelle ne soit pas abimĂ©e ni salie, et maintenant, elle le dĂ©fiait ouvertement du regard. Et bien, nos idĂ©es se rejoignent ? Prouve donc que tu ne vis pas que pour ta voiture, si tâes un hommeâŠĂ cabriolet, quâavez-vous fait de lâhomme que jâaime ? Rendez-le moi ! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Lun 3 Mai - 2329 Le souci câest quâAaron lui, voyait parfaitement oĂč Ă©tait le problĂšme !! Il se doutait que ces clichĂ©s, dont il aurait prĂ©fĂ©rĂ© ne jamais apprendre lâexistence, devaient ĂȘtre fort agrĂ©able Ă regarder et ça lâexaspĂ©rait profondĂ©ment dâimaginer ces regards vicieux reluquer sa petite amie !! CâĂ©tait son droit dâĂȘtre jaloux aprĂšs tout, non ?! Puis mĂȘme si ces photos dataient de plusieurs annĂ©es, ça ne changeait rien au fait et encore moins Ă sa possessivitĂ©. Lorsque Lizzie retourna la situation en Ă©voquant le nombre faramineux de ses conquĂȘtes qui lui parlaient de lui Ă lâuniversitĂ©, Aaron ne pu sâempĂȘcher dâesquisser un lĂ©ger sourire. Faut dire quâil en Ă©tait fiĂšre en plus le bougre ! Rapidement, il se reprit et soupira doucement, ayant cette fameuse pensĂ©e quâont tous les hommes qui se trouvent un jour confrontĂ©s Ă une telle situation Oui, mais moi câest pas pareil ! » Câest dâailleurs tout ce quâil trouva Ă dire pour se justifier Oui mais moi, câest pas pareil !! Mes ex conquĂȘtes nâont aucune photo de moi Ă poil si tu veux tout savoir !! Puis câest tout de mĂȘme pas de ma faute si je marque les esprits par mon extraordinaire⊠sens du contact ». Pourquoi tu insistes tant pour que je vienne hein ?! Si ces photos sont accrochĂ©es au mĂ»r, tu sais bien que je vais immĂ©diatement mâempresser de les recouvrir avec tout ce qui me tombera sous la main. » Il eu alors un rire niais pensant quâil en Ă©tait parfaitement capable et elle le savait aussi ! Si elle voulait prendre le risque de sâafficher dans une maison de haute couture en sa compagnie, câĂ©tait son problĂšme mais quâelle ne soit pas Ă©tonnĂ©e du rĂ©sultat au final ! Puis dâabord câĂ©tait bien un truc de filles ça ! Vouloir aller faire les boutiques !! Aaron portait toujours des tenues classes et Ă©lĂ©gantes, cependant, il nâĂ©tait pas un trĂšs grand fan de shopping, plus particuliĂšrement en cette pĂ©riode oĂč son principal centre dâintĂ©rĂȘt⊠un de ses principaux centres dâintĂ©rĂȘts plutĂŽt⊠était cette putain de fabuleuse voiture qui Ă©tait garĂ©e on ne sait trop oĂč dans les mĂ©andres de lâhĂŽtel. Et si le voiturier nâen Ă©tait pas un ?! Si ce nâĂ©tait quâun imposteur ayant kidnappĂ© » son cabriolet ? Oui, il pensait bien au verbe kidnapper », sa voiture Ă©tant dĂ©sormais, un membre Ă part entiĂšre de la famille Cooper-Hawkins. En entendant la remarque de Lizzie, il plaqua brusquement sa main sur sa poche avant de la glisser Ă lâintĂ©rieur et de dĂ©couvrir avec soulagement quâelle lui avait enfin rendu son prĂ©cieux ticket. Ah nan nan nan !! Ca marche pas ton cinĂ©ma !! Je te rappelle que ces photos ont Ă©tĂ© prises AVEC ton consentement, tu as la mĂ©moire bien courte !! Je ne fais pas les choses en douces !! Puis dâabord, tâes mĂȘme pas nue sur les miennes⊠pourquoi tâas pas posĂ© nue pour moi hein ?! Ouais je sais pourquoi⊠sinon, je serais devenu un vrai paranoĂŻaque de peur quâon les trouve !! Je veux aucune piĂšce Ă conviction concernant ta nuditĂ©âŠen dehors de toi complĂštement nue sous mes yeux, cela va sans dire. Tâas lâimpression que je deviens fou ? » Aaron avait parlĂ© Ă une vitesse folle, si bien quâil avait fini par sâĂ©tonner lui-mĂȘme de son dĂ©bit. Fallait croire quâil Ă©tait vraiment en train de devenir fou et Ă vrai dire, sâil sâĂ©coutait, il irait tout droit au parking embrasser le capot de sa fantastique voiture, histoire de sâassurer quâelle allait bien⊠quoi que⊠quand il rĂ©alisa la suite des Ă©vĂšnements, le cabriolet passa immĂ©diatement au second plan et son regard se figea sur ce corpsâŠautrefois dĂ©nudĂ© devant un photographe. A croire que quand il a une idĂ©e en tĂȘte, ça vire vite Ă lâobsession. Tâas osĂ© tâexhiber comme ça devant un inconnu ?! Un photographe qui a immortalisĂ© lâinstant qui plus est !! Pire !! Jâsuis certain quâil sâest bien rincĂ© lâĆil cet enfoirĂ© ! »Dâailleurs en parlant de paranoĂŻa et de se rincer lâĆil, Aaron leva immĂ©diatement la tĂȘte afin de sâassurer quâil nây avait aucune camĂ©ra dans les ascenseurs. Attends une seconde⊠manquerait plus quâil y ai des vidĂ©os en plus des photos et lĂ , je tâassure que je fais un carnage. » Naturellement, il ne pu sâempĂȘcher de rire puis finalement, reprit son sĂ©rieux. Comment aurait-il pu rĂ©sister Ă la tentation ?! CâĂ©tait tout bonnement impossible pour un homme normalement constituĂ© de rester insensible au charme de Lise. Tout naturellement, il se rapprocha dâelle, adoptant son regard de play boy et son sourire assorti. Une de ses mains glissa sur le cou de la jeune femme et juste son index alla caresser ses lĂšvres pulpeuses tandis quâil laissait son autre main caresser lâune de ses jambes. RĂšgle numĂ©ro un je ne vis que pour toi⊠la voiture, câest en option⊠»Otant son doigt de sa bouche, il lâembrassa presque furieusement, avec une fougue qui ne laissait aucun doute Ă la vague de dĂ©sir qui venait de sâemparer de tout son ĂȘtre. Le coup de lâascenseur, câĂ©tait classique mais tellement tentant⊠un peu comme un fantasme dâadolescent sauf quâil nâallait pas se targuer devant elle dâavoir dĂ©jĂ tentĂ© lâexpĂ©rience. Ses baisers descendirent le long de sa mĂąchoire avec dĂ©licatesse, puis dans son cou, y dĂ©posant une cascade de baisers jusquâĂ sa poitrine oĂč naturellement, il prit le temps de sâattarder. Comme la position nâĂ©tait pas assez confortable Ă son goĂ»t et quâil dĂ©passait Lizzie dâau moins vingt bons centimĂštres, il dĂ©cida de la soulever, passant ses mains sous ses cuisses et la plaquant contre lâune des parois de lâascenseur. Sa propre chemise Ă©tait en partie dĂ©faite, lorsquâil entendit un bruit Ă©trange, comme quelquâun qui parle dans par lâintermĂ©diaire de talkie-walkie. Ici la rĂ©ception de lâhĂŽtel, il y a visiblement eu un problĂšme avec lâascenseur, ne vous inquiĂ©tez pas, on envoie immĂ©diatement quelquâun pour vous sortir de lĂ . Tout va bien ?! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Mar 4 Mai - 001 Lise Ă©coutait Aaron sâĂ©nerver tout seul, tandis quâelle riait toute seule dans son coin. DĂ©cidĂ©ment, il nâavait pas changĂ© dâun pouce, et il avait toujours les mĂȘmes rĂ©flexions typiquement masculines. Quand bien mĂȘme les photos nâavaient pas Ă©tĂ© prises quand ils se connaissaient, il trouvait encore Ă y redire. Le fait quâelle ait pu avoir une vie avant lui lui semblait-il si insupportable ? LĂ encore, elle se mit Ă rire. Elle nâavait eu vraiment une vie » avant lui, ou en tout cas elle ne considĂ©rait pas ce quâelle avait vĂ©cu comme une expĂ©rience dont il fallait se rappeler absolument. Mais elle en riait de toute maniĂšreâŠJusquâĂ ce quâil se rapproche et prenne possession de ses lĂšvres, avant dâavouer quâil ne vivait que pour elle, et que la voiture Ă©tait en option. Et bien voilĂ enfin quelque chose de censĂ© ! Lise sourit doucement tandis quâil avait commencĂ© Ă la dĂ©vorer de baisers, avant jusquâĂ la soulever pour avoir la tĂąche plus facile. CâĂ©tait incroyable comme nâimporte quel lieu aurait pu ĂȘtre bon tant quâils se trouvaient ensembleâŠMais il ne fallait pas espĂ©rer que la rĂ©ception de lâhĂŽtel nâintervienne pas pendant leur moment de romance ! Ils entendirent tous deux un message disant quâils envoyaient tout de suite quelquâun pour les sortir de lĂ , et Lise se mit Ă rire doucement. DĂ©cidĂ©ment, câĂ©tait un peu comme si tout Ă©tait fait exprĂšs pour que la pression monte et quâaprĂšs le repas, ils soient prĂȘts Ă casser les murs de leur suite. Rien quâĂ cette idĂ©e, elle frissonnaâŠDe toute maniĂšre, un peu dâattente ne fait jamais de mal non ? Elle se mit Ă dĂ©vorer son cou de baisers pour la peine, avant de capturer fougueusement ses lĂšvres. Ca ne faisait rien, elle attendrait, nâayant aucune envie que quelquâun les reluque en train de faire lâamour en plein ascenseurâŠElle descendit dâelle-mĂȘme, faisant un clin dâĆil taquin Ă Aaron, avant dâagrafer de nouveau sa robe. Il ne fallait pas non plus que la personne envoyĂ©e par la rĂ©ception la voit en sous vĂȘtementsâŠUne fois quâelle fut rhabillĂ©e, elle sâavança vers Aaron pour attacher un Ă un tous les boutons de sa chemise, afin quâils soient quittesâŠIl ne fallait pas non plus espĂ©rer quâelle ne jouerait pas les femmes jalouses sâil lui en donnait lâoccasion ! Et quâil ne vienne pas prĂ©tendre que pour lui, ce nâĂ©tait pas pareil ! Sur ce terrain lĂ , on pouvait facilement ĂȘtre Ă©gaux devant la jalousie⊠Tu nâespĂšres tout de mĂȘme pas de pavaner avec la chemise ouverte alors quâil y aura sĂ»rement des prĂ©datrices prĂȘtes Ă te sauter dessus ? Que personne ne pose son regard sur toi, sinon je sens quâil va y avoir du monde dâinscrit Ă la morgue ! Au fait, tout Ă l'heure, t'as dis rĂšgle numĂ©ro un...C'est quoi la rĂšgle numĂ©ro deux? »Lise se mit Ă sourire de maniĂšre narquoise tandis que la porte de lâascenseur sâouvrait et quâon leur tendait une main pour quâils remontent. Ensuite, on les fit descendre jusquâĂ la rĂ©ceptionâŠIl nâĂ©tait pas question quâAaron coupe au fait de lâaccompagner chez Valentino ! Elle nâaurait pas acceptĂ© quâil refuse de toute maniĂšre. Elle lui donna lâadresse et ils se mirent rapidement en route, tandis quâelle sâamusait Ă voir son sourire enfantin quand il conduisait son fameux cabriolet. Elle avait trĂšs bien choisi ce cadeau et elle en Ă©tait parfaitement consciente. BientĂŽt, ils parvinrent effectivement en face de la boutique Valentino, dont la devanture laissait prĂ©sager la qualitĂ© de la marchandiseâŠLise pĂ©nĂ©tra en premier Ă lâintĂ©rieur, accueillie par une accolade Ă©norme de la part du responsable Et pour cause, il lâavait suivie pendant ses deux ans de mannequinat et pensait que Lise finirait par changer dâavis et redevenir Ă©gĂ©rie du couturier. Que bella ! Tu viens me rendre une visite sourprise ? JĂ© suis trĂšs flattĂ© ! Tou sais que tou est toujours la bienvĂ©noue, ici ! » Oh mais câest toujours un honneur de revenir ici ! Je suis ici pour commander une robe et un costumeâŠPour une journĂ©e spĂ©ciale. Tu peux nous faire ça avec les meilleurs tissus ? Je laisse ton imagination faire le reste, Ă©videmment ! »Le couturier semblait aussi excitĂ© quâun gamin qui vient de recevoir son premier cadeau de NoĂ«l. Il connaissait dĂ©jĂ les mesures de Lise, ce nâĂ©tait pas un problĂšme, et il dit quâil reviendrait aprĂšs avoir fini la robe pour prendre les mesures dâAaronâŠAu mĂȘme moment, la demoiselle rĂ©ceptionniste venait la voir pour lui serrer trĂšs chaleureusement la main, et Lise lâaccueillit avec un sourire tout aussi amical. Bon, il fallait dire quâelles se connaissaient bien, et quâelles avaient partagĂ© Ă©normĂ©ment de conseils durant les deux ans de profession » de Lise. Mais câĂ©tait du passĂ© Ă prĂ©sentâŠMĂȘme si les photos de ses dĂ©filĂ©s ornaient toujours les murs de la boutique. Il y avait mĂȘme un Ă©norme tableau-photo dâelle, portant la robe de mariage du dĂ©filĂ© alors quâelle nâavait que dix sept ans. Elle Ă©tait presque Ă©mue face Ă cette photoâŠCâĂ©tait tellement de souvenirs ! Elle se souvenait avoir fait une fĂȘte monstre aprĂšs avoir Ă©tĂ© choisi pour cet honneur. L a robe de mariĂ©e avait toujours Ă©tĂ© LA crĂ©ation des grands couturiers, et le pilier central de toute collection. Un tel honneur pouvait ne jamais se reprĂ©senter, et Lise Ă©tait particuliĂšrement ravie de se souvenir quâelle avait vĂ©cu ça une fois dans sa vie. Mais pour lâinstant, elle venait de saisir la main dâAaron pour lâemmener un peu plus profondĂ©ment dans la boutique pour lui montrer les anciens books, afin quâil se fasse une idĂ©e et arrĂȘte de lâemmerder avec ce qui nâavait pas lieu dâĂȘtreâŠIl y avait le book robes, tenues diverses, et bien sĂ»r lingerie, quâelle lui montra en premier. Lise avait lâimpression dâĂȘtre une enfant sur certaines photos, tant la jeunesse marquait son visage⊠Jâai lâimpression que câĂ©tait il y a un siĂšcle ! Mon dieu jâavais une tĂȘte de bĂ©bĂ© ! Jâavais dix sept ans sur celle lĂ . CâĂ©tait la mĂȘme collection que la robe de mariĂ©e que je porte Ă lâentrĂ©e. Magnifique robe, dâailleurs, câĂ©tait vraiment trĂšs Ă©mouvant de la porter ! Et au fait, la rĂ©ceptionniste ne risque pas de te faire du rentre dedans, elle est lesbienne. MĂȘme quâĂ une soirĂ©e oĂč jâavais particuliĂšrement bu, elle mâa sautĂ© dessusâŠAh, lâun de mes pires souvenirs ! Plus jamais ! Mâenfin bref. Tout ça pour dire quâelle au moins, je peux la laisser seule avec toi, elle risque pas de te reluquer de la tĂȘte aux pieds ! »Au mĂȘme moment, le couturier rĂ©apparaissait, son mĂštre sous la main, pour faire les mesures dâAaron, sous le regard de Lise, particuliĂšrement amusĂ©e par la chose. Il ne devait pas trop avoir lâhabitude du sur mesureâŠCela dit, un couturier de chez Valentino ne pouvait que lui prendre les mesures en un rien de temps ! Et maintenant, il nây avait plus quâĂ patienter que les tenues soient faites. Tu nâas rien contre un costume tout noir avec une cravate blanche, jâespĂšre, mon ange ? Câest ce que je tâai commandĂ©, car je ne tâai jamais vu ainsi. Et que le noir te va tellement bien ! On a plus qu'Ă attendre qu'il ait fini, et ce sera le temps d'aller se changer pour aller dĂźner...Ahhh j'ai hĂąte j'ai hĂąte! »Pour lâinstant, Lise regardait toujours ses photos. Les souvenirs lui revenaient tous Ă la gorgeâŠEt ça la surprenait de voir comme sur certains elle avait lâair aguicheuse ! Notamment sur une oĂč elle Ă©tait allongĂ©e de cĂŽtĂ©, la jambe souplement levĂ©e, pour prĂ©senter un corset rouge sang. TrĂšs joli, dâailleurs. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Mar 4 Mai - 118 Venir dans cette boutique Ă©tait quelque chose dâassez Ă©trange pour Aaron. A vrai dire, le monde de la mode lui Ă©tait totalement Ă©tranger et dâailleurs, ne lâattirait pas le moins du monde. Le plus amusant dans tout ça, câĂ©tait surtout de voir les diffĂ©rentes photos de Lise qui ornaient les mĂ»rs de la boutique. Il est vrai quâelle paraissait beaucoup plus jeune ce qui nâenlevait rien Ă son charme et Ă son glamour lĂ©gendaire. Elle avait toujours Ă©tĂ© magnifique. Son regard sâattarda sur la photo en robe de mariĂ©e puis passa Ă une autre oĂč elle portait une tenue plus simple mais pourtant extrĂȘmement sophistiquĂ©e. Maintenant quâil Ă©tait face Ă ces splendides clichĂ©s, il se demandait effectivement pourquoi Lizzie avait laissĂ© tomber sa carriĂšre de mannequin. Bon, la connaissant, il avait du mal Ă lâimaginer laisser de cĂŽtĂ© ses vieux fossiles pour se lancer dans une vĂ©ritable carriĂšre mais il devait admettre quâelle Ă©tait plutĂŽt douĂ©e et mĂȘme carrĂ©ment photogĂ©nique. Tandis que Lise parlait avec la rĂ©ceptionniste quâil venait tout juste de saluer, Aaron fit un petit tour dans la boutique, un peu comme sâil se trouvait dans une galerie dâart Ă©tant donnĂ© que rien, mis Ă part les photos de Lise nâattirait son attention. Oh bien sur, il y avait dâautres photos de plaisantes demoiselles mais aucune Ă son goĂ»t nâatteignait la perfection de Lise. Pas Ă©tonnant que les photographes se soient battus pour quelques sĂ©ances avec elle. Quand elle lui montra ses anciens books, il ne pu sâempĂȘcher de sourire lĂ©gĂšrement. Il nây avait pas une photo oĂč il pouvait se permettre de dire quâelle nâĂ©tait pas Ă la hauteur car sur chacun des clichĂ©s, elle ressemblait vraiment Ă un mannequin professionnel. Bien entendu, Aaron ne pu sâempĂȘcher de retourner le book de photos lingeries dans tous les sens, veillant secrĂštement Ă ce quâaucune des photos prĂ©sentĂ©es ne laisse paraĂźtre un centimĂštre de peau en trop, sans quoi, il se serait rapidement chargĂ© de faire disparaĂźtre cette piĂšce Ă conviction un peu trop encombrante. Je suis vraiment impressionnĂ©. Tu ne mâavais encore jamais montrĂ© ces photos. Elles sont vraiment magnifiques et le mot est faible. Ca ne mâĂ©tonne pas quâon se soit battu pour faire des photos avec toi. Tu aurais peut ĂȘtre du continuer dans cette voie aprĂšs tout. »Aaron prĂ©fĂ©ra Ă©viter de prĂ©ciser que si tel avait Ă©tĂ© le cas, il nâaurait sans doute pas tenu le coup. La jalousie aurait certainement fini par briser leur couple il en avait conscience, cependant, il lui Ă©tait difficile de rĂ©primer ce sentiment, il aurait aimĂ© pourtant, car croyez le, ce nâĂ©tait pas forcĂ©ment agrĂ©able pour lui de se sentir sortir de ses gonds chaque fois quâun regard sâattardait un peu trop sur Lise. Tandis quâil tournait les pages dâun autre book, plus habillĂ© cette fois ci, il entendit les confidences de la jeune femme concernant la rĂ©ceptionniste et leva la tĂȘte rapidement vers Lise, lâair totalement indigné⊠limite choquĂ©. QUOI ?! Mais câest dĂ©gueulasse !!! âŠVous avez osĂ© faire ça sans moi ?! »Et oui, ce nâĂ©tait pas ce qui sâĂ©tait passĂ© qui lâindignait autant mais simplement le fait de ne pas y avoir participĂ© !! Aaron avait encore du chemin Ă faire avant dâavoir de sages pensĂ©es⊠au moment oĂč il sâapprĂȘtait Ă ajouter autre chose, le couturier refit son apparition, le faisant bouger dans tous les sens en lâespace de quelques dizaines de secondes afin de lui prendre ses mesures. Il faut dire quâil nâavait pas vraiment lâhabitude dâĂȘtre traitĂ© ainsi, pour lui, une boutique de prĂȘt-Ă -porter ou un vieux t-shirt trouvĂ© au fond de son armoire faisaient amplement lâaffaire !! Il savait que Sarah sâhabillait souvent dans ce genre dâendroit et Ă dire vrai, elle avait eu beau insister durant toute son adolescence, il avait toujours refusĂ© de lâaccompagner. Il faut dire quâavec Paul, ils Ă©taient plutĂŽt adeptes de la tenue du dimanche, la tenue pour aller jouer au golfe ou se vautrer au terrain de basket en faisant quelques lancĂ©s. Alors autant dire que les maisons de haute couture et les costumes valant une petite fortune nâĂ©taient pas son domaine du tout. Quand le couturier fut parti, il entendit la remarque de Lise et esquissa un sourire. Je ne te cacherai pas que je ne me sens pas vraiment dans mon Ă©lĂ©ment ici. Je sais pas, ça me met mal Ă lâaise. Puis en ce qui concerne le costume et la robe, je crois que bon nombre de personnes vont finir Ă la morgue comme tu lâas si bien dit tout Ă lâheure. Mais bon, on ne fait que complĂ©ter la sĂ©rie et on sera assortis Ă la voiture comme ça⊠tu sais que je soupçonne le voiturier dâavoir fait un tour avec ?! Ca mâĂ©tonnerais pas, je savais quâon pouvait pas lui faire confiance. Il avait un vrai regard de sournoisâŠtâas pas remarquĂ© avec quelle aviditĂ© il sâest emparĂ© des clĂ©s dans ma main ? On aurait dit quâil avait hĂąte de se dĂ©barrasser de moi. Mais je ne me laisserai pas faire, en rentrant je le suivrai en douce juste pour voir⊠il a vraiment une tĂȘte pas claire⊠» Se rendant compte quâil repartait sur lâĂ©ternel sujet du cabriolet, Aaron se reprit et sâavança pour voir lâintĂ©ressante photo que Lizzie venait de regarder. Naturellement, il esquissa un sourire, dâune part, car elle portait une tenue pour laquelle il se serait damné⊠le voir en vrai sur elle, ça devait ĂȘtre encore plus dĂ©sirable que sur la photo⊠et dâautre part, sa position avait de quoi le laisser rĂȘveur. Lorsque son regard croisa celui de la jeune femme, il se reprit aussitĂŽt. Mais quoi ??! Jâai toujours eu beaucoup dâimagination, câest pas de ma faute !! Hum⊠ça prend longtemps pour faire les tenues ? Non parce quâau pire⊠on peut toujours aller faire un tour de cabriolet⊠»Il afficha un sourire de gamin suppliant pour quâon lui accorde cinq minutes de plus devant sa console de jeux. A vrai dire, il Ă©tait vraiment ravi que Lise prenne tant Ă cĆur ce petit week end en amoureux et sincĂšrement, il avait hĂąte de voir le rĂ©sultat de leurs tenues mais⊠conduire ce cabriolet Ă©tait tout ce quâil demandait pour lâinstant. Aaron se pencha vers Lise pour dĂ©poser un baiser sur sa joue et vit la rĂ©ceptionniste passer non loin dâeux, lançant un sourire Ă Lizzie mais ignorant totalement sa propre prĂ©sence, chose Ă laquelle il nâĂ©tait pas habituĂ©, lui !! Centre de toutes les attentions fĂ©minines en temps normal ! Il se rappela alors quâelle nâavait pas rĂ©pondu Ă sa question prĂ©cĂ©demment. Tu mâas toujours pas dit⊠tu lâas repoussĂ© ou tâas tentĂ© un truc sans moi ?! Et mĂȘme si tu ne me connaissais pas encore, ça nâexcuse rien. » Il se remit Ă rire et lui donna un petit coup de coude lui faisant comprendre quâil nâĂ©tait pas sĂ©rieux, bien que⊠Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Page 3 sur 5Aller Ă la page 1, 2, 3, 4, 5 Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives CorbeilleUnefois que la vis en titane ait Ă©tĂ© fixĂ©e, une prothĂšse de transition est fixĂ©e en attendant que lâimplant intĂšgre parfaitement la mĂąchoire. AprĂšs lâopĂ©ration, il est nĂ©cessaire dâattendre environ deux mois avant la pose de la prothĂšse dĂ©finitive. Combien coĂ»te la Service Client du Lundi au Samedi de 10h Ă 20h Par tĂ©lĂ©phone +33 07 62 13 75 44 Par messagerie WhatsApp +33 07 62 13 75 44 Par email en cliquant iciDemander un rappel en cliquant ici
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